Depuis plusieurs décennies, le site de Berniquaut a fait l’objet de fouilles qui ont permis de tenter de comprendre les épisodes historiques qui se sont succédé sur ce belvédère.
D’une superficie d’environ neuf hectares, ce site cache encore des secrets.
Enfouis sous des dizaines de centimètres de terre qui se sont accumulées au fil des siècles, beaucoup de choses restent à découvrir.
Avec l’autorisation du propriétaire, l’aval du Service Régional de l’Archéologie et le soutien actif de la municipalité de Soréze, une équipe de passionnés a entrepris une opération de sauvegarde et de réhabilitation sur un périmètre bien défini. Elle se situe dans un secteur correspondant à des fouilles plus anciennes menées par Jean Lautier en 1972.
Cette opération a pour objectif de poursuivre la protection et la valorisation des « maisons médiévales » accolées au mur défensif médiéval situé au nord ouest des remparts qui ceinturent la partie sommitale de « l’oppidum », délimitant ainsi l’ancien village de Brunichellis.
Les structures étaient en très mauvais état, il fallait les réhabiliter.
Cet important travail va permettre d’illustrer pour les nombreux visiteurs de passage sur le site, la morphologie et l’architecture d’une partie importante de cet ensemble archéologique.
OBJECTIFS :
- dégagement des structures défensives médiévales
- réhabilitation des murs intérieurs au rempart
- remise en état des voies d’accès (portes – escalier – systèmes de drainage)
- connexion avec les structures archéologiques du bastion nord
- mise en place dans un deuxième temps d’un panneau explicatif
Campagne 2008 :
Depuis le printemps, une quinzaine de bénévoles a lancé ce chantier de sauvegarde et de valorisation du site historique. Cette opération s’est déroulée le Week- end (1 à 2 par mois). Un camp de base avec caravanes, tentes, camping car, a été installé au domaine de Jacournassy, avec l'aimable autorisation et accueil de la propriétaire, Madame Geneviève PLANAS.
Le chantier se situe sur le côté nord de l’oppidum, le versant qui domine la ville de Soréze. La zone de travail comprend une maison médiévale et une partie du mur défensif occidental.
La première phase a été de débroussailler et d’évacuer les végétaux qui recouvraient le sol et qui masquaient les traces de construction.
Dans un deuxième temps, le travail a consisté à retirer la couche de terre qui au fil des ans s’est accumulée. A certains endroits, c’est sous plus d’un mètre d’épaisseur que le sol médiéval d’origine a été retrouvé (dépôts de terre datant des fouilles Jean Lautier en 1972).
Pièce supérieure :
L'équipe a dégagé cette pièce de la maison et a mis en valeur les murs latéraux.
Pièce inférieure :
Après le dégagement d’une très importante épaisseur de terre (déblais de 1972), on a trouvé un autre système d’évacuation des eaux. Le chenal creusé dans le roc est recouvert de grandes plaques de schiste. Un relevé précis a été fait.
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L’accès entre les pièces inférieure et supérieure reste une énigme. L’escalier retrouvé (photo de gauche) comporte 4 marches très hautes et la première marche se trouve à 80 cm du sol de pièce inférieure. Existait-il un plancher intermédiaire ? Y avait-il un escalier en bois ? Faisait-il partie d’une logique défensive ?
En attendant de répondre à cette question, nous avons construit un escalier en pierre (photo de droite) afin de faciliter le passage entre les deux pièces et pour la sécurité des visiteurs..
SEcurisation et remise en valeur de l’entrEe
Situé à 568m d’altitude, Berniquaut surplombe la plaine du Sorèzois et du Revèlois.
Depuis de nombreuses décennies, des fouilles archéologiques dirigées par Jean Lautier ont permis de mieux connaître le passé historique de ce site. En 1972, des fouilles avaient déjà eu lieu sur la zone qui fait l’office de ce projet de réhabilitation, protection et valorisation.
Vue des fouilles de la zone concernée en 1972
Une importante logistique a du être mise en place. Malgré les difficultés d’accès de la zone de travail, le transport a pu être effectué en partie à l’aide d’engins mécanisés spécifiques.
La présence de nombreux visiteurs (plusieurs milliers chaque année de randonneurs, vététistes, cavaliers) a motivé cette action de protection et sensibilisation.
Les structures étaient en très mauvais état de conservation. Les murs en partie détruit et recouvert de végétation n’étaient plus « lisibles ».
Des panneaux didactiques permettent aux visiteurs de mieux connaître le site, générant ainsi un respect pour ce patrimoine et une sensibilisation à sa conservation.
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