LES RAPACES
Buteo buteo - LA BUSE -
Fiche d'identité
- classification : rapaces diurnes
- famille : accipitridé
- ordre : falconiforme
- comportement : diurne
- régime : carnivore
- longueur : 51 cm - 56 cm
- envergure : 1,2 - 1,4 m
- poids : pour les mâles 600 - 900 gr, pour les femelles 800 - 1200 gr
- longévité : 25 ans maxi
- reproduction : mars et début mai
- habitat : campagne, avec alternance de prés, champs et forêts
- distribution : Europe, sauf Irlande du sud et au delà du cercle polaire
La buse variable (Buteo buteo) est le nom vernaculaire d'un rapace diurne de la famille des accipitridés aux formes lourdes, au bec et aux serres faibles. Ils se composent essentiellement des espèces du genre Buteo mais on trouve des buses réparties dans huit autres genres de la même famille.
LE MIAULEMENT DE LA BUSE - miauler, piauler, piauter -
Comment reconnaître une buse
Reconnaître un oiseau n'est jamais simple.
La buse est assez facilement reconnaissable car 80 à 90 % des rapaces diurnes de nos campagnes sont des buses.
Trois façons de l'identifier :
- en vol : ses ailes sont larges, sa queue courte, en éventail et arrondie, sa tête parait forte et peu détachée du corps (le cou est petit) son vol paraît lourd, et lorsque le vent est assez fort il peut lui arriver de chasser en vol stationnaire au dessus des champs.
- à l'affût : sur un piquet, sa silhouette est massive le plumage strié de sa poitrine est plus clair et forme un croissant. On la voit fréquemment sur le bord des autoroutes, attendant qu'une de ses proies se fasse écraser, pour aller ensuite la chercher.
- son cri : en vol est assez caractéristique "hiéé" on peut l'entendre toute l'année... certain le compare à un miaulement.
Il est quasiment impossible de reconnaître la buse grâce à la couleur de son plumage, celui-ci peut varier selon les individus, certaines buses étant très foncées et d'autres très claires presque blanches.
Son alimentation
La buse est carnivore, elle se nourrit des proies qu'elle guette du haut de son affût. Elle se poste sur un poteau, une haie ou un arbre (pas très haut) et scrute le sol, attentive au moindre déplacement.
Campagnols et autres petits mammifères des champs représentent l'essentiel de son régime, mais parfois, elle peut ajouter à son menu, des lapereaux, des jeunes oiseaux, des batraciens et même des reptiles (surtout en période chaude, pour nourrir ses jeunes). En hiver lorsque la nourriture est plus rare, elle ne dédaigne pas les charognes. Ainsi, comme la plupart des rapaces, elle joue un rôle primordial en éliminant les petits rongeurs et en nettoyant les charognes, elle limite les risques de propagation des maladies.
Une fois la proie repérée, elle la capture et la tue avec ses serres puis la déchiquette avec son bec, sur place ou bien dans son aire.
Les piquets d'où guettent les buses sont facilement repérables grâces aux fientes blanchâtres qui les recouvrent et aux pelotes de réjections qui jonchent le sol.
Les fientes, urine blanche et fèces expulsées ensemble ou non par le cloaque, constituent un bon engrais. En général au pied de ces piquets l'herbe est plus haute et plus dure.
Les pelotes de réjections : les oiseaux comme la buse ne digèrent que partiellement leurs proies. Os, plumes, poils.... tous les résidus non assimilés par les sucs gastriques, se retrouvent dans l'estomac, ils s'agglomèrent entre eux grâce à un mucus collant pour former une petite boulette qui sera rejetée par le bec .
Sa vie
Son territoire s'étend sur 4 à 6 km2.
Si l'endroit est suffisamment riche en nourriture, 5 à 7 couples peuvent vivre sur une étendue de 10 km2.
La buse, souvent visible au dessus des champs et des prairies (son territoire de chasse), niche le plus souvent en forêt. C'est au mois de février, après les rigueurs de l'hiver, que les buses manifestent l'envie de se reproduire.
Les parades nuptiales sont très faciles à observer. Solitaires ou en groupe de quelques individus, elles planent et effectuent des acrobaties aériennes pour se faire remarquer d'un partenaire. Une fois les couples formés, suivent de longs vols planés circulaires suivant les courants ascendants en poussant des petits cris aigus pour délimiter leur territoire nuptial.
Quelques temps plus tard (courant mars), après s'être choisis un arbre élevé, le couple va commencer la construction du nid avec des branches et des brindilles, en commençant par le "plancher" qu'ils tapissent d'herbes sèches, d'écorces et de mousses. Leur nid au final, atteindra environ 60 cm de diamètre. Toutefois, si notre couple est un peu fainéant, il lui arrive d'aménager un ancien nid de corbeaux.
Une fois que les travaux sont terminés, le mâle va féconder la femelle qui pondra (début avril) 2 à 3 oeufs blancs tachetés. La seule activité de la femelle sera dorénavant de couver, et celle du mâle d'apporter de la nourriture. Lorsque le mâle arrive avec une proie il s'annonce en poussant de petits cris, la femelle laisse alors son nid le temps de se rassasier (le mâle la remplace sur le nid seulement à cette période).
33 à 35 jours après, c'est l'éclosion, la femelle reste près de ses petits pour leur tenir chaud et les protéger. Une semaine après l'éclosion, elle repart de nouveau à la chasse, c'est également la période où les plumes des petits commencent à apparaître et à les protéger du froid.
A l'âge de 21 jours, ils tiennent déjà sur leurs pattes et se manifestent par de petits cris lorsque les parents passent près du nid.
A l'âge de 1 mois, les jeunes commencent à battre des ailes, cette gymnastique prépare le futur envol qui ne se produira que vers la mi-juin, puis ils resteront encore dépendants de leurs
parents pendant deux mois.
Enfin, devenus grands et autonomes, ils se séparent de leurs parents et mènent une vie errante jusqu'à ce qu'ils rencontrent l'âme soeur.
L'hiver
L'hiver n'est pas une période très facile et seuls les animaux les plus solides peuvent survivre. La buse est un migrateur partiel, c'est à dire que seuls les oiseaux qui vivent le plus au nord de l'Europe migrent vers l'Europe du sud ou de l'ouest.
Dans nos campagnes, engourdie par l'hiver, il n'est pas rare de l'apercevoir à l'affût sur un piquet tout emmitouflée dans son duvet, une patte repliée sous son ventre et ses plumes gonflées pour maintenir sa température corporelle.
Protection
La buse, comme tous les rapaces, est heureusement protégée, cependant elle a toujours du mal à mourir de sa belle mort. Bien que parfaitement adaptée pour survivre à son environnement ou à ses éventuels ennemis naturels, elle est toujours victime des hommes.
Ses soucis viennent surtout :
- des collisions avec les voitures ou les pylônes et câbles EDF
- de l'invasion des touristes qui perturbent le calme de son territoire
- l'altération de son habitat
- de divers empoisonnements, comme la strychnine ou d'autres poisons qui sont déposés sur des carcasses
- de quelques chasseurs (bien que protégée, elle est encore victime de "plombs égarés").
Les pesticides et autres insecticides, principalement dus aux traitements agricoles et, ingérés par les granivores, ont la "qualité" d'être très stables. Ils restent actifs durant des années et se dissolvent dans les graisses des petits animaux. Ils passent sans aucun problème de la proie au prédateur et plus on remonte dans la chaîne alimentaire, plus les effets sont graves. Les rapaces sont au sommet de la chaîne...
D'après des dossiers de : Univers Nature de Pascal Farcy et wikipedia.org
une photo de http://cote-nature.net
et un reportage très documenté sur la buse variable
Travail réalisé par les élèves de CM de St-Sulpice-des-Rivoires