Fernand MAUREL | |
Fernand MAUREL
A 19 ans, Fernand Maurel s'engage dans la Résistance, non seulement pour échapper au STO, mais aussi pour réaliser son idéal de liberté et d'opposition au nazisme. Il prend contact avec M. de Bonnefoy, d'Auriac-sur-Vendinelle, dont le nom dans la Résistance était Lebrun. Celui-ci lui conseille d'intégrer un groupe de maquisards de la Montagne Noire. Maurel se procure une fausse carte d'identité au nom de Paul Sudre et se fait domicilier à Salies-du-Salat. Au moment où il s'apprête à rejoindre les maquisards dans la forêt de Ramondens, il apprend que les Allemands ont lancé une vaste attaque et procèdent à des arrestations dans la région de Dourgne. Il se réfugie alors chez des résistants revélois, et, avec la complicité de Reynis et de Roger Arnaud, il rejoint le groupe de maquisards de Durfort.
Quand, sur dénonciation, ce groupe est attaqué par les Allemands, Maurel est arrêté. Enfermé à la prison Saint-Michel, il est conduit au camp de Compiègne. Le 27 avril 1944, il quitte ce camp avec le même convoi que Charles Arnaud. Direction Auschwitz-Birkenau où il arrive après un horrible voyage de quatre jours. Le 12 mai, sans explication, ce convoi est dirigé sur le camp de concentration de Buchenwald, puis douze jours plus tard, vers celui de Flossenburg, en Bavière. Fernand Maurel est alors envoyé, avec un kommando, dans la région de Dresde pour creuser des tunnels. Le jour du bombardement de cette ville par l'aviation américaine, Maurel s'évade, en compagnie d'un déporté soviétique. Direction la Tchécoslovaquie et les troupes américaines. Libéré par ces dernières, Maurel est rapatrié en train jusqu'à Paris, et après un bref séjour à l'hôtel Lutétia, il rejoint Toulouse d'où la micheline le conduit à Revel. Il y retrouve alors sa famille, qui ne s'attendait pas à une aussi grande joie. Fernand Maurel est chevalier de la Légion d'Honneur, Médaillé militaire, titulaire de la Croix de Guerre avec palme, Médaillé des Evadés et de la Déportation.
Décédé récemment, il ne manquait aucune cérémonie commémorant la Seconde guerre mondiale ; il force notre admiration et mérite notre reconnaissance.
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