GLOSSAIRE

 

 

ANTEPENDIUM : devant d'autel. Il est formé soit par un panneau de bois peint, soit par une dalle de pierre sculptée. Il peut aussi être exécuté en métaux précieux.

ARC BRISÉ : arc obtenu en traçant deux segments de cercle qui se coupent suivant un angle aigu.

AUTEL-MAGE : maître-autel.

BANC DU SEIGNEUR : banc réservé au seigneur dans le chœur de l'église. Un autre banc était réservé aux consuls.

BÂTIÈRE : qualifie en général un toit constitué de deux pentes, rappelant le bât que l'on place sur le dos des bêtes de somme pour porter des charges.

BIENS-TENANTS : au Moyen Âge les termes propriété, posséder sont tout à fait anachroniques.

Lorsqu'un seigneur baille une terre, une maison à un paysan moyennant une rente perpétuelle (cens, agrier), le premier en garde la dominité éminente - liée au pouvoir - alors que le second acquiert la dominité utile - liée à l'utilisation du bien foncier - : il a la jouissance du bien, le droit de le vendre, de le léguer, etc., mais non de le détruire (usus, fructus, mais non abusus).

Le bien s'appelle alors une tenure, celui qui en jouit en est le tenancier. Les compoix dressent ainsi la liste de ceux qui tiennent des biens fonciers et qu'on désigne par le terme de bientenants.

À la fin des compoix on trouve souvent la liste des bientenants forains : ceux qui n'habitent pas dans la communauté mais qui y tiennent des biens.

(D'après Ramière de Fortanier, Les droits seigneuriaux dans la sénéchaussée et comté de Lauragais, Toulouse, 1932).

CARTULAIRE : livre où étaient consignés les privilèges ou les titres d'une personne ou d'une communauté.

CHAISES VOLANTES : dans une église, chaises supplémentaires qui étaient " louées ", pour le temps d'un office, à la " chaisière ".

CHARTE DE COUTUME : on appelle coutume l'ensemble des règles juridiques fondées sur l'usage, confirmées par la volonté du roi ou des seigneurs, et sanctionnées par les décisions de justice. La coutume s'appliquait à tous les domaines de la vie privée et parfois publique : nomination des consuls, police des villes, protection de la propriété privée, mœurs, règlement des conflits, etc.

Aux XIIe et XIIIe siècles, pour attirer des habitants dans les villes nouvelles, les seigneurs accordèrent des franchises à ceux qui s'y installeraient. Ces libertés nouvelles, jointes aux anciennes coutumes, furent consignées dans des actes publics que l'on nomme des chartes de coutume, ou plus simplement des coutumes.

Les seigneurs et le roi lui-même n'avaient pas le droit de modifier les coutumes. En revanche, on leur demandait souvent de les confirmer par des actes officiels : la confirmation des coutumes permettait à la communauté de continuer à jouir des privilèges (libertés, limitation des impôts...) accordés par la charte fondatrice.

CLEF DE VOUTES : élément en pierre placé au sommet d'une voûte ou d'un arc pour les fermer.

COLLATEUR : celui qui attribue un bénéfice.

COLLÉGIALE : église qui n'a pas de siège épiscopal et qui est desservie par un chapitre de chanoines.

CROISÉE D'OGIVES : structure architecturale qui permet de renforcer une voûte à l'aide de deux ogives qui se croisent en X.

CUESTA : côte.

CUPULE : godet ou objet en forme de godet.

DALMATIQUE : vêtement liturgique du diacre.

DECADI : dans le calendrier révolutionnaire, la semaine faisait place à la décade de 10 jours et le dimanche au décadi. Jour chômé, chaque décadi était consacré a une vertu civique ou sociale. Tous les décadis, une cérémonie comprend la lecture des lois, la célébration des mariages et la proclamation des actes de l'état-civil.

DÉCIMATEUR : collecteur d'impôt percevant la dîme.

DÉCIME : imposition que le clergé percevait sur ses membres en vue d'assurer le paiement de ses charges, et notamment du don gratuit.

DOUBLEAU : arc saillant sous le creux d'une voûte et destiné à la renforcer ; il est perpendiculaire à l'axe de la voûte.

EXÈDRE : espace semi-circulaire couvert d'une voûte en quart de sphère (cul-de-four). De taille très variable, l'exèdre ouvre toujours sur un espace plus large, couvert ou non.

FABRIQUE : ensemble des clercs et des laïcs chargés de l'administration des finances affectées à la construction et à l'entretien d'une église.

FACTUM : texte rédigé dans des circonstances particulières. FANUM : lieu ou édifice consacré au culte d'une divinité.

FEUDATAIRE : vassal.

FRUIT PRENANT : Celui qui reçoit tout ou partie des bénéfices d'une paroisse (dîme...).

GODRON : ornement en forme d'ove utilisé pour la décoration, en particulier en architecture.

LANCETTE : baie étroite qui se termine en hauteur par deux arcs brisés lui donnant l'allure d'un fer de lance.

MURS GOUTTEREAUX : murs latéraux correspondant à la gouttière.

OBIT : rente qu'une personne établit sur une terre pour faire dire à perpétuité des messes pour le repos de son âme.

ŒUVRE-MAGE : œuvre principale.

OFFICIAL : président du tribunal ecclésiastique.

PALLIUM : bandelette de laine blanche à croix noires, portée lors de cérémonies solennelles par les archevêques ou les patriarches.

PATRON : saint protecteur d'une église En terme ecclésiastique, le collateur* d'un bénéfice.

PLEIN CINTRE : un arc en plein cintre est un arc dont la courbure est celle d'une moitié de cercle.

PLUVIAL : chappe.

POUILLÉ : état des bénéfices ecclésiastiques d'un diocèse ou d'un royaume.

PREDELLE : compartiment inférieur d'un retable*. Panneaux en longueur placés sous un retable* dont ils forment le soubassement.

RETABLE : ensemble ornemental placé derrière l'autel.

STYLOBATE : structure de soubassement qui a pour fonction de surélever.

SURCIEL : sorte de baldaquin.

TERMES : consoles sculptées représentant des êtres humains ou des anges.

TRIGLYPHE : pierre à trois rainures verticales alternant avec les métopes dans la frise dorique.

TRIPLET : réunion de trois fenêtres sous un seul arc.

VERRE « FOND DE BOUTEILLE » : verre soufflé présentant des dessins dans la masse de forme circulaire.

 

Pour la première édition de cet ouvrage

Achevé d’imprimé en la Fête-Dieu le 6 juin 1999, la première édition de cet ouvrage publié par l’ AREC 31 (Association de Recherche d’ Etude des Eglises et Chapelles de la Haute Garonne) livrait en quatrième page de couverture le texte ci dessous :

 

« INAUGURÉE en 1996 avec le volume des églises et chapelles du canton de Fronton, notre collection s'est poursuivie en 1997 avec celui du canton de Muret. Elle s'enrichit maintenant du volume actuel présentant les monographies des édifices religieux du canton de Revel.

Avec ce nouvel ouvrage, l'AREC 31 met à la disposition de ceux qui s'intéressent à notre patrimoine historique et monumental, une importante série d'études archéologiques et archivistiques permettant une approche renouvelée de nos églises rurales. L'auteur a réussi à décrire autant celles qui existent et peuvent se visiter que celles qui ont disparu au cours des siècles. Un travail d'une telle ampleur devrait largement répondre aux aspirations de nombreux amoureux d'art et d'histoire. 

 

Mise à jour et publication de la nouvelle édition 2008 par la Société d'histoire de Revel