Le renard |
LE GLAPISSEMENT DU RENARD
- Un museau allongé.
- Des oreilles dressées, et pointues.
- La queue touffue en panache.
- Le pelage est roux sur le dos et blanchâtre sur le ventre.
- Une petite taille (60 à 75 cm pour le corps, et 35 à 50 cm pour la queue).
- Un poids d'environ 6 kg.
Le pelage du renard est généralement brun-roux, mais cela peut varier du beige au brun et au roux vif. Ses oreilles dressées sont noires en arrière et sont plus petites que celle du renard polaire. La queue est longue et touffue et généralement blanche au bout. Le tour de la gueule et la gorge sont souvent blanches mais la gorge peut varier au gris. Au début du printemps, il perd ses poils d'hiver. Ils apparaissent d'abord en bas des pattes puis apparaissent sur le corps, sur les flancs en juillet et sur la queue et le corps en fin août. Au début de l'hiver, le pelage s'épaissit.
Les renards vivent généralement 2-3 ans, mais leur espérance de vie peut aller jusqu'à 10 ans et même plus, lorsqu'ils sont en captivité.
Il vit en clan; un mâle pour plusieurs femelles. Son terrier, situé en terrain sec, comprend plusieurs galeries creusées jusqu’à 3 ou 4 m de profondeur.
Une fois par an, au mois de mars, la renarde donne naissance à une portée de 3 à 5 petits, parfois plus suivant la population présente et la quantité de nourriture disponible. Ils ouvrent les yeux vers deux semaines et sont adultes vers trois mois. Les renardeaux restent environ six mois avec leurs parents. Les renardeaux ont comme prédateurs occasionnels le hibou grand-duc.
Il fréquente les forêts et les bosquets, les haies, les prairies, les cultures et même les villages et les abords des villes où il entre parfois. Son territoire varie de 50 à 500 ha.
On peut l’entendre glapir et japper, ou aboyer. Piètre grimpeur, c’est un excellent marcheur. Il trotte, saute ou nage sans problème.
C’est un animal nocturne, parfois diurne en été.
Le renard est aussi porteur, et seulement porteur, de l'échinococcose alvéolaire, maladie qui peut se révéler mortelle chez l'homme. Il faut souligner que cette pathologie se découvre plusieurs années après l'avoir contractée: certaines personnes sont mortes de ce que l'on croyait être un cancer du foie alors qu'il s'agissait de l'échinococcose .
Alimentation
Le Renard est un opportuniste et son alimentation varie au fil des saisons.
Il capture aussi des lapins de garenne et comme tout prédateur ses proies sont d’abord les animaux affaiblis par la maladie ou tout autre handicap.
Il consomme énormément de vers de terre, apprécie les fruits: cerises, prunes, mûres, et pommes, selon la saison.
Il mange les charognes déposées par les éleveurs et tout cadavre trouvé sur son chemin.
Occasionnellement, il mange aussi des oiseaux (2% du régime alimentaire), en particulier les animaux dits "de tir" lâchés par des sociétés de chasse. Il lui arrive de capturer des reptiles (lézards), des poissons, des insectes (guêpes, sauterelles) ou des escargots.
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AVIS DE SCIENTIFIQUES
Informations Techniques des Services Vétérinaires n° 64 à 67.
6 à 10 000 petits rongeurs par an, voilà ce que mange un renard! nous sommes donc loin du "mangeur de poules" tellement detesté. ... Il n’en capture guère que dans les endroits non grillagés. Il en va de même de la volaille-gibier inconsidérément "relâchée" dans les bois et les guérets. Le renard se contente d’exercer son rôle de prédateur-nettoyeur.
Deux spécialistes de la biologie du renard, C. Rivals (Université de Toulouse) et M. Artois (Laboratoire d’Etudes sur la pathologie des animaux sauvages de Malzéville), exposent les conclusions auxquelles ils sont parvenus:
Depuis toujours le renard est considéré comme un nuisible. Cette opinion est maintenant battue en brèche grâce aux études des zoologistes et éthologues: chaque renard est le destructeur de quelques milliers de rongeurs par an, particulièrement nuisibles, et de quelques lapins et volatiles le plus souvent maladroits ou malades. Dans l’équilibre du milieu, il participe donc tout naturellement à la lutte pour la vie, à la sélection des meilleurs et à l’élimination des faibles, des malades et des morts, évitant pullulation ou épidémies. Ce rôle de "policier sanitaire" a été maintes fois souligné, y compris par les plus grands chasseurs.
Bulletin de l’institut National de Recherche Agronomique (INRA) n° 29, décembre 1996.