Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                       PARU DANS  LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE N° 2 - 1995

 

 

 

 

 LES PERTES MILITAIRES SOUS LE CONSULAT

 ET L'EMPIRE (1800-1814)


par Maurice de POITEVIN

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BEREZINA

 

 

 

 

 

 

Le règne de Napoléon Ier a été marqué par de nombreuses campagnes militaires européennes, qui n'étaient d'ailleurs que la suite des guerres révolutionnaires déclenchées en 1792; en effet, pendant près d'un quart de siècle (jusqu'en 1815), la France révolutionnaire et impériale affronta les principales puissances monarchiques européennes au cours de multiples coalitions.

Pour faire face à l'Europe coalisée, la Convention, par le décret du 14 février 1793, institua la "réquisition", c'est-à-dire le service obligatoire pour tous les célibataires de vingt à vingt-cinq ans; cette "conscription", confirmée, sous le Directoire, par la loi du 8 fructidor an VIII (26 août 1799), fut appliquée de plus en plus durement pendant tout l'Empire ; à partir de 1808 (début de la funeste guerre d'Espagne), les citadins et surtout les paysans considèrent la conscription comme un fléau en raison de son coût de plus en plus élevé en vies humaines. Effectivement, la plupart des études statistiques portant sur les guerres napoléoniennes évaluent les PERTES_MILITAIRES à environ 900.000 (1), soit à peu près 3% de la population totale de la France estimée à 30 millions d'habitants à la fin de l'Empire.

 

"Cette malheureuse guerre d'Espagne a été une véritable plaie, la cause des malheurs de la France".

 

Napoléon Ier ("le Mémorial de Ste-Hélène").

 

Nous voudrions dans un cadre beaucoup restreint, essayer d'analyser en détail les décès militaires d'une petite communauté urbaine, c'est-à-dire de la ville de Revel (située dans le département de la Haute-Garonne, depuis la Révolution), qui comptait 6267 habitants, d'après le recensement de 1814 (2). D'après diverses sources (3), nous avons pu établir une liste de 47 militaires (4) décédés dans la communauté revéloise (y compris les hameaux de Couffinal, Dreuilhe, Vaure et Vaudreuilhe) de 1800 à 1814. Voici le décompte de cette liste : cinq officiers (soit 10,5% du total), six sous-officiers (environ 12% de l'ensemble) et  trente-six hommes de troupe (soit 76,5% du total). Les officiers, issus pour la plupart du corps de cavalerie, et les sous-officiers, appartenant dans leur grande majorité à l'infanterie de ligne, constituent près du quart (23%) de l'ensemble des effectifs étudiés. De leur côté, les soldats représentent plus des trois quarts de notre échantillon ; plus de la moitié figurent sous des noms divers (fusiliers, voltigeurs, tambours) dans les rangs de l'infanterie de ligne, c'est-à-dire celle qui affronte directement l'adversaire ; les autres éléments, beaucoup moins nombreux, proviennent de l'infanterie

légère, (c'est-à-dire celle qui prépare l'attaque devant la ligne de front) et de la Garde nationale d'élite.

 

Chronologiquement, la répartition des décès militaires s'établit de la façon suivante :

 

1800 :

2

1803-1806: néant

1809:

9

1812: 5

1801  :

1

 1807: 5

1810:

6

1813: 4

1802 :

1

 1808 : 4

1811:

6

1814: 4

 

 

  Vu ces chiffres, il est possible de faire un certain nombre d'observations. Sous le Consulat, les pertes sont minimes, dues en partie à la désastreuse campagne d'Egypte et à la malheureuse expédition de Saint-Domingue (Antilles), destinée à reconquérir l'île occupée par les esclaves noirs en révolte. Après quelques années sans perte (début de l'Empire), celles-ci réapparaissent en 1807 avec la très difficile campagne d'hiver contre les Russes en Prusse orientale (bataille d'Eylau).

 En 1808, débute la ruineuse et désastreuse guerre d'Espagne qui dévorera les meilleurs éléments des armées napoléoniennes; pour la communauté de Revel, elle est responsable de près de la moitié (environ 46%) des militaires disparus.

Les pertes élevées des années 1809 (un maximum pour notre cité), en 1810 et 1811 s'inscrivent tout à fait dans les conséquences du "guêpier" espagnol.

Les trois dernières années sont marquées par la terrible campagne de Russie (1812) et l'écroulements de l'Empire (1813 et 1814) avec les opérations militaires d'Allemagne et de France.

 

Efforçons-nous maintenant d'analyser la structure des pertes militaires subies par la communauté revéloise. Malheureusement, plus du cinquième (21%) des décès ont des causes inconnues, en raison de la défaillance de notre documentation. Néanmoins, malgré une certaine marge d'incertitudes, notre échantillon est suffisamment important pour procéder à une classification assez nette.

 

Les décès au combat ou comme résultat d'une blessure de guerre s'élèvent à douze sur les trente-sept cas de décès précis que nous connaissons, soit le tiers (environ 32%) de notre effectif. Ces PERTES_MILITAIRES sont dues pour plus de la moitié à la guerre d'Espagne.

Dans le détail et proportionnellement à leur importance, les plus durement touchés sont les officiers, puis les sous-officiers, tandis que les hommes de troupe ont des pertes moindres, ce qui est logique dans la conduite de la guerre de l'époque.

 

Les blessures de guerre guérissaient rarement sans complications, car leur traitement était mal maîtrisé, même si elles étaient limitées aux membres (bras, jambes et pieds). En principe, chaque régiment avait à sa disposition un caisson de matériel médical, c'est-à-dire 54 kg de linge à pansements, 12,5 kg de charpie et une caisse d'outils à amputations; le tout était transporté sur une charrette de paysan et exposé à toutes les intempéries, faute de fourgon (5).

La peur des complications faisait recourir, d'une façon hâtive et désordonnée, aux amputations, réalisées avec une grande perfection technique par Larrey et son équipe qui "coupent les membres toutes les fois qu'il y a fracture grave". La cicatrisation des plaies s'accompagnait souvent de suppurations, qui ouvraient la voie à la gangrène, au tétanos et surtout à la pourriture d'hôpital. Selon un rapport de Larrey, environ 10% des blessés hospitalisés mouraient, et 20% restaient invalides d'une manière permanente (6).

Cependant, les épidémies qui règnent à l'état endémique dans les armées révolutionnaires et impériales, font beaucoup plus de victimes que les batailles.

Pour la communauté de Revel, les maladies infectieuses représentent plus des deux tiers (environ 67,5%) des décès militaires (25 cas sur 37). Ce sont les sous-officiers et les soldats qui ont payé le plus lourd tribut.

Il est certain que les déplacements des troupes dans les pays au climat trop chaud ou trop froid les mettaient à une rude épreuve.

Durant la campagne d'Egypte, les hommes eurent à subir la peste, la dysenterie amibienne

avec abcès au foie, des cas de cécité et des insolations.

 En 1802, le corps expéditionnaire français de Saint-Domingue (actuellement Haïti) fut en grande partie décimé par la fièvre jaune, maladie inconnue en France.

 

Toutefois, là encore, ce fut la guerre d'Espagne qui se révéla la plus meurtrière. Ce conflit confus fut rendu difficile pour les troupes françaises par les conditions naturelles, c'est-à-dire un climat aux variations brutales, passant de l'extrême sécheresse et de la chaleur torride au froid le plus vif dans les sierras. L'absence d'hygiène, le manque d'eau, les dangereux vins d'Espagne, trop peu de couvertures et une nourriture insuffisante et de mauvaise qualité - dans un pays pauvre qui n'arrivait déjà pas à se nourrir en temps normal - ne pouvaient qu'augmenter le nombre des malades.

La situation ne fera qu'empirer avec le soulèvement de tout le pays et la guérilla impitoyable -les blessés restés sur le terrain, étaient achevés- que menait contre les colonnes isolées ou les convois un peuple fanatisé par une propagande religieuse et xénophobe (7).

 

Les actes d'état civil mentionnent très souvent comme causes de décès, les "fièvres". Le célèbre chirurgien Larrey en distingue trois catégories : les fièvres saisonnières des camps (par exemple, la typhoïde et la dysenterie), les fièvres des marécages (c'est-à-dire les fièvres intermittentes

paludéennes) et les fièvres des hôpitaux, principalement le typhus -la plus terrible de toutes les maladies-, les septicémies et les pneumonies à pneumocoques. Les soldats véhiculaient également des êtres indésirables, comme les puces, les poux et vers intestinaux, mais aussi la gale, le scorbut et la vérole (syphilis) (8).

 

Finalement, malgré les guerres, la communauté de Revel a vu sa population s'accroître sensiblement de 1788 (5114 habitants)(9) à 1814 (6267 habitants), soit 18% en 26 ans. Les PERTES_MILITAIRES du Consulat et de l'Empire ne représentent que 0,7% de la population de la fin de l'Empire, ce qui est un taux très inférieur à celui de l'ensemble de la France à la même époque.

 

RETRAITE RETRAITE

- HOUDAILLE Jacques), le problème des pertes de guerre,

Revue d'Histoire moderne et contemporaine, 1970, pp. 411-423.- Voir,


également, BOURGEOIS-PICHAT, Evolution générale de la population française depuis le XVIIIe siècle, Population, 1951, pp. 635-672.


- MEYNIER (Albert), Levées et pertes d'hommes sous le Consulat et l'Empire, Revue des Etudes napoléoniennes, 1930, pp. 26-51.

 

                                                        

  Sources

 

 

(2). Archives Municipales de Revel (en abrégé A.M.R.), série F7, recensement de 1814.

(3). A.M.R., série F31, registre des décès militaires (an X-1817). Nous avons complété ces données par une consultation des autres registres d'état civil.

(4). Voir Annexe.

(5). BALDET (Marcel), La vie quotidienne dans les armées de Napoléon, Hachette, 1964, p. 167.

(6). Dictionnaire Napoléon (sous la direction de Jean TULARD), Fayard, 1987, Article Maladies, p. 1117.

(7). TULARD (Jean), Napoléon, Paris, Fayard, 1977, pp. 345-349. (8). Dictionnaire Napoléon, op. cit., p. 1118-1119.

(9). FRECHE (Georges), Dénombrement de feux et d'habitants de 2973 communautés de la région toulousaine (1536-1790), Annales de Démographie historique, 1969, pp. 397 et 399.

 

 

Annexe :
liste des militaires dEcEdEs (1800 - 1814).

 

1. ESCORBIAC Jean, Antoine, caporal à la quatrième demi-brigade d'infanterie légère, est décédé à l'hôpital militaire de Bastia, le 10 floréal an VIII (14 avril 1800).

2. VIGIER Philibert Marie, sous-lieutenant au 15e régiment de dragons, est décédé à l'hôpital de la Ferme, en Egypte, le 4 brumaire an IX (26 septembre 1800).

3. LAURES Jacques, chasseur au 4e régiment d'infanterie légère, est décédé à l'hôpital de Bastia, le 14 nivôse an IX ( 4 janvier 1801), par suite de fièvres.

4. COLOMBIER Jean, chasseur dans la 7e brigade d'infanterie légère, est mort à l'hôpital militaire du Môle Saint-Nicolas de l'île de Saint-Domingue, le 26 fuctidor an X( 13 septembre 1802).

5. PLANQUES Jean, Chrysostome, carabinier au 27e régiment d'infanterie légère, âgé de 24 ans, est décédé le 2 février 1807, à l'hôpital militaire de Thorn (actuellement Torum) sur la Vistule (Pologne), par suite de fièvres.

6. POUJAL Jean, soldat au 4e régiment d'infanterie de ligne, âgé de 32 ans (au service depuis le 8 mars 1792), a été tué le 3 février 1807, sur le champs de bataille de Bergfried (prés d'Eylau).

7. GALICIER Louis, fusilier au 40e régiment de ligne, est décédé à l'hôpital de la Couronne, à Varsovie, le 7 mai 1807, par suite de fièvres.

8. GOUZY Jean, militaire au 2e bataillon des pontonniers, est décédé le 26 août 1807, dans les prisons de la ville de Saint-Maximin (Var).

9. GARRIC Jean-Marie, natif de Couffinal (canton de Revel) fusilier au 5e régiment de ligne, est décédé le 6 octobre 1807, à l'hôpital militaire de Legnago, près de Vérone (Italie), par suite de fièvres.

10. LACHURIERE Joseph, fusilier au 28e régiment d'infanterie de ligne, âgé de 21 ans, est mort le 12 janvier 1808, à l'hôpital civil de Boulogne, par suite de fièvres.

11. PONS Antoine, natif de Vaure (canton de Revel) fusilier au 5e régiment de ligne, est décédé le 19 janvier 1808, à l'hôpital militaire de Venise (Italie), par suite de fièvres.

12. GALABERT Laurent, lieutenant du 4e régiment d'infanterie de ligne, employé dans le corps d'observation des Côtes de l'océan, faisant fonction d'adjudant major, est décédé le 19 juillet 1808, à Escorrat, par suite de sa blessure reçue au genou droit, le 28 juin 1808, lors de "l'affaire qui eut lieu devant Valence" (Espagne).

13. SERS Pierre, chasseur de la troisième compagnie de la première cohorte de la Garde nationale d'élite, est décédé le 21 décembre 1808, à l'hôpital militaire de la Mercy, à Pampelune (Espagne), par suite de fièvres.

14. GUIRAUD Jean dit Ladouceur, chasseur au 4e régiment d'infanterie légère, est décédé le 15 février 1809, à l'hôpital royal militaire de la Corogne (Espagne) par suite de fièvres.

15. CHAZOTTES Barthélémy, soldat au 120e régiment d'infanterie de ligne, a été tué le 16 avril 1809, dans la région de Miranda/Ebre (Espagne).

16. SAINT MARTIN Antoine, soldat au 40e régiment d'infanterie de ligne, âgé de 19 ans, est mort le 12 mai 1809, à Palencia en Vieille Castille (Espagne).

17. BEYSSIERE Pierre, chasseur de la 3e compagnie de la première cohorte de la Garde nationale d'élite, a été tué, le 23 mai 1809, dans "l'affaire" de la vallée de Roukal, près de la place de Pampelune (Espagne).

18. SEMENOU Jacques, grenadier de la 3e compagnie de la première cohorte de la Garde nationale d'élite, a été tué le 23 mai 1809, dans "l'affaire" de la vallée de Roukal, près de la place de Pampelune (Espagne).

19. BARBASTE Barthélémy, fusilier au 118e régiment de ligne, âgé de 25 ans, est décédé le 29 mai 1809, à l'hôpital de la Conception à Burgos (Espagne), par suite de phtisie

20. ROUQUIER Jean, conscrit à la première compagnie du dépôt général stationné à Grenoble, âgé de 19 ans, est décédé le 10 août 1809, à l'hôpital civil (salles militaires) de Grenoble, par suite de fièvres.

21. ESCANDE Jean, caporal au 56e régiment de ligne français, est décédé le 27 novembre 1809, à l'hôpital de Figuières (ou Figuéras) en Espagne, par suite de fièvres.

22. JAMMES Jean, voltigeur au 5e régiment d'infanterie de ligne, est décédé le 27 novembre 1809, à l'hôpital de Presbourg (actuellement Brastislava en Tchécoslovaquie), par suite de diarrhée.

23. PELLURE Jean, soldat au régiment des fusiliers grenadiers de la garde impériale, âgé de 21 ans, est décédé le 15 janvier 1810, à l'hôpi­tal de Rennevey à Vienne (Autriche), par suite de fièvres.

24. DELPRAT Guillaume, grenadier à la deuxième compagnie de la première cohorte de la Garde nationale d'élite, est décédé le 14 mars 1810, à l'hôpital de l'Evêché, à Pampelune (Espagne), par suite de fièvres.

 

25. RAMOND Pierre, voltigeur au 23e régiment d'infanterie de ligne, âgé de 21 ans, est décédé le 21 mars 1810, à l'hôpital militaire sédentaire de Zara (actuellement Zadar) en Dalmatie (Yougoslavie), par suite de fièvres.

26. MARTIN Jacques, fusilier au 117e régiment d'infanterie de ligne, est décédé le 29 juin 1810, à l'hôpital du Séminaire, à Lérida (Espagne).

27. BRAMALY François, natif de Vaudreuilhe (canton de Revel) âgé de 23 ans, conscrit réfractaire, amené du fort Saint-Nicolas à l'hôpital civil de Marseille, est décédé le 4 juillet 1810, par suite de fièvres.

28. ESCRIBE Jean, soldat au 102e régiment d'infanterie de ligne, âgé de 21 ans, est mort le 31 décembre 1810, à l'hôpital civil militaire de Montpellier.

29. MAUS Pierre, fusilier au 40e régiment d'infanterie de ligne, est décédé le 21 janvier 1811, à l'hôpital de la Saugré, à Séville (Espagne), par suite de blessures.

30. GARRIC Paul, fusilier au 29e régiment de ligne âgé de 22 ans, "condamné aux travaux publics", est décédé le 29 janvier 1811, à l'hôpital civil de guerre de Genève (Suisse) par suite de fièvre maligne.

31. ANDRE Guillaume, tambour au 40e régiment d'infanterie de ligne, est décédé le 10 février 1811, à l'hôpital de la Passion de Ciudad Rodrigo (près de Salamanque), en Espagne, par suite de fièvres.

32. BRUNET Henri Louis, maréchal des logis au 30e régiment de dragons, est décédé à Lodi (Province de Milan) en Italie, le 17 avril 1811, par suite de phtisie.

33. FEDOU Louis, fusilier au 3e bataillon colonial, âgé de 21 ans, est décédé le 19 juillet 1811, à l'hôpital civil de Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime).

34. BRUNEL Bernard, soldat voltigeur de la Garde nationale de la Haute-Garonne, est décédé le 6 novembre 1811, à l'hôpital civil de Montpellier, par suite de dysenterie.

35. SAVIGNOLLE Jean, fusilier au 9e bataillon de vétérans, âgé de 38 ans, est décédé le 16 janvier 1812, à l'hôpital civil de Rochefort.

36. SABLAYROLES Barthélémy, fusilier au 112e régiment de ligne, âgé de 25 ans, est décédé le 29 avril 1812, à l'hôpital civil de Perpignan, par suite de fièvre.

37. MAURY Jean, tambour au 7e régiment d'infanterie de ligne, est décédé le 17 août 1812, à la bataille de SMOLENSK (Russie), par suite d'un coup de feu.

38. GELIS Jacques, célibataire, fourrier au 92e régiment d'infanterie de ligne, est décédé le 3 novembre 1812, au combat de VIAZMA (Russie), par suite de blessure.

39. FILHOL Guillaume, chef d'escadron (capitaine) au 30e régiment de dragons, âgé de 49 ans, ayant eu une jambe emportée à la bataille de la Moskova, le

7 septembre 1812, mort par suite de blessure pendant la retraite de Russie dans les premiers jours du mois de décembre de l'année 1812.

40. SASSAS Paul, sergent au 40e régiment de ligne, est mort le 20 janvier 1813, à l'ambulance régimentaire de Villefranche-de-Conflent (Pyrénées Orientales), par suite de fièvres.

41. IZARD Jean, lieutenant de gendarmerie à cheval, au 1er escadron de gendarmerie impériale de l'armée d'Espagne, âgé de 52 ans, "a terminé sa carrière au champ d'honneur, le 2 février 1813, à la suite de blessures au coude gauche, reçues en combattant les insurgés de la ville de Bilbao, le 6 janvier 1813".

42. BOYER Jean, caporal au 45e régiment d'infanterie de ligne, âgé de 24 ans, est décédé le 10 septembre 1813, à l'hôpital militaire temporaire de Tarbes, par suite de blessures.

43. PENNAVAYRE Bernard, sergent major au 102e régiment de ligne, âgé de 24 ans, a été tué le 15 novembre 1813, à Caldiero en Vénétie (Italie) par un coup de feu. des Autrichiens.

44. AUSSARESSE Jean-Marie, soldat au 44e régiment de ligne, âgé de 22 ans, est décédé le 7 mars 1814, à l'hôpital civil de l'Hôtel-Dieu à Paris, par suite de fièvres.

45. SARRAT Jean-Paul, chasseur au 3e régiment de garde d'honneur, âgé de 18 ans, est décédé le 11 mars 1814, à l'hôpital militaire de Tours, par suite de fièvres.

46. BOUSQUET François, conscrit consigné, âgé de 28 ans, est décédé, le 18 mars 1814, à l'hôpital militaire de Toulouse, par suite de fièvres.

47. PAGES Louis, lieutenant-colonel du régiment des chevaux légers, fait prisonnier en Espagne, le 21 mai 1813, est mort le 1er mai 1814, au cantonnement de Bishops castle en Angleterre.

 

EUROPE1812-

 

Un graphe par Charles Minard montrant les effectifs de la Grande Armée à l'aller et au retour de Moscou, par l'épaisseur de la ligne.

En dessous, une fonction de la température en degré Réaumur (1°R = 1,25°Celsius) se lisant de droite a gauche.

 

GRAPH

 

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