Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                       PARU DANS LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE N°15 - 2010 -

 

 

 

EDITORIAL CAHIER DE L'HISTOIRE N°13 - 2009
Par Françis Pujol

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La Société d'Histoire de Revel-Saint-Ferréol a célébré ses vingt ans d'existence en 2009. Cet anniversaire nous donne l'occasion d'effectuer un retour en arrière et de nous interroger. La mission que nous nous étions fixée a-t-elle été remplie?
En ce début d'année, nous tenterons de répondre à cette question sans toutefois établir un bilan détaillé des activités de notre association. Pour savoir si les buts ont été atteints, reportons-nous aux statuts de la Société d'Histoire soumis à l'approbation de l'Assemblée générale constitutive du 24 février 1989.
Nous publions ici le compte rendu officiel de cette réunion, paru dans la Dépêche du midi datée du deux mars de cette même année. L'énoncé des statuts y figure.

 

Nous pensons que le rôle de notre société a été déterminant « pour éveiller l'intérêt des Revélois pour une meilleure connaissance du passé de notre ville ». Dès le début, l'audience  croissante des conférences, le succès des publications, le nombre des visiteurs aux expositions, la foule présente aux commémorations historiques ont été ressentis comme autant d'encouragements. Toutes ces manifestations ont suscité la curiosité et aiguisé chez un bon nombre de nos compatriotes le désir de mieux connaître l'histoire de notre ville.

 

La célébration, en 1992, du 650ème anniversaire de la fondation de notre bastide a donné lieu  à de nombreuses manifestations. La participation de diverses  associations de la ville et d'un grand nombre de Revélois et de Revéloises  - plus de 170 bénévoles - ont permis d'élargir l'audience de la plupart des animations en leur donnant un caractère populaire.


Les défilés des 7 et 8 juin réglés par Francis Costes, l'exposition retraçant l'histoire de notre cité, pilotée par Paul Redon, membre éminent, aujourd'hui disparu, de notre société, la confection de bannières  sous la direction de Christine et Bernard Velay, la conférence de Philippe Contamines, spécialiste du Moyen-Âge, professeur à la Sorbonne et membre de l'Institut, la foire aux livres d'histoire avec la présence de plusieurs auteurs historiens, la présentation des vieux métiers, le concours de poésie et le concert de jazz dans le parc de Saint-Ferréol ont constitué, pour n'en citer que quelques uns, les points forts des manifestations étalées sur plusieurs mois.

 

Conduite par Pierre Espenon, la commémoration du bicentenaire de la Révolution française   et les expositions sur Vincent Auriol et la Fabrique Get, mises en place par Jacques Batignes, ont évoqué  des événements marquants de notre histoire et ont rendu  hommage à des hommes illustres et influents de notre cité. Depuis, au fil des années, les actions se sont multipliées pour élargir le champ de nos connaissances et favoriser leur diffusion. L'objectif visé est aujourd'hui atteint mais notre rôle n'est pas terminé.

 

En 2007, Jean-Paul Calvet  est devenu le quatrième président de la Société d'Histoire après Claude Pouzol, Bernard Velay et Jean Hébrard, l'un des membres fondateurs. Chacun  a laissé son empreinte; chacun, à sa manière, a participé à l'essor de notre société; ils l'ont fait avec compétence, dévouement et imagination. Tous les trois restent attachés à notre association à laquelle ils continuent d'apporter une contribution active, Bernard Velay assurant aujourd'hui la vice- présidence.
 
La recherche et l'étude des documents ou objets  relatifs à l'histoire de notre commune est la raison d'être de la Société d'histoire. La création de notre association avait pour objet  de coordonner les recherches et de confronter les idées de chacun, historien professionnel ou historien amateur. Les uns et les autres, quelles que soient leurs compétences, peuvent contribuer à la construction de l'histoire générale. Depuis l'école dite des annales, l'histoire événementielle et politique a laissé place à l'histoire globale dans laquelle « la micro -histoire » prend tout son sens et l'histoire locale toute sa valeur en alimentant de nouvelles réflexions sur le passé. Mais l'histoire a ses méthodes, ses techniques, ses exigences que l'on doit s'efforcer de respecter.

Nos cahiers de l'histoire ouvrent leurs pages aux personnes désireuses de publier leurs travaux répondant aux critères exigés. Plusieurs membres de notre association y écrivent régulièrement des textes  appréciés des lecteurs. Ces articles justifient pour une large part l'existence  de notre Société. Me faisant l'interprète des adhérents de notre association et de tous leurs lecteurs,  je désire ici leur rendre hommage, leur adresser mes compliments pour la qualité de leur travail et les remercier de leur précieux concours.

 

Ceux qui, au sein du bureau, sont chargés du secrétariat, de la trésorerie, de la dactylographie et de la mise en page des publications ou de l'organisation des manifestations, prennent aussi une part importante à la vie et au fonctionnement de la Société d'Histoire.

Je les en remercie vivement, de même que les autres membres du Conseil d'administration dont l'assidue présence aux réunions est toujours utile et dont les conseils sont souvent profitables.

 

On ne saurait trop encourager nos chercheurs  à consulter les archives, en particulier celles de notre commune; elles offrent un champ d'exploration immense. C'est un travail parfois fastidieux, souvent exaltant et toujours riche d'enseignements comme peuvent l'être la presse locale, les archives notariales, les recensements, les registres paroissiaux, les photographies, les cartes postales et les témoignages.
Ces recherches peuvent être entreprises par tout amateur même dépourvu de toute formation historique. Elles porteront leurs fruits si elles sont effectuées avec méthode et rigueur.

 

Les travaux effectués par les membres de notre société ne sont jamais inutiles. Certains seront poursuivis et enrichis par ceux qui leur succèderont; d'autres travaux ouvriront des pistes nouvelles qui seront à leur tour exploitées. Et puis, notre présent sera aussi l'objet de futures recherches. L'avenir de notre société « savante » est ainsi assuré.

Je ne sais plus qui a écrit: « celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur ».

 

Pour la Société d'Histoire,  tant attachée au passé de Revel, l'avenir s'annonce donc radieux.

Francis Pujol


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