Société d'Histoire de Revel Saint-Ferréol                          -                                   Cahier d'Histoire de Revel N°21 pages                      3 - 5

 

 

Découverte de la pierre dite
« Menhir du parc de l'Abbaye »
Commune de Sorèze – Tarn

 

par Jean Bonnet et Jean-Paul Calvet

 

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Cadre de la découverte

Lors d’une visite à l’Abbaye-école de Sorèze le 23 août 2015, dans le cadre d’une animation culturelle, Jean Bonnet de l’association A.A.M.B.S. (Association Archéologique des Mégalithes de Brassac Sidobre) remarquait une pierre de forme particulière située dans le Parc de l’Abbaye-école.
D’après les caractéristiques visualisées immédiatement et l’expérience acquise sur ce genre de monument, Jean Bonnet en tirait la conclusion suivante :

« il s’agit d’un mégalithe de type menhir » (1).

Ce monolithe en gneiss de la Montagne Noire est positionné en travers d’un petit ruisseau (anthropique – non naturel), il sert de passerelle pour accéder à une pièce d’eau située à côté du chemin.
Cette pierre est en position couchée (horizontale) et ne peut permettre une vue globale de son volume. Restant sur sa réserve, il ne se prononce pas avec certitude sur son authenticité mais n’émet que de fortes probabilités sur le fait qu’il s’agisse bien d’un menhir certainement des périodes néolithiques.
Les dimensions estimées sont de 2 m environ de longueur pour 1 m de large. L’épaisseur est évaluée en moyenne à 0,25 m.

Situation

Dans le Parc de l’Abbaye-école, positionné entre les parcelles 201 et 959 (mal indiqué sur géo portail). Coordonnées Lambert III – OX : 578,350 – OY : 3128,110

PLAN1 Situation cadastrale

Sa présence à cet endroit

Le positionnement du monument à cet endroit et dans la fonction qu’il occupe actuellement permet bien entendu de pouvoir déterminer qu’il s’agit d’un menhir réutilisé et donc déplacé.

Son lieu d’origine ne peut en effet être localisé. Il se situe dans un environnement de plusieurs mégalithes de « type menhir » répertoriés dans la région :

- le menhir dit «de La Rode» (commune de Lagardiolle - Tarn)
- les menhirs dits «de Picarel» (commune de Saissac – Aude - complexe de plusieurs menhirs)
- le menhir dit «de Peyro Basal» (commune de Les Brunels - Aude - au-dessus du Lac de Saint-Ferréol)
- le complexe mégalithique de «l’Azérou» (commune de Saissac – Aude)
- la « Peira Ficada » commune de Sorèze – Tarn)
- les menhirs dits «du Plo des Azémars» (commune de Sorèze – Tarn)
- le menhir dit «des Consuls» (commune de Sorèze – Tarn)
- et un plus éloigné, le menhir de «Guitard» (commune de Montolieu - Aude).

PLAN2 Situation dans la ville de Sorèze

Description

L’observation de la pierre permet de remarquer qu’un des côtés est relativement rectiligne alors que son opposé a une légère courbure.
Le côté rectiligne est dans son épaisseur en partie chanfreiné. Sur une des extrémités la périphérie est légèrement courbée formant une angulation en excroissance. Une partie de la surface proche de la périphérie est marquée par des desquamations.

photo1   photo2

photo3  photo4  photo5

                                                               Extrémités située à l'ouest                                                                    Extrémités située à l'est

   croquis2

Relevés du 5 octobre 2015                                                                          Croquis réalisé lors de la « découverte ».
Dessin : Jean Bonnet d’après photo de Jean-Paul Calvet                       Un relevé plus précis sera effectué lors du relevage du monument
(après dégagement de sa périphérie).
Les dimensions sont à confirmer.

Devenir

Il a été demandé à la direction de l’Abbaye-école de réaliser un relevage de cette pierre afin de la mettre en protection et valorisation dans le Parc de l’Abbaye.
Ce relevage permettra aussi d’analyser la face cachée de la pierre et d’effectuer un meilleur relevé des données.

Conclusion

D’après l’analyse des caractéristiques repérées (et en attente d’une affirmative qui se fera lors du relevage du mégalithe) nous serions donc en présence d’un menhir de cinquième génération d’après synthèse (diagnostic A.A.M.B.S. – Jean Bonnet). La partie haute se trouverait près du chemin, le dos serait la surface visible (dirigée vers le ciel) et la face, donc la partie non visible, dirigée « contre terre » (2) .

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