- LES CORVIDES -
un rameau de la famille des passereaux
Les Corbeaux
LE CORAILLEMENT DU CORBEAU - corailler, crailler, croailler, croasser, grailler, ramage -
Corbeau est le nom vernaculaire porté par plusieurs espèces du genre Corvus. On utilise aussi ce terme par défaut pour toutes les espèces de ce genre qui portent un nom normalisé qui inclut le terme corbeau, corneille ou choucas.
Le terme corbeau dérive du bas latin corvus qui a d'ailleurs laissé son nom au genre. Une forme ancienne de ce terme, encore utilisée dans les patois de l'ouest de la France, est corbiau.
Le plus répandu est le Grand Corbeau.
Sous le terme «corbeau », on regroupe ici un ensemble (corvida). Nombre de ses représentants ont une morphologie différente de celle du corbeau commun (Corbus)
CORBEAUX, GEAIS ET PIES
La famille des corvidés rassemble des passereaux très évolués: les geais (geai des chênes, bleu huppé, vert des Incas), les pies (bavarde ou commune, bleue d'Europe,), et les corbeaux (corneille noire, chocard à bec jaune, corbeau freux, crave à bec rouge, grand corbeau).
Ils vivent en Europe. Ils mesurent de 35 à 65 cm, pèsent 200 g en moyenne. Ce sont les plus grands passereaux. Le geai, plus petit, a la taille d'un pigeon, et son plumage est noir, blanc, bleu, brun; celui des corbeaux, des pies est d'un noir brillant. La tête est grosse, pourvue d'un bec puissant, droit ou bombé. Les pattes possèdent de fortes griffes. Les ailes, courtes, sont adaptées au vol entre les arbres. Hormis le geai, ces oiseaux crient plus qu'ils ne chantent. Les forêts et les lieux boisés près des habitations constituent leurs lieux de vie.
Ils vivent en troupes et sont sédentaires. Les corvidés volent les nids des grives et des merles, et les objets brillants. Omnivores, ils se nourrissent d'invertébrés, de petits rongeurs, d'œufs, de baies et de graines. Ils peuvent stocker de la nourriture dans une poche buccale.
Le corbeau est en nette régression dans notre région remplacé par la pie et la corneille
LES CORNEILLES
LA BABILLERIE DE LA CORNEILLE - babiller, corbiner, crailler, criailler, croailler, croasser, grailler -
Corneille est un nom vernaculaire porté par plusieurs espèces d'oiseaux du genre Corvus. Ce terme féminin de corneille est attribué aux espèces les plus petites de ce genre, les plus grandes étant appelées corbeau. Ce terme provient du bas-latin cornicula
La corneille noire aime la campagne découverte avec des bosquets d'arbres dispersés, pas trop denses. Elle affectionne les landes, les zones arides, les bords de chemins et de routes, les bordures rocheuses.
C'est une espèce sédentaire et très territoriale. Au début de l'été, les corneilles noires ont l'habitude de se réunir au crépuscule en bandes qui occupent le même dortoir, pour aller se nourrir en petits groupes. En général, la corneille noire possède un territoire très grand, et les couples vivent dispersés et séparés, bien qu'occasionnellement, une charogne, un dépôt d'ordures ou un vol d'insectes les concentrent en groupes plus ou moins nombreux. La présence de prédateurs terrestres ou de rapaces voit tous les couples d'une zone se réunir à la cime des arbres en poussant des cris perçants inlassablement.
La parade du mâle consiste en une série de "saluts". En vol, la parade se fait en vols rapides, descentes en piqué, croassements intenses. Ces manifestations ont lieu toute l'année.
La corneille noire a un vol assez lent, avec des battements d'ailes normaux. Elle ne plane presque jamais, ni ne s'élève, se contentant de rester à basse altitude.
Le nid de la corneille noire est construit par les deux parents. C'est un nid volumineux, fait de branches, dans un arbre ou sur une falaise. Le mâle apporte les matériaux mais reste à l'extérieur, alors que la femelle arrange l'intérieur. On peut y trouver de tout : herbes, feuilles sèches, laine de mouton, poils, crins, papiers, chiffons, plastique, racines, plumes.
La ponte a lieu d'avril à mai. La femelle dépose 3 à 5 oeufs bleu clair ou verts, tachés de gris châtain foncé. L'incubation dure environ 19 jours, assurée par la femelle seule. Les petits, nourris par les deux parents, volent au bout de 35 jours. A la naissance, les poussins sont couverts d'un duvet gris-fumée abondant qui deviendra foncé rapidement. Les couples sont unis pour la vie.
Elle se nourrit surtout de cadavres, de petits animaux (en bord de mer, elle est capable de se nourrir de coquillages) et, en zone d'habitation humaine, de déchets. Elle pille également les autres nids. A la campagne elle craint le voisinage de l'homme qui souvent cherche à la détruire ignorant les services qu'elle lui rend et ne lui reprochant que les dégâts qu'elle peut occasionner aux cultures, mais en ville elle a su parfaitement s'y habituer, s'approchant de très près de ceux qui la nourrissent.
Sa longévité serait d'une vingtaine d'années.
LES PIES
La pie bavarde (Pica pica), est l'un des grands corvidés les plus connus. Elles peuvent aisément être identifiées grâce à leur morphologie et à leur plumage noir et blanc caractéristique. Elles sont aussi connues sous le nom d'ageasse (dialecte poitevin) ou ajaça (occitan limousin) dans le sud-ouest de la France, ou encore d'agace (agaça) en Provence.
LE BAVARDAGE DE LA PIE BAVARDE - agasser, bavarder, cageole ou cajoler, cause, jacasser, jaser -
Caractères d'identification morphologiques
De grande taille et dotée d'une longue queue, le mâle étant légèrement plus grand que la femelle, la pie bavarde arbore un plumage noir sur le dessus du corps, au niveau de la tête, de la poitrine et de la partie sous-caudale, et blanc au niveau du ventre, des flancs, des mains et à la base des ailes. Le plumage noir montre des reflets métallisés, bleuâtres sur les ailes, violacés sur le corps et la tête, et verdâtre sur la queue. La pie jacasse. La pie bavarde a une longévité moyenne de 16 ans.
- Taille : 40 à 51 cm
- Taille de la queue : 20 à 30 cm
- Envergure : 52 à 60 cm
- Poids : 200 à 250 g
- Cris : rèches, durs, gémissants et variables
- Cri d'alarme : « tché-tché-tché-tché... » en séries rapides et prolongées
- Cri de conversation : « tcha-ka ! » ou « tchia-tcha » claquants
Régime alimentaire
La pie bavarde est omnivore : son régime alimentaire est constitué de petits rongeurs (dont le campagnol), de lézards, d'insectes et d'autres invertébrés, de fruits et de graines divers, d'œufs, de détritus humains et de charognes.
Reproduction
Vers le début d'avril, le couple construit un nid en hauteur dans des arbres ou des buissons. Ce nid, constitué de branches sèches, renforcés de crins et de brindilles, est complété par une sorte de toit destiné à le protéger. Parfois, le nid est également décoré d'objets brillants par lesquels la pie bavarde est attirée. Sa forme très ronde peut être confondue avec une boule de gui. La femelle pond de trois à dix œufs qu'elle couve seule durant un peu moins de trois semaines. Après l'éclosion, les petits restent au nid durant quatre semaines environ. Ce sont les deux parents qui les nourrissent.
Aire de répartition
La pie bavarde, Pica pica, est commune dans toute l'Europe. L'espèce est plutôt sédentaire et vagabonde, en petit groupe, en hiver. Elle affectionne particulièrement les lieux où sont présents des bosquets, des petits bois ainsi que les parcs et jardins des zones urbaines. On la retrouve donc dans tous les types de milieux à l'exception des forêts denses.
Comportement
Comme d'autres corvidés, la pie bavarde, de nature grégaire (en particulier l'hiver), est une espèce bruyante et peu farouche qui aime à vivre dans le voisinage de l'homme, où elle trouve protection contre les rapaces et nourriture. Si elle sait se faire méfiante et discrète en cas de danger, c'est également un oiseau extrêmement curieux et attiré par les objets brillants ; ce comportement est sans doute à l'origine de sa réputation de voleuse
LA PIE GRIECHE
Lanius, le nom de genre des pies-grièches, est dérivé du latin boucher. Ce nom fait référence au comportement de ces espèces qui plantent leurs proies (comme des insectes) à une épine ou une branche pointue d'un arbuste.
LE GEAI
Le geai des chênes est reconnaissable à son plumage coloré, rayé de noir et blanc sur la tête, dont les plumes peuvent se dresser (huppe érectile). Son bec est prolongé par une bande noire sous l'œil qui donne l'impression qu'il porte des sortes de moustaches noires.
LE CACARDEMENT - cacarder, cageoler ou cajoler, cajoler -
Son corps est brun rosé sur le dessus et brun plus clair sur le dessous, sa queue est noire, son croupion et son bas-ventre blanc, ses rémiges primaires des ailes sont bleu vif et noir.
Le plumage des jeunes n'est complet qu'au bout d'une vingtaine de jours, et se révèle plus terne que celui des adultes. Ils ne possèdent que quelques stries blanches et noires au sommet de la tête, alors que les adultes en possèdent une dizaine, et la marque noire qui prolonge le bec est moins marquée que chez les adultes.
Le geai des chênes se distingue du merle par sa taille et son plumage contrasté.
La femelle et le mâle ne se distinguent que par la taille, 30 à 36 cm, plus modeste chez la femelle.
Son envergure est de 45 à 55 cm. Déployées, ses ailes révèlent des marques blanches et bleues.
Son vol est direct mais irrégulier.
Son régime alimentaire est omnivore mais à dominante végétale. Il affectionne particulièrement les glands des chênes qu'il cache pour l'hiver, et en particulier du chêne pédonculé. Il se régale de préférence de glands qu'il sélectionne rigoureusement en fonction de leur maturité, de leur taille et de leur qualité, en particulier, il veille à ce qu'ils soient exempts de parasites. Au printemps et en été, il se nourrit des glands enterrés et qui ont germé, mais aussi d'autres graines diverses, qu'il n'hésite pas à aller chercher dans les cultures à la lisière des bois. Il apprécie particulièrement le maïs, qui dans certaines zones est devenu une part importante de sa consommation, mais ses prélèvements sont suffisamment limités et localisés, pour ne pas qu'il soit réellement considéré comme « nuisible ».
Il consomme aussi des insectes, des vers de terre, des fruits. Il peut à l'occasion être prédateur et n'hésite pas à s'attaquer aux nids des autres oiseaux pour manger les œufs et même les oisillons, ce qui lui a donné une solide réputation de pilleurs de nids.
Sous son bec, il possède une petite poche dans laquelle il peut aisément stocker les graines qu'il récolte. La capacité de cette poche est de trois à quatre glands qu'il peut ainsi transporter avant de les cacher, car tout au long de l'automne, il se constitue des réserves, qu'il dissimule sous des racines, des mousses, à l'intérieur de souches d'arbre ou même sous le tapis de feuilles. Pour retrouver ses réserves, il a la capacité de mémoriser des points de repères qu'il observe soigneusement. Lorsque les points de repères ne sont pas suffisants, il va jusqu'à placer à côté de sa cachette des petits cailloux qu'il utilisera comme autant de balises. Cependant si ses points de repères sont déplacés ou disparaissent, le geai des chênes devient incapable de retrouver la cachette de ses réserves.
Ainsi le geai des chênes est le meilleur propagateur des chênes et des hêtres. Il a été estimé que chaque geai des chênes disperse plus d'un millier de glands chaque année. Il en mange une partie d'entre eux et en oublie une autre qui pourra germer et croître.
Dans les parcs et jardins des villes, il apprécie les arachides, les vers, les légumes, les céréales, les noix et les baies.
Son chant est très varié, passant de cris rauques, brefs, forts et stridents aux gloussements, sifflements et parfois même à des espèces de miaulements, on dit que le geai cacarde, cajole, cageole, frigulote ou jase.
C'est en fait un bon imitateur et il a la capacité de reproduire des chants ou des cris d'autres oiseaux et même de mammifères comme le chat ou le cheval. À la fin de l'hiver et au début du printemps il émet une multitude de sons inspirés de ceux qu'il a entendus dans la forêt ou à sa lisière.
C'est au printemps, fin mars et début avril lors de la période de reproduction, que son chant devient le plus mélodieux et il l'utilise comme outil de communication avec ses congénères jusqu'à la formation des couples. Dès que la couvaison commence, le geai des chênes devient pratiquement silencieux, et n'émet plus qu'un léger gazouillement.
Généralement il est sédentaire et assez solitaire, sauf en période de reproduction, où il vit temporairement en groupe avec ses congénères. On peut le rencontrer, en hiver, en petits groupes fréquentant les mangeoires et réserves de boules de graisse jusqu'aux abords des maisons d'habitation où il se laisse parfois approcher.
C'est un oiseau guetteur dont le cri strident alerte le sous-bois à l'approche d'un intrus. Lorsqu'il est formé, le couple défend son territoire contre leurs congénères.
La femelle pond de 3 à 6 œufs de couleur verdâtre, d'avril à juin.
L'observation du geai des chênes est assez facile, toute l'année, mais plus aisée en zone urbaine qu'en forêt. En ville, il semble le plus actif, tôt le matin.
Le geai des chênes ne se sent pas à l'aise sur les terrains découverts, il niche de préférence dans les bocages et dans les bois (feuillus aussi bien que conifères, également en altitude), mais peut aussi vivre dans les parcs et jardins des villes, petites et même grandes.
Le geai des chênes est une espèce protégée en Belgique et en Suisse, mais pas en France, où, du fait de l'accroissement général des forêts (naturel ou de reboisement), ses effectifs progressent de manière continue.
Sources
D'après Wikipedia Encyclopedie Libre
Photos Wiki - Claude Ruchet - de/seu - Visviva Wikimédia - Anonymes