Le putois

 

 LE CRI DU PUTOIS (NON DISPONIBLE)

 

PUTOIS

Le putois (Mustela putorius putorius) est un animal de la famille des mustélidés voisin de la belette, du vison, de la loutre et de l'hermine. Le furet (Mustela putorius furo) est la forme domestique du putois.

Le putois d'Europe (Mustela putorius) a une couleur proche du brun foncé avec une tête plus claire. Il est sensiblement plus grand que la belette et l'hermine, mesure 50 cm de long et pèse entre 0,7 kg pour les femelles et 1,7 kg pour les mâles, la femelle 500 à 600 g.
La tête présente un masque blanc et noir, caractéristique.
Il se rencontre en forêt mais surtout dans les lieux humides: bordure d’étangs et marais.

Actif de jour comme de nuit, c’est un animal silencieux, furtif, et assez discret.
Il grimpe rarement mais plonge et nage très bien.

S’il est en danger, il glousse, siffle et gronde.
Blessé, il libère, sous l’effet de la douleur, le contenu de ses glandes anales dont l’odeur désagréable lui a valu le nom de “puant”.

Le putois est polygyne, le mâle fréquentant le domaine d'une à trois femelles. L’accouplement a lieu en mars-avril. Le nid (amas d’herbes sèches, de plumes et de poils) est dissimulé dans une cavité d’arbre ou de mur, sous des fagots ou dans un terrier abandonné.

Trois à six petits naissent en mai-juin mesurant six à sept centimètres et couverts d'un duvet ras et blanchâtre. Ils tètent au moins un mois mais mangent de la viande apportée par la mère dès l'âge de trois semaines. À trois mois ils atteignent la taille des adultes qui vivent cinq à six ans et atteignent leur maturité sexuelle à 9 mois.

Depuis une vingtaine d’années, la chute de ses effectifs est directement liée aux campagnes d’empoisonnement et de piégeage, ainsi qu’à la disparition de ses habitats par assèchement ou drainage. Ce “déclin généralisé” fut reconnu dès 1988 dans la Revue nationale de la chasse (N° de décembre). L’Encyclopédie des Carnivores de France attribue l’aggravation du statut de l’espèce à la pression du piégeage.

 Alimentation

Le Putois se nourrit surtout de rongeurs:

rats musqués,

surmulots,

lapins de garenne.

 

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C’est un des rares prédateurs à s’attaquer au rat musqué(dont la taille est comparable à celle du lapin de garenne), mais aussi au surmulot, et “avec succès” comme le précise la Revue nationale de la chasse de décembre 1988.
Ses proies figurent toutes trois sur la liste des espèces classées “nuisibles” par arrêté préfectoral et cela lui confère donc un rôle positif reconnu par l’Office National de la Chasse

Selon l’ONC, c’est “un des carnivores les mieux placés pour exercer un rôle non négligeable sur les populations de surmulots, de rats musqués et de lapins contre lesquels l’homme doit mener une lutte coûteuse”. Bulletin mensuel n°98.
Toutefois ceci mérite d'être nuancé, car l'espèce est aussi prédatrice du Campagnol amphibie, une espèce Vulnérable au niveau mondial (UICN 2008).

On estime à un millier le nombre de petits rongeurs détruits chaque année par ce prédateur.
Le Putois capture aussi:

des batraciens (crapauds et grenouilles),

des poissons,

des reptiles, (même des vipères),

des fruits en automne.

Concernant le putois, ne sont que rarement signalés des dégâts dans des clapiers ou des poulaillers vétustes (planches disjointes, grillage troué, portes disloquées ou fermant mal...).

 

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Références

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