MERLES
Trois cents espèces de la sous-famille des turdinés sont réparties dans le monde: le merle noir, le merle à tête jaune, à plastron, shama, migrateur; la grive litorne, musicienne, mauvis, draine, des bois...
L'APPEL DU MERLE 1
- appeler, babiller, bavarder, chanter, flûter, jaser, siffler -
L'APPEL DU MERLE 2
On les trouve en Europe, Asie, Afrique du Nord.
Le Merle noir, ou plus communément Merle, (Turdus merula) est une espèce d'oiseau de la famille des muscicapidés. Selon la latitude, le Merle noir peut être résident ou migrateur, partiellement ou entièrement.
Le mâle de la sous-espèce holotype, celle qui est la plus répandue en Europe, est entièrement noir, à part le bec jaune et un anneau jaune autour de l'œil, et possède un vaste répertoire de vocalisations tandis que la femelle adulte et les juvéniles ont un plumage brun. Cette espèce niche dans les bois et jardins, construisant un nid en forme de coupe aux formes bien définies, bordé de boue. Le Merle noir est omnivore et consomme une grande variété d'insectes, de vers et de fruits.
Ils sont de taille moyenne, massifs, avec un cou court et une grosse tête. Le plumage est de couleurs variées noir chez le merle, et semblable chez le mâle et la femelle. Ils vivent dans les montagnes, les plaines ou les broussailles. La plupart vivent en bandes, et débordent d'activité, particulièrement le soir.
Leur nourriture est composée d'insectes, de baies, de fruits et de légumes.
Le Merle noir de la sous-espèce type (Turdus merula merula) a une longue queue (95 à 110 mm pour le mâle et 100 à 105 mm pour la femelle), mesure entre 23,5 et 29 cm de long pour une envergure de 34 à 38 centimètres, et pèse entre 80 et 125 grammes. Cette masse varie en fonction du sexe mais aussi des saisons et des contraintes physiologiques qui leur sont liées.
Les mâles (118 à 135 mm d'aile pliée, 28 à 33 mm de tarse et 20 à 23 mm de bec) tendent à être plus grands que les femelles (118 à 129 mm d'aile pliée, 28 à 29 mm de tarse et 20 à 21 mm de bec).
Le plumage des mâles adultes est entièrement noir et contraste vivement avec un anneau oculaire jaune ou jaune-orangé et avec un bec également de couleur jaune. En hiver, le cercle autour de l'œil devient plus brun et le bec légèrement plus sombre. Les pattes sont brun-noir.
Selon les sous-espèces et selon la saison, le noir du plumage est plus ou moins intense. Il est assez brillant chez la sous-espèce-type T. m. merula.
Aspect de la femelle
La femelle a un plumage brun, dont les tons varient d'un individu à l'autre, présentant des zones plus noirâtres. Elle ne possède pas le bec et l'anneau orbital jaune brillant du mâle : son bec est marron, parfois avec une zone jaune pâle, et son cercle oculaire est brun clair. Sa gorge est plus claire que le reste de son plumage, pouvant présenter un aspect vaguement pommelé. Ses pattes sont brun foncé.
Aspect des juvéniles
Les juvéniles possèdent un plumage brun similaire à celui de la femelle, mais moucheté de beige sur la poitrine et le dessous du corps. Chez eux aussi les tons de brun varient d'un individu à l'autre ; les plus sombres sont présumés être des mâles. Ce plumage juvénile dure jusqu'à la première mue, entre août et octobre. Les mâles acquièrent alors le plumage noir luisant, mais leur bec est plus sombre et l'anneau jaune autour des yeux est moins visible ; l'aile garde encore une teinte plus brune que le corps. Le bec des jeunes mâles n'atteint sa couleur jaune et leur corps un aspect noir uniforme qu'après une année complète.
Alimentation
Le régime alimentaire des Merles noirs est omnivore. Ils se nourrissent d'une grande variété d'espèces d'insectes, de vers et de divers autres petits animaux et ils consomment également des fruits et parfois des graines. Les merles recherchent principalement leurs proies à terre. Ils courent, sautillent, progressent par à-coups et penchent la tête de côté pour observer le sol. Ils chassent principalement à vue mais utilisent aussi parfois leur ouïe. Ce sont d'importants consommateurs de lombrics qu'ils attrapent en fouillant l'humus. Ils sauraient les faire émerger de leurs galeries en tapotant le sol avant de les en extirper. Ils grattent aussi la litière des feuilles en décomposition, de façon bruyante et démonstrative, en faisant voleter les feuilles à la recherche de toutes sortes d'invertébrés : des insectes aussi bien à l'état de larves que d'imagos, des araignées, des myriapodes, des limaces, des petits escargots… Exceptionnellement, ils se repaissent de petits vertébrés comme des têtards, de petits amphibiens adultes ou des lézards. Même s'ils sont surtout des chasseurs au sol, les merles n'hésitent pas à explorer les arbres et les buissons pour collecter les insectes qui y sont posés, notamment les chenilles.
Mais si les Merles noirs fréquentent les branchages pour s'alimenter, c'est d'abord à la recherche de fruits, généralement de petits fruits charnus : baies ou drupes. La nature des fruits consommés dépend de ce qui est localement disponible, et peut inclure des espèces exotiques prises dans les jardins ou les vergers. Ils affectionnent les petits fruits qu'ils peuvent saisir et emporter dans leur bec mais ne dédaignent pas de picorer de plus gros fruits tombés à terre comme des pommes.
En Europe tempérée, ils se nourrissent de baies de troène, de sureau noir, d'argouses, de cornouilles, de cerises, de mûres de roncier… En hiver, ils trouvent, encore accrochés aux rameaux, des fruits d'aubépine, de lierre, des sorbes, des boules de houx, du gui, etc. Plus au sud, ils peuvent cueillir des olives, des myrtes, des fruits de micocoulier, des raisins…
Les proies animales dominent et sont particulièrement importantes dans l'alimentation du merle pendant la saison de nidification, alors que les fruits tombés ou les baies prennent de l'importance en automne et en hiver. Les Merles noirs ont une territorialité très affirmée et ne vivent pas en groupe. Chaque individu délimite son territoire propre dont l'étendue varie de 0,2 à 0,5 ha en forêt ou de 0,1 à 0,3 ha en ville. Le mâle établit son territoire au cours de sa première année d'existence et le garde sa vie entière. Durant la saison de nidification, un merle ne supporte aucun congénère, à l'exception de son partenaire.
Comportement territorial
Pour défendre l'exclusivité de son territoire, un mâle chasse les autres mâles par des postures de menace : une course brève vers l'intrus, la tête d'abord levée, puis penchée vers le bas au fur et à mesure que la queue s'abaisse. Si un combat s'ensuit, les deux mâles se font face et, voletant à quelques centimètres du sol en poussant des cris, les pattes tendues vers l'adversaire. Ces combats sont généralement de courte durée, plus démonstratifs que violents, et l'expulsion de l'intrus est rapide. La femelle aussi est agressive au printemps, quand elle entre en compétition avec d'autres femelles pour un partenaire ou un territoire de nidification. Bien que les combats de femelles soient moins fréquents, ils ont tendance à être plus violents.
En dehors de la période de reproduction, plusieurs merles peuvent partager un habitat commun qui leur procure nourriture et abri, et il arrive qu'ils se perchent pour la nuit en petits groupes, mais même dans ce cas, il n'y a guère de relations entre les individus.
Le territoire d'un merle, bien qu'essentiel à la formation des couples et à la nidification, ne fournit au mieux qu'une partie des ressources en nourriture.
Voix
Le merle possède un répertoire varié constitué de « pok » graves, de « srrrt » calmes ou encore de « tsiiiih » inquiets. A la vue d’un importun (homme, chat ou encore pie), il lance des « pli pli pli pli pli » vengeurs et s’envole en direction d’une position plus sûre.
Tôt le matin et tard le soir, le merle dispense un répertoire doux et mélodieux, souvent interprété dans une tonalité majeure.
Reproduction
Chez les merles, c’est la femelle qui réalise le nid. Généralement édifié à l’abris d’un arbre (mais parfois aussi dans une cavité de bâtiment ou autre construction humaine), le nid est constitué d’une assise d’herbe sèche, de racines et de tiges mêlées de mousse, surmontée d’une garniture de boue séchée, aménagée à son tour d’un matelas d’éléments végétaux divers auxquels s’ajoutent les trouvailles que procurent la ville : papier, ficelle, plastique.
De mars à juillet, 2 ou 3 pontes de 3 à 6 œufs sont successivement couvées pendant environ 13 jours. Après éclosion, les oisillons séjournent au nid pendant encore 12 à 16 jours avant de s’en échapper pour partir à la découverte des alentours, réclamant encore leur becquée que le mâle assurera pendant encore 15 jours.
Comme beaucoup d'autres oiseaux de nos campagnes, il abandonne petit à petit la montagne gagnée par la forêt où il trouve moins de nourriture au profit de la plaine et de nos villages.
sources
wikimedia