Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE |
Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en Lauragais par jacques batigne
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L'intérêt du chemin de
Saint-Jacques (l'un des douze apôtres du Christ, frère de Jean
l’évangéliste) est d'atteindre le tombeau présumé de Saint Jacques, à
Compostelle, situé au nord-ouest de l’Espagne, en Galice. |
Histoire ou lEgende "En
l’an 813, on annonce la découverte des sépultures de l’apôtre
Saint-Jacques le Majeur et de ses disciples Théodore et Anastase à
Compostelle. L’ermite Pelayo (ou Pelage) instruit par un songe aurait en
effet identifié l’emplacement des sépultures grâce à des lueurs dans la
nuit. Compostelle en a tiré son nom : "Campus Stellaé, le Champ de
l’Etoile"… |
Revel : gîte étape randonneur-pèlerins gratuit (on peut faire un don), l'accueil est assuré par des Hospitaliers bénévoles de l'Association Chemins de Saint- Jacques Quercy-Rouergue-Languedoc - Crédit photo : Jacques Batigne |
Les routes des pElerinages |
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Les châteaux, forteresses, citadelles et autres édifices civils (palais, hôtels de ville) contribueront à cet héritage architectural impressionnant, qui s’étend des Pyrénées Aragonaises, jusqu’à l’actuelle capitale de la Galice, Santiago. La majorité des monuments qui furent construits tout au long du Chemin de Compostelle au cours des siècles existent toujours, au grand émerveillement des milliers de voyageurs ou pèlerins qui suivent la vieille route baptisée "Chemin Français - El Camino Francès". LES_CHEMINS_DE_SAINT_JACQUES de Compostelle sont déclarés "Itinéraire Culturel du Conseil de l'Europe" depuis 1987, d'une part et ils sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1998 en France, d'autre part. Ils sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial en Espagne depuis 1993.
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Les pèlerins reçoivent des tampons sur leur créantiale le long du chemin
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- de Paris et Tours par Bordeaux et Dax |
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Le chemin d’Arles, est une voie majeure ancienne. Elle fut empruntée par les pèlerins dans les deux sens, vers Saint Jacques de Compostelle et vers Rome et Jérusalem. Elle relie deux anciennes voies romaines : la via Aurélia du Latium (une région d'Italie) à Arles et la via Via Tolosana d'Arles à Puenta-la-Reina. Bien d’autres voies secondaires sillonnent la France, mais revenons chez nous, celle qui traverse notre Lauragais aujourd’hui. |
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Un logo international signale LES_CHEMINS_DE_SAINT_JACQUES (itinéraire Culturel Européen) : une coquille stylisée jaune sur fond bleu." |
ItinEraire Culturel EuropEen en Lauragais
L'itinéraire passant par le Lauragais a été
modifié, car l’ancien chemin qui passait de Castres à Toulouse par
Vielmur-sur-Agout, St Paul-Cap-de-Joux et Lavaur, a été mis à mal par
l’urbanisation et le bitume.
Venant de l’est et Castres, nous entrons en terre
lauragaise par Dourgne, première grande étape spirituelle avec ses deux
abbayes : En Calcat et Sainte Scolastique (où l’on trouve gîte et
couvert). La chapelle Saint-Ferréol et la statue de Saint-Stapin
perchées sur la montagne à 560 m d’altitude dominent toute la plaine. La
prochaine étape est Soréze (Office de Tourisme), très jolie petite ville
blottie autour de l’ancien clocher Saint-Martin, avec son ancienne Ecole
Royale Militaire (XVIIIe siècle), ses vieilles maisons à colombages et
encorbellements dominées par les premiers contreforts de la Montagne
Noire. Là-haut se trouvent les ruines de Berniquaut, un important
oppidum préromain, les grottes du Calel, ainsi que des traces
d’exploitations minières moyenâgeuses.
Sur le plateau, les ruines de la chapelle Saint-Jammes de Bezaucelles (NDLR : au vocable évocateur SAINT JAMMES = SAINT JACQUES … Etait ce une des haltes d’une chemin secondaire ?).
Dans la vallée du Sor, le village de Durfort, réputé pour son savoir-faire très ancien en artisanat du cuivre (depuis Dourgne environ 5 heures de marche, tout cela se trouve hors sentier mais qui vaut le détour).
On entre ensuite dans la ville de Revel, par le chemin de la Roumenguière.
Une croix jacquaire indique le chemin au carrefour de la route de Castres (RD 622). Revel est une importante bastide du XIVe siècle, avec en son centre une vaste halle qui date de la fondation, surmontée d’un beffroi (Office de Tourisme). Il fut reconstruit en pierre après l’incendie de celui en bois qui le précédait. Cette vaste place centrale est entourée de galeries couvertes, "las garlandos", où se trouvent tous les commerces.
Toutes les rues, dans un quadrillage parfait mènent au cœur historique de la cité, place Philippe VI de Valois, fondateur de la bastide en 1342*. Sur les coteaux surplombant la ville, on découvre le vaste lac de Saint-Ferréol, barrage-réservoir construit au XVIIe siècle par Pierre Paul Riquet. Celui-ci sous le règne de Louis XIV, a réalisé une prouesse technique extraordinaire et impensable à l’époque. Il a relié les "Deux Mers" (Océane et Méditerranée) par un canal, le "Canal Royal en Languedoc" ou Canal du Midi, reliant Toulouse à Sète. Pour l’alimenter en son point de partage, Riquet a imaginé un système de rigoles qui permettait d'y conduire les eaux depuis la Montagne Noire.
De Revel à Naurouze
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Croix jacquaire indiquant le chemin de Compostelle au carrefour de la
route de Castres - Revel
Crédit photo :
Jacques Batigne
Tout près, le
village perché de Montferrand, avec son phare aéronautique témoin de
l’épopée de l’aéropostale et son point de vue imprenable (table
d’orientation).
En redescendant, nous ferons un arrêt à
Port Lauragais, sur l’aire de l’autoroute A61. Ce port sur le canal est
très agréable pour les promenades.
Le PElerin dans la pratique |
Ils vont à pied, à cheval, à bicyclette, accompagnés d’un âne pour porter les bagages ou encore motorisés (voitures, autobus et autres moyens de transport). Les motivations des pèlerins sont multiples et diverses, il en est ainsi dans tous les pèlerinages aujourd’hui. Cela va de la foi aux croyances, en passant par l’aventure, la découverte, le tourisme… L’équipement traditionnel du pèlerin à pied : un bâton, le "bourdon", qui fait office de canne et éventuellement pour se défendre contre les chiens, une gourde, la "calebasse", une "besace", sac à dos de nos jours, le nécessaire de couchage en fonction de l'hébergement choisi (gîtes d’étapes, auberges, hôtels, camping), une tenue vestimentaire adaptée pour se protéger de la pluie (des vêtements modernes ont remplacé la grande capeline et le grand chapeau à larges bords), une petite trousse à pharmacie pour panser les ampoules aux pieds, une ou plusieurs bonnes paires de chaussures de marche, ainsi que tous les documents administratifs pour le voyage.
Les pèlerins doivent se munir de la "Créantiale" ou "Crédential", document délivré par les paroisses, offices de tourisme ou associations "Jacquaires". Elle sera obligatoirement tamponnée à chacune de leurs étapes et leur permettra à Compostelle, d’obtenir la "Compostella", certificat délivré par le bureau des pèlerins de la Cathédrale de Santiago. Les Jacquets ont pour emblème la coquille Saint Jacques que l'on trouve en abondance sur les côtes de la Galice. Autrefois, ils ne pouvaient l’acquérir et l’arborer que lorsqu’ils arrivaient au terme de leur pèlerinage ; c’était la récompense suprême.
REfErence bibliographique : d’aprEs l’article de Jacques BATIGNE paru sur COULEUR-LAURAGAIS n°94- juillet aoUt 2007
Bibliographie :
Association de Coopération Interrégionale 4 rue Clémence Isaure - FR-31000 TOULOUSE |