ÉDIFICES DISPARUS

 

 

 

SAINT-ÉTIENNE DE CHOPLES

 

 

 

 

A la limite des cantons de Revel et de Caraman, au nord ­ouest de Saint­Félix, se trouve le village du Cabanial. Il fait partie du canton de Caraman.

 

A une époque ignorée, la paroisse du Cabanial avait une église succursale au lieu-dit Choples, aujourd'hui dans la commune de Saint­Félix.

 

Elle était dédiée à saint Étienne comme le prouve le rapport de JEAN CHABANEL, recteur de la Daurade à Toulouse, en visite au nom de Mgr DES JOYEUSES, archevêque de Toulouse.

 Cette visite du 8 octobre 1596, se situe quelque 17 ans après les dévastations dues aux guerres de religion :

 

« Dans le consulat et territoire de Cabanial estait assize une église dédiée soulz le nom de Sainct-Etienne au lieu-dit de Choples, annexe et dépendante de l'église parrochielle dud. Cabanial, d'où les vicaires apportent tout ce qui est requies pour l'administration des sacrementzs et célébration de la saincte messe audi lieu de Choples ne restant que de la susd. églize de Sainct Etienne, qu'un seul autel, couvert de sa voûte, où le sainct sacrifice de la messe est célébré tous les dimanches e festes par l'un des susd. vicaires de Cabanial ».

 

La situation ne s'est pas améliorée lorsque Mgr JEAN DE RUDÈLE note le 16 octobre 1617 : « le chœur voûté menace ruine de toutz costés. »

 

Dans l' « État des paroisses » donné par MM. les curés, en 1763, on peut lire : « Il n'y a point d'annexe proprement dite, mais une église succursale où il n'y a point de fonts baptismaux. Le patron* est saint Etienne. Il y a environ un quart de lieue de distance par des chemins impraticables. »

 

Il y a plusieurs seigneurs dans l'annexe : M. MARRES DE SAINT­FÉLIX, M. le marquis DE BOUSER et M. DE BONOZ LARZ qui ont droit de haute, basse et moyenne justice.

 

Les fruits-prenants* sont à moitié pour le chapitre de Moissac et moitié pouir le recteur.

 

L'annexe manque d'ornements, de livres de chants. Il y a 24 feux et 130 communiants. »

L'église figure sur le cadastre du XVIIe siècle.

 

Au cours de la Révolution, les habitants de Choples se font « gourmander par le district parce qu'ils ne vont aux assemblées du decadi* : dans le lieu où se rendent les bons républicains pour y profiter des instructions qui s'y font. »

 

Il semble que l'église de Choples ait été supprimée à la Révolution, comme beaucoup d'églises secondaires (loi du 14 vendémiaire an II).

Une métairie porte encore le nom de Choples.

Elle indique sans doute l'emplacement de l'église.

 

Elle possédait, il y a peu d'années, quelques beaux sarcophages qui firent le bonheur des dévaliseurs. Heureusement récupérés, ils sont déposés au musée Saint-Raymond, à Toulouse.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Église Saint-Étienne de Choples

ADHG, 1 G 519.

ADHG, 1G492, 169, 170 et 173.

Lestrade 93, 225.

Malary (S.), 113-114.

Pineda (J).

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CHAPELLE DES PÉNITENTS NOIRS

 

 

Dédiée à la Sainte Croix, c'était une chapelle de confrérie, construite en 1614,avec l'autorisation du curé de la collégiale*, GILLES DE NARTIGNES. Les statuts de la confrérie étaient

approuvés depuis le 7 mars 1591.

 

La chapelle était située, non loin de l'église, en face du presbytère.

 

Le procès-verbal de la visite épiscopale en 1617, nous apprend « que l'autel, surmonté d'un grand retable*, était décoré d'une peinture due au talent d'un confrère. Elle était assez haute pour contenir une tribune. Elle possédait ses vases sacrés et un petit trésor de reliques : tête de sainte Ursule dans un chef d'argent, et quelques précieux restes des saints Blaise, Antoine, Roch, Sébastien, Martien et Eutrope. »

 

Au début de la Révolution, les offices religieux, interdits dans la collégiale*, eurent lieu dans cette chapelle et furent célébrés par le clergé insermenté.

Quelques années plus tard, elle fut abandonnée.

Elle servit de grange. Aujourd'hui, elle a été transformée en garage particulier.

 

 

BIBLIOGRAPHIE

PEnitents

Morère (abbé), 146

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SAINT ANDRE  de ROUBIGNOL

 

 

 

Le 16 octobre 1617, Mgr DE RUDÈLE, vicaire général, en visite pour Mgr DE NOGARET remarque : « qu'à l'extrémité de la paroisse du Cabanial, du costé de midy, est l'église Saint­André de Roubiniol, toute descouverte et dont les murailles commencent à se gâster par le mauvais temps ».

 

Un peu plus tard, on peut lire :

 

 « Il y a dans cette paroisse de Cabanial, au lieu et territoire de Robinhal, qui est dans le consulat de Saint-Félix de Carmaing, une autre église aussi annexe et dépendante du Cabanial, dédiée soulz le nom de Sainct-André, de laquelle il ne reste qu'un seul autel, tout à découvert où les vicaires et prebstres dudit Cabanial vont dire la messe deux ou trois fois l'année seulement ».

 

Sur le plan cadastral de 1831, aucun signe n'indique la présence d'une église.

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Roubignol

Connac ( G. ), 2464.

Lestrade (J.), 225.

Malary (S.), 113.

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SAINT CRAPAZY (en occitan SAINT CAPRAIS)

 

 

 

Un document de 1559 fait état des difficultés entre le syndic des habitants et bientenants* de la paroisse de Saint­Crapazy impétrant et défendeur, contre le syndic des paroissiens du lieu de Graissens, Messire JEAN DE LOUYS DE FOULCQUET, abbé de Soréze et Messire GERMAIN POLASTRE curé de Saint-Paulet.

 

 Il s'agit en cette cause de savoir si l'église du lieu-dit Saint-Crapazy est paroissiale ou vôtive. Et si les fruits-prenants sont obligés de faire les réparations nécessaires pour y régler le service divin.

 

Pour cet effet il faut demeurer d'accord que Saint-Crapazy est une annexe de Saint-Paulet au diocèse de Saint-Papoul ; il y a plus de 400 ans qu'on y fait toutes les fonctions curiales. C'est une église où il y a cloches, fonts baptismaux, cimetière et toutes les appartenances à une paroisse.

Néanmoins parce que depuis quelques années les Abbez de Sourèze et le curé dudit Saint-Paulet ont laissé dépérir cette église, ils furent assignés en la Cour, à la requête du Syndic des­dits habitants en 1659, pour entre autres choses condamner de tenir la dite église de Saint-Crapazy, réparée et y faire continuer le service divin ».

 

C'est ce même document de 1659 qui relate la décision de 1303 qui obligeait les habitants de Saint-Crapazy à participer à la construction de l'église de Saint­Félix, avec ceux de Graissens et de Cadenac.

En1317, la paroisse de Saint-Crapazy, effectivement annexe de Saint-Paulet, fut rattachée au diocèse de Saint-Papoul.

 

En dehors du Factum'` de 1659, et d'une visite épiscopale au XVllè siècle, confirmant le statut de paroisse, aucun document ne rend compte de la vie de cette petite église, ni des circonstances de sa disparition. Aujourd'hui, seule une ferme portant le même patronyme indique son emplacement probable.

 

BIBLIOGRAPHIE

Saint-Crapazy

ADHG, 1G 588. Connac, 2482.

Malary (S.), 121

 

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SAINT PRIM

 

 

 

D’après la tradition orale, « cette église se trouvait près de la ferme Laussies-Hautes au sud-est de Cadenac. Cet endroit est encore marqué par une croix ». (S.M.)

Elle a été desservie par le Sieur DE VILLÈLE jusqu'en 1791. Elle fut ensuite abandonnée.

 

BIBLIOGRAPHIE

Saint-Prim

AP de Saint-Félix.

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