Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE |
CASTRUM de CONTRAST |
(commune de Verdalle–Tarn) |
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CHATEAU ET VILLAGE CASTRAL DE CONTRAST
Des relevés topographiques ont permis de dresser le plan de ce village castral. Un premier plan schématique avait été relevé en 1988 par Sylvie Campech et Ch. Monier.
Notre action a été de parfaire ces relevés (Calvet Jean Paul – 2005). Ce site médiéval a la forme d’un triangle équilatéral de 120 à 150 m de côté. Le côté nord-est est défendu par un fossé artificiel dépassant les 80 m de longueur pour une profondeur de plus de 7 mètres.
Un rempart de forme courbée vers l’extérieur précède une autre ligne de fortifications protégée par un imposant bâtiment rectangulaire de 18 m de longueur pour une largeur de 7,50 m.
Vues aériennes du site: |
on distingue bien les structures défensives du castrum. |
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Des archères sont incluses dans les murs.
Une tour castrale est présente à la partie sommitale du site.
De part et d’autre de ce dispositif, des murs boucliers sur lesquels sont adossés des maisons d’habitations complètent le dispositif .
La dénivellation des murs boucliers est de 30 m au sud sud-est, de 40 m environ au nord-ouest.
Des bastions protègent les extrémités des murs, l’un d’eux au nord-ouest (15 m sur 5 m) surplombe le chemin d’accès principal et la porte d’entrée du village.
Le coté méridional est défendu par un mur rempart ponctué par deux bastions extérieurs adossés au rempart, une porte avec système de fermeture (trou de barillet) se situe dans la zone centrale de ce mur à quelques mètres en retrait.
Photos prises lors des séances de topographie.
Les vestiges des bases de murs sont encore apparents, et ont permis de faire un relevé des structures présentes dans ce castrum.
L'ensemble est toutefois assez délabré.
Les restitutions en image "3D" permettent de s'imaginer la forme de la "basse cour".
Le village devait avoir un beau "cachet".
Le coté occidental supporte au nord les vestiges d’ une porte d’entrée avec système defermeture (trou de barillet).
Un grand bâtiment surplombe l’accès à cette porte et semble avoir un usage défensif.
En pénétrant dans le site on peut suivre sur quelques dizaines de mètres (50 m environ) une ancienne « rue » qui se révèle au travers du relevé topographique.
Des restes de mur imposant sont présents à l’extrémité méridionale de ce « côté ».
Le « village » est constitué par une multitude de maisons accolées les unes aux autres, les vestiges sont très ruinés et par endroits on ne distingue que des amoncellements de pierres.
Sur et autour des reliefs de la barre rocheuse, sont juchées des fonds de bâtiments dont l’usage est à déterminer. Certains sont bâtis sur des escarpements très verticaux.
VUES DU SITE: on distingue sur le relevé topographique des structures défensives du castrum.
Le "village"est bâti sur un relief très important, certaines maisons sont édifiées pratiquement à flanc de paroi. Le contexte défensif du site est ici évident.
ANALYSE STRUCTURALE
SITE MEDIEVAL RUINES D'EN CONTRAST COMMUNE DE VERDALLE TARN
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SITE MEDIEVAL D'EN CONTRAST
COMMUNE DE VERDALLE TARN
PLAN ASSEMBLAGE SITE DE CONTRAST format PDF
CLIQUER ICI POUR TELECHARGER (fichier 3,5 MO)
Pour les personnes ne possédant pas "ACROBAT READER" Afin de lire les fichiers format PDF
" cliquez sur le lien ou copiez le dans votre explorateur internet" http://www.adobe.com/fr/products/acrobat/readstep2.html>
Visualisation en 3 dimensions du site d'en Contrast
CLIQUER SUR LES IMAGES pour les agrandir
Rapport de relevés topographiques
sur le site "En Contrast"
Autorisation n°2005/164 du Service Régional de l’ Archéologie
Rapport rédigé par Jean Paul Calvet - décembre 2005
LOCALISATION DU SITE
Parcelles cadastrales :
année 1987 section C dite de la Montagne 3° feuille – parcelle 587 – VERDALLE – TARN
Carte IGN feuille XXIII-44 / Mazamet 1 – 2 au 1/ 25 000°
Coordonnées LAMBERT III Ax : 586,500 Bz : 586,700
Ay : 131,550 By : 131,800
Az : 510 m Bz : 453 m
Commune de Verdalle – département du Tarn
METHODE DE RELEVES TOPOGRAPHIQUES
La méthode utilisée a été dépendante des conditions du relief.
Lors de relief important, la pente a été mesurée avec un clisimètre SUUNTO à visée directe – un compas SUUNTO La visée directe – le double décamètre ou le topofil.
Dans les autres cas ( moins de relief) une lunette à niveau automatique de marque TOPCON de type ATG 7 a permis les relevés.
Tous les indices présents et visibles ont été relevés, y compris les alignements de pierres pratiquement enfouis.
Sur le plan nous les avons matérialisés sous aissent sous forme de pointillés.
De nombreux pans de murs sont assez bien conservés parfois sur plusieurs mètres de hauteur, des systèmes de fermetures sont conservés – trous de barillet), des portes ont été repérées ainsi que des sortes de « placards » agencés en pierre, sur des murs de maisons.
Les écarts de fermeture (lors de bouclage) que nous avons réalisés sont de peu d’importance donnant ainsi à notre travail malgré les difficultés du terrain un bon niveau de relevé.
PARTICIPATION AUX RELEVES
Sept séances de topographies auront été nécessaires pour mener à bien cet objectif :
2004 : les 2 et 3 octobre -
2005 : les 12 juin - 19 juin – 16 et 17 juillet - 22 août – 28 août - 11 septembre
Personnes qui ont participé aux relevés :Barthes – Calvet - Cazelles – Enjalbert – Pétronio – Puech – Toupin – Varenard –Vers
HISTORIQUE DES TRAVAUX EFFECTUES SUR LE SITE
Vers les années 50 où 60 , les bénédictins de l’abbaye d’En Calcat à la recherche de l’église du site auraient effectué des travaux sur le bâtiment rectangulaire, situé près de la tour castrale. Nous n’avons aucune connaissance des résultats de cette opération. Diverses prospections de surface ont délivré du matériel au cours des années ( de 1950 à 1970), et ont été conservées à la S.R.S.A.S.R ( ce matériel sera publié lors d’une prochaine publication).
En 1953, le frère Pierre Marie effectue des « fouilles » à la grotte de la Frayssinnette située à proximité du site et découvre un petit trésor monétaire composé de 6 pièces en argent ( deux deniers et quatre oboles attribuées à Raymond VII comte de Toulouse) ainsi que des squelettes humains.
En 1965, des fouilles menées par Jean Lautier et le Père Pierre Marie (Spéléo Club d’ Albi et Société de Recherches Spéléo Archéologiques du Sorèzois et du Revèlois) à la grotte de la Frayssinnette située à proximité permettent de livrer du matériel dans un cadre sépulcral pré et protohistorique ainsi que médiéval ( voir biblio Jean Lautier – P. Pierre Marie in « La revue du Tarn - n°46 »)
En 1988, Sylvie Campech et Ch. Monier effectuent un relevé de plan schématique des ruines de Contrast.
En 2004, Serge Cazelles , natif du hameau de la Rivière du Sant, passionné dès son enfance par le site, prend contact avec le Comité Départemental d‘Archéologie du Tarn dans le but d’effectuer un plan précis du site.
Le C.D.A me contacte, et dès octobre 2004, une dynamique se met en place au sein de la Société d’Histoire de Revel Saint Ferréol et de la Société de Recherches Spéléo Archéologiques du Sorèzois et du Revèlois pour effectuer un relevé exhaustif des ruines.
Le Club Archéologique de Puylaurens s’associera à cette démarche (Barthes - Enjalbert – Puech)
L’autorisation du propriétaire ( l’ Abbaye d’En Calcat que nous remercions ici) est donnée par le père cellérier de l’ Abbaye d’En Calcat - Tardif d’ Hamonville Marc.
Une autorisation est délivrée par le Service Régional d’ Archéologie en date du 1 juin 2005 (n°2005/164).
Nos remerciements iront aussi vers la société de gestion du site de la Pouzague qui nous a toujours réservé un excellent accueil.
LE SITE D’ EN CONTRAST : analyse morphologique
Le site médiéval du château d’ En Contrast, a la forme d’un triangle équilatéral de 120 à 150 m de côté :
1/ La base nord-est est défendue par un fossé artificiel dépassant les 80 mètres de longueur pour une profondeur de plus de 7 mètres. Un rempart de forme courbée vers l’extérieur précède une autre ligne de fortifications protégée par un grand bâtiment rectangulaire de 18 m de longueur pour une largeur de 7m50, des archères sont décelables dans les murs. Une tour castrale est présente à la partie sommitale du site. De part et d’autre de ce dispositif, des « murs boucliers » sur lesquels sont adossés des maisons d’habitations complètent le dispositif qui fait face au plateau de la Pouzague. La dénivellation des « murs boucliers » est de 30 m au SSE, de 40 m environ au NW. Des bastions protègent les extrémités de cette base, l’un d’eux au NW ( 15m sur 5 m) surplombe le chemin d’accès principal et la porte d’entrée du village.
2/ Le coté méridional est défendu par un mur rempart ponctué par deux bastions extérieurs adossés au rempart, une porte avec système de fermeture est présent (trou de barillet) dans la zone centrale de ce mur à quelques mètres en retrait.
3/ Le coté occidental supporte au NORD les vestiges d’ une porte d’entrée avec système de fermeture (trou de barillet). Un grand bâtiment surplombe l’accès à cette porte et semble avoir un usage défensif. En pénétrant dans le site on peut suivre sur quelques dizaines de mètres (50 m environ) une ancienne « rue » qui se révèle au travers du relevé topographique. Des restes de mur imposant sont présents à l’extrémité méridionale de ce « côté ».
4/ Le « village » est constitué par une multitude de maisons accolées les unes aux autres, les vestiges sont très ruinés et par endroits ont ne distingue que des amoncellements de pierres. Sur et autour des reliefs de la barre rocheuse, sont juchées des fonds de bâtiments dont l’usage est à déterminer. Certains sont bâtis sur des escarpements très verticaux. Une publication plus détaillée sera rédigée ultérieurement sur la publication du Comité Départemental d’ Archéologie - « Archéologie Tarnaise ».
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Yvon Jacques – 1959 - Trésor de Verdalle ( Tarn) – Bulletin de la Société Française de Numismatique, 14° année, n°9, novembre 1959 , procès verbal de la séance du 7 novembre 1959 (concerne l’identification des pièces raymondines)
Lautier J. – P. Pierre Marie – 1967 – La grotte de la Frayssinnette. Revue du Tarn , n° 46 , pp. 185 – 196, 2 pl.
Calvet J.P. – 1976 – Inventaire des cavités des Monts du Sorèzois – 1ère partie. Travaux et Recherches, bulletin Federation Tarnaise de Spéléo Archéologie, n° 13, pp. 127-173, topographies.
F. Ferras Vincent – Paul de Trigon – 1978 – Un château fort au moyen âge . Contrast. Commune de Verdalle (Tarn). In Revue SUD TARN TRIBUNE, ill. in-4°, 4 pp.
Calvet J.P. – 1988 - Inventaire Spéléologique du Tarn . Comité départemental de Spéléologie du Tarn – Conseil général du Tarn, supplément à Spéléoc, pp. 22-24, 3 topographies
Campech Sylvie – 1989 – L’occupation du sol au moyen âge sur le piémont nord de la Montagne Noire (Tarn). Archéologie du midi médiéval, tome VII, pp. 43 – 59, topographie du site
P. Pierre Marie – 1989 – Un spéléologue bénédictin « de la luminosité du cloître aux clairs obscurs des stalactites ». Editions C.P.I Aucamville, photos du site et des monnaies de la Frayssinette.
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