Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                      LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE

 

Louis Marie Maximilien de Caffarelli du Falga

 

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Dit Maximilien Caffarelli, (né le 13 février 1756, au château du Falga, (Haute-Garonne) - mort le 27 avril 1799, au siège de Saint-Jean-d'Acre) était un général de la Révolution, connu pour sa témérité, qui lui valu de nombreuses blessures, avant de mourir au combat.

Élève de l'École royale du génie de Soréze, officier du génie, il va de garnisons en garnisons jusqu'à ce qu'il reprenne l'administration du domaine familial en 1786. Il est capitaine en avril 1791. Il fut nommé en 1792 officier d'artillerie à l'armée du Rhin, refusa seul, après la journée du 10 août, de reconnaître la déchéance de Louis XVI, fut suspendu de ses fonctions, et subit une détention de 14 mois.

Réintégré sur recommandation de Sieyès dans l'armée en avril 1795 comme chef de bataillon et sous-directeur des fortifications à l'armée de Sambre-et-Meuse sous les ordres de Jean-Baptiste Kléber, puis de François Séverin Marceau, il perd la jambe gauche au passage de la Nahe en recevant un boulet de canon le 17 décembre 1795, qui le laisse unijambiste après une longue période d'alitement.

Promu général de brigade, il continue à servir avec une jambe de bois, commandant le génie à l'armée d'Angleterre, qui devient l'armée d'Orient quand elle part pour la campagne d'Égypte.

Maximilien Caffarelli qui avait tenu un rôle primordial dans la préparation de l'expédition va donner en Égypte toute la mesure de son talent : améliorer la protection du Caire, faciliter la liaison entre Alexandrie et le Nil, participer à la création de l' Institut d'Égypte.[1]

On le voit à l'action à la prise de Malte et d'Alexandrie, il fortifie le Caire. Le 11 août 1798, près de Salheyeh, il charge sabre au clair, combat au corps à corps. Sa témérité lui vaut une sévère semonce du général en chef. Il sera encore à la prise de Jaffa, au siège de Saint-Jean-d'Acre, où il perd le bras droit et meurt le 27 avril 1799 des suites de ses blessures.

Ses activités militaires ne l'ont pas

 

  empêché de prendre une part active aux travaux scientifiques de l'expédition d'Égypte. Napoléon Bonaparte avait une estime particulière pour lui et disait : « Caffarelli, au moins, n'est pas un idéologue » ajoutant que « c'était un homme de bien, brave soldat, fidèle aussi, bon citoyen ».

Il était associé de l'Institut de France.

 

 

 

 

 

 

 

Louis Marie Joseph Maximilien François Auguste

 Caffarelli du Falga

 

CHATEAU DE LESCHELLES

 

 

Né au Falga (Haute-Garonne), (7 octobre 1766, château du Falga en Languedoc - 1849), général de division français.

Il servit d'abord dans les troupes sardes depuis 1783, revint en France en 1791, s'enrôla comme simple dragon dans le 15e régiment, devint aide-de-camp du général Dagobert, fut adjudant-général à l'armée de Sambre-et-Meuse et commanda la demi-brigade d'infanterie légère, surnommée l'incomparable.

Il fit aussi la campagne d'Egypte. Aide de camp de Napoléon Bonaparte en 1800, général de brigade après Marengo, commandeur de la Légion d'honneur, en 1804, député auprès du pape, il négocia le voyage de Pie VII en France pour le sacre de l'Empereur.

Général de division et gouverneur des Tuileries, grand aigle de la Légion d'Honneur, le 8 février 1806, pour sa contribution au gain de la bataille d'Austerlitz, le mois suivant appelé au ministère de la guerre et de la marine du royaume d'Italie de 1806 à 1810.

Il est chevalier de l'ordre de la Couronne de fer, en 1807, comte de l'Empire avec une dotation de 23 000 francs sur les domaines de Hanovre, puis employé en Espagne, où il fit échouer une tentative de débarquement des Anglais à Luredo, battit quatre généraux espagnols, s'empara de Bilbao, fut nommé gouverneur de la Biscaye, en 1811, mit en déroute complète la bande de Mina et contribua à faire lever le siège de Burgos.

En 1813 il reprit son service d'aide-de-camp auprès de l'Empereur qui, au moment de partir pour l'armée, lui confia le commandement des troupes restéesà Paris, le gouvernement des palais impériaux et la garde de l'impératrice. En 1814, il accompagna jusqu'à Vienne Marie-Louise et son fils; à son retour il sollicita sa mise en non-activité, mais Louis XVIII lui envoya pour réponse les insignes de l'ordre de Saint-Louis en le nommant gouverneur militaire de la 13e division militaire.

 

En janvier 1815, le duc de Bourbon l'envoya à Rennes pour y faire tout le bien et empêcher tout le mal qu'il pourrait. Le 22 avril il rentra en fonctions comme aide-de-camp, et prit le 2 juin le commandement de la 1e division militaire.

Il suivit l'armée derrière la [Loire] et fut licencié. Pair de France en 1831. En 1840 il fut rapporteur du projet de loi relatif à la translation des dépouilles mortelles de l'empereur Napoléon.

 

Le général Caffarelli, resté depuis cette époque étranger aux grands débats politiques, est mort le 24 janvier 1849 à Leschelles, près Guise (Aisne), âgé de 83 ans, après une maladie longue.

Il laisse une veuve, fille du comte Louis Charles d'Hervilly, deux filles et un fils que le gouvernement français appellera du conseil d'État à la préfecture d'Ille-et-Vilaine.

Le nom d'Auguste Caffarelli est incrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud.

Il épousera Mademoiselle Julienne Blanche Louis d'Hervilly dont le père, Seigneur de Leschelle, est mort au combat en 1795 à Quiberon. Cette union fera de lui le Seigneur de Leschelle. Il décèdera en son château de Leschelle le 23 janvier 1849. Sa descendance possède toujours le magnifique château.

 

Jean-Baptiste de Caffarelli du Falga

 

 

Né le 1er avril 1763 au château du Falga. Issu d'une famille noble originaire d'Italie et venue en France sous le règne de Louis XIII à la suite du nonce Bentivoglio. Un de ses ancêtres avait collaboré sous Riquet à la construction du Canal Royal du Languedoc (Canal du Midi) et acquis la terre du Falga qu'il vint habiter en 1786. Il est le quatrième parmi les six frères Caffarelli qui avaient également quatre sœurs. Ordonné prêtre à 20 ans, il est chanoine de la cathédrale de Montpellier.

 

À la Révolution, il passe en Espagne. Il revient en France en 1798 et va habiter chez son frère Louis-Marie-Joseph, préfet maritime de Brest. Sacré évêque concordataire de Saint Brieuc le 1er mai 1802, jour de la Saint-Brieuc, il exerça treize ans son épiscopat, et sut, en 1811, s'élever contre les prétentions schismatiques de l'Empereur. C'est lui qui ordonna prêtre le comte de Quelen, qui fut plus tard archevêque de Paris et conféra le sacerdoce à Lacordaire.

Il meurt le 11 janvier 1815, « vénéré et regretté par tout son diocèse ».

Il était chevalier de la Légion d'Honneur et baron d'Empire.

 

 

Charles Ambroise de Caffarelli du Falga

 

Baron Caffarelli, 1758-1826.

Il était chanoine de Toul avant la Révolution française. Il devint préfet sous l'Empire puis, membre du conseil général de la Haute-Garonne. Il fut notamment Préfet du Calvados ; il existe un quai et un cours Caffarelli à Caen. Il a écrit un Abrégé des Géoponiques (de Cassianus Bassus), Paris, 1812.

Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet.

 

Cassianus Bassus surnommé Scholasticus est un agronome et écrivain grec mal connu dont l’œuvre est à l’origine, en grande partie du recueil plus tardif connu sous le nom de Géoponiques. On ne connaît de lui que ce qui est dit dans ce recueil. Il était originaire de Maroton, lieu inconnu et que l’on a voulu chercher en Bithynie et même en Numidie. Le surnom de Scholasticus laisse penser, avec le plus de probabilité qu’il vivait vers le VIe dans l’empire byzantin.il a été traduit en français dès 1543 par Antoine Pierre de Narbonne, et en 1812 par Charles Ambroise de Caffarelli du Falga. L’édition scientifique de référence est celle de Heinrich Beckh en 1895.

 

Bibliographie

joseph-Marie de Gérando a écrit sa Vie, 1801.   Caffarelli - Le général à la jambe de bois, de Raymond Verduzan. PyréGraph éditions                                          

son frère Jean-Baptiste de Caffarelli du Falga fut évêque de Saint-Brieuc ;

son frère Marie François Auguste de Caffarelli du Falga fut également général ;   

son frère Charles Ambroise de Caffarelli du Falga fut chanoine et préfet.

 

Sources

 

 « Louis Marie de Caffarelli du Falga », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), , 1878 [détail des éditions]. (Wikisource)

  « Louis Marie de Caffarelli du Falga », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)