Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                       CAHIERS DE L’ HISTOIRE

 

REVEL - APPROCHES ARCHEOLOGIQUES

D’après Yves Blaquière

 

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S.R.S.A.S.R. SECTION ARCHÉOLOGIQUE


 


Extrait  du Bulletin de la Société de Recherches Spéléo-Archéologiques du Sorèzois et du Revélois (S.R.S.A.S.R) bulletin n°11 – 1973 – 1974, pp.16 – 42.


Nous ne saurions parler de l'antiquité de la Bastide de Revel bâtie de toutes pièces dans la forêt de Vauré, au XIV° siècle, ses origines sont connues grâce à la Charte de fondation dont une copie est conservée aux Archives Départementales (1).


Par contre avant Revel, était Vauré (2) et quelques données -bien limités- nous sont fournies au sujet de ce hameau, par l'archéologie. Nous le verrons un peu plus loin.


C'est donc l'étude - non de Revel - mais de sa région, qui nous permettra d'apporter quelques éclaircissements sur les périodes précédant la fondation de la Bastide.

 


I. Première image générale et approximative

La plaine de Revel n'a guère livré, jusqu'ici semble t’il, de documents sur les périodes préhistoriques et protohistoriques,

Par contre, d'une part les collines de St-Julia, St-Félix avaient fourni à Paul Lambrigot (3), à la fin du siècle dernier, une riche collection de silex taillés (4).


D' autre part, les premières hauteurs de la Montagne Noire sont riches de témoignages, que ce soit à St-Ferréol : pierres plantées de Peyro-Basal, silex de Calés - l'Apothicaire (5) ; aux environs de Durfort : hache de bronze (6) ; à Dourgne : site de St Hyppolite (dit parfois "St Chipoli"), magnifique hache en jadéite, sans doute rituelle, de la vallée du Baylou ; près de Soréze, les grottes sépulcrales de la Métairie-Haute ont donné un riche mobilier de la période Chalcolithique ; non loin de là silex Moustérien de St Jammes.


Mais c'est seulement à Berniquaut, montagne qui domine à la fois Soréze et Durfort, qu'un travail suivi et méthodique a eu lieu. Le vieil oppidum est, jusqu'à maintenant, la source d’informations la plus importante et la mieux exploitée de notre région, en particulier pour les périodes protohistoriques.

Dans le cadre de cet article, nous ne nous étendrons pas sur ce sujet. Mais il nous semble qu'ignorer cet oppidum serait décapité notre travail : la plaine de Revel nous apparaît de plus en plus comme le contexte de Berniquaut.


Occupé depuis le premier âge du Fer (peut-être même la fin du "Bronze"), ce site semble n'avoir été abandonné une première fois qu'au moment de la Paix Romaine (et c'est à partir de cette époque que la plaine devient riche d'enseignements).


Les hommes s'y réfugient à nouveau dès qu'on lieu les Invasions et s'y maintiennent jusqu'au Moyen-âge. Dans le Haut Moyen-âge, l'abbaye de Soréze apparaît et commence à défricher ses domaines. A partir de ce moment-là, il est vraisemblable que les habitants de Verdun (8) aient été attirés par l'abbaye et soient petit à petit venus s'installer autour d'elle, à l'entrée de la vallée de l'Orival.

L'oppidum a-t-il été ainsi peu à peu abandonné? A-t-il été détruit, comme on le dit souvent, au XIII° siècle par les armées de Simon de Monfort?

 L'abandon progressif des oppida est un phénomène assez général pour que cette hypothèse ne soit pas exclue. Dès les premières années du XII° siècle l'Abbaye de Soréze avait en tous cas pris assez d'importance (10) pour devenir attractive et, même si Verdun n'a été définitivement abandonné qu'au XIII° siècle, il pouvait avoir déjà été en grande partie déserté.


L'ancienne voie de crête qui reliait Verdun à Arfons est certainement antérieure à l'époque romaine. Nous verrons un peu plus loin qu'elle descendait dans la plaine et qu'elle y constitue en quelque sorte le plus important axe de nos recherches.


II. Deuxième image – l’implantation des Colons romains dans la plaine – Paleville.


Tout autour de Revel, plusieurs stations gallo-romaines ont été repérées, au cours de prospections "de surface" dans les labours. Dans l'état actuel de nos connaissances (bien fragmentaires) il semble que l'établissement le plus important soit celui « d’En Solomiac" à Palleville (11).

 Il occupait une grande partie des terres situées approximativement entre le village de Paleville, le château de la Landelle, et la maison actuelle d'En Solomiac. Plus précisément, les prospections ont été surtout fructueuses dans les champs limités par les chemins vicinaux 2 et 4 et l'ancienne voie encore visible qui reliait directement la ferme "d'En Bole" et la D 44 (12).

L'habitat lui-même semble implanté sur les parcelles 429, 430 et 431 (13).

Son intérêt, à nos yeux, vient de ce qui la différencie des autres villages que nous avons pu étudier chez nous. Citons notamment celle de "Las Peyrouses" (14) dont le mobilier nous a permis de saisir les dates extrêmes (Ier et IV° siècles). En Solomiac livre en bien plus grande quantité de la poterie indigène. La présence d'un bronze de TATINOS accentue encore ce caractère indigène et (disons le mot) "gaulois", du site.

 "Las Peyrouses" semble plus romanisée. Faut-il voir là une antériorité de l'établissement de Palleville sur celui de St-Julia ? Il est difficile de l'affirmer encore, mais ce n'est pas à exclure.


A l'occasion de sondages, les débris céramiques trouvés, montrent que les niveaux les plus anciens de "En Solomiac'' sont dans le prolongement direct des niveaux les plus récents du Verdun gaulois de Berniquaut (période de la Téne III).

Les trois monnaies recueillies jusqu'ici appartiennent au Haut-Empire. La première (15), trouvée à quelques mètres de la fosse funéraire (16) est la moitié d'un bronze :d.'Ampurias au cheval ailé, à la légende latine.

La seconde (17) trouvée dans la fosse elle-même, est une moitié « d'As au crocodile » de la colonie de Nîmes. La troisième enfin (18), est peut-être le document le plus intéressant. C'est un bronze de Tatinos en excellent état. Le gaulois TATINOS était un chef Ruthène. Il émit une série (très limitée) (19) à son effigie entre -5 et + 5 de notre ère (donc aux origines de notre ère).


Nous n'avons fait de sondages qu'en trois points :


a - Dans la parcelle 430 (20) : J. Christophe Blaquière, dans une note annexe, fera le compte rendu de ce travail qui permit de découvrir la couche d'incendie (peut-être est-ce la fin de cet établissement au cours d'une période agitée comme celle des Invasions ?)


b - Dans la parcelle 426 (21) : un point précis de ce champ est repéré en octobre 1971 L'attention se fixe sur ce point à cause de :


- la différence de couleur de la terre,

- la présence, en surface, de débris d'ossements d'animaux, de tegulae et de céramique plus fine.


Un sondage limité fut entrepris l'été suivant, qui met à jour une fosse funéraire. L'étude du mobilier est confiée à Thierry Martin. Elle permettra de préciser la date : probablement le milieu du 1er siècle (ce n'est qu'une approximation : les spécialistes peuvent arriver dans ce domaine à une datation plus exacte).

 Là aussi, une note do Christophe Blaquière et une étude de Thierry Martin suivront cet article.

 

Ajoutons seulement que ce mode de sépulture (qui se situe bien dans le prolongement des puits funéraires gaulois de la région toulousaine) a vraisemblablement été assez répandu. Pourtant peu de fosses de cette période ont été fouillées : contrairement aux puits funéraires (qui se trahissent par un abondant dépôt d'amphores), elles sont généralement assez difficiles à déceler en surface, La découverte de cette fosse est donc l'une des découvertes les plus intéressantes faite par notre groupe en 1972.

Sur le relevé du plan cadastral (planche 1) vous pouvez voir la présence d'un ancien chemin que nous considérons comme une ancienne "voie". Elle longeait l'établissement d'En Solomiac (22). Large de 6 mètres environ, elle constitue en ce moment un chemin creux envahi de broussailles et, par endroits, d'eaux stagnantes, Des sondages assez limités pourraient nous permettre d'en connaître les substructures.

Nous espérons pouvoir prochainement les réaliser. Bien que fragmentaire, nous en reconstituons assez facilement le tracé. A partir de "En Bôle" elle été réemployée pour la construction du chemin vicinal n° 2 en direction de Gandels. A l'autre extrémité de l'établissement d'En Solomiac, elle coupe la route départementale D.44, et se prolonge, très nettement dans la direction de la voie ferrée. En la suivant (23), nous aboutissons à un autre champ parsemé lui aussi de tegulae et d'amphore (24)-.


Cette voie (actuellement coupée par la voie ferrée);, faisait partie de tout un ancien réseau qui en divers endroits reste visible, et se manifeste ailleurs par des noms de ferme (25) : « La Caussade ».

« En Solomiac » devait aussi être reliée à la villa gallo-romaine du Plo de Blan dont nous parlerons plus loin.


Le vocable de l'église de Palleville est intéressant Saint-Martin.

Le lieu de culte a changé plusieurs fois d'emplacement.

L'église précédente existe encore mais transformée en cave, tout près du château. Auparavant elle se trouvait près de l'actuelle ferme également nommée Saint-Martin ? La tradition orale la situait à côté de la mare et rapporte (ce que nous n'avons pas encore vérifié) que les murs de la ferme étaient élevés avec les pierres de l'église et que certains détails encore visibles le montraient bien. C'est très probable. Des témoignages directs nous ont été donnés à propos d'une sépulture voisine de l'ancienne église disparue. La mare (26) s'étant trouvée asséchée un été, les fermiers eurent la surprise de voir, taillée dans le rocher, une sépulture qui contenait encore un squelette. D'après ces témoignages cette tombe serait orientée Nord-Sud. Il serait possible de voir cette sépulture lorsque baisse le niveau de la mare.

 

Le nom même du village : Palleville d'origine germanique, celui de l'église Saint-Martin et de cet ancien lieu dé culte encore appelé Saint-Martin peuvent laisser penser qu'il y eut au Moyen-âge, un noyau de peuplement.


Paleville a fait l'objet de recherches antérieures aux nôtres.


D'une part, au XIX° siècle, Caraven - Cachin, parle de la découverte au pied du château de la Landelle (27) d'une inhumation du IV° siècle (28) avec vases et éperons en fer.


D'autre part, des sondages ou fouilles auraient été effectués il y a quelques années sur la parcelle 429. Nous aimerions en connaître les résultats, la nature des objets trouvés, mais aussi leur contexte.


Les comptes-rendus d'activité de ces chercheurs pourraient apporter à la connaissance d'en Solomiac des éléments que nous ignorons encore.


Tout ce que j’ai écrit sur Palleville constitue un ensemble de matériaux qui ne permettent pas d'aboutir à une étude globale. Nous savons que dès le début de notre ère, ce site était habité.

Nous supposons qu'il a pu l’être dès le 1° siècle avant J. C.

Nous avons été amenés à penser que l'habitat avait été détruit par l'incendie. Les débuts du christianisme virent probablement une petite communauté chrétienne. Au moyen-âge, la vie continuait, étant donné l'existence de châteaux proches (29).


Il est assez remarquable qu'autour de la villa Gallo-­romaine, les châteaux, se sont élevés. Cela n'a peut-être rien à voir avec l'archéologie, mais je ne peux m'empêcher d'observer que cette commune de Palleville a toujours eu une quantité de châteaux (30) et de maisons de maitres dont certaines (31) peuvent remonter au XVII° siècle ou XVIII° siècle, et cela étonne encore de nos jours les habitants, comme certaines réflexions entendues sur place nous l'ont montré récemment).

Le découpage un peu arbitraire de cet article va me conduire à parler de sites gallo-romains fort proches de Palleville dans une autre partie de cette étude. Avant de terminer cette deuxième partie, je voudrais mentionner :

a/ la villa du PLO de BLAN que nous connaissons à travers les écrits de Caraven-Cachin. Les premières découvertes remontent à 1846 et l'ensemble des observations de Caraven-Cachin sont antérieures à 1865 (32). Les contemporains furent surtout impressionnés par les tombereaux plein de tegulae sorties du Plô (33).

Caraven-Cachin -assez légèrement- en déduisit qu'on se trouvait devant les vestiges d'une tuilerie gallo-romaine, L'ampleur des bâtiments de cette époque-là, explique largement la quantité des tuiles nécessaires à recouvrir les toits. Des sépultures furent ouvertes. Dans l'une d'elles fut recueillie une bague en or dont le chaton était une améthyste (34). Les monnaies trouvées sur le site en 1846 furent offertes au musée de Montolieu (Aude) (35). Celles qu'énumère Caraven - ­Cachin seraient au Musée d'Albi (Tarn). Des statues de dieux-lares sont aussi signalées.


b/ le trésor monétaire de Beauregard. Le château de Beau­regard est situé -à vol d'oiseau- à mi-chemin entre Palleville et Soréze (36).

Au pied du château coule un ruisseau :"l'Aïgo pesado", d'où avait été extrait du sable qui fut étendu sur la terrasse. L'un des habitants de Beauregard (37) remarqua dans le sable ainsi étalé une ancienne pièce de monnaie. Son attention ayant été attirée, le sable fut sans doute souvent regardé et il en sortit une dizaine de bronzes du Bas-Empire (38) :


- 2 Antonianus Dioclétien (284-305)

- 1 Follis _ Constantius (305-306)

-.1 cuivre Antonianus Claudius II Gohicus (268-270)

- 1 cuivre Follis Constantinus I Le Grand (307-337)

- 1 cuivre centinionalis Constantius II (337-361)

- 1Crispus (317-327)

- 1 Constantius I

- 1 billon tétradrachme Quintillus (270)

- 1 cuivre Licinius I(308-324)

et une autre monnaie absolument illisible...


Ce qui est frappant, c'est que ces monnaies ont été frappées dans une période bien délimitée qui correspond à la fin de la Paix Romaine. Auraient-elles été cachées -comme ce fut souvent le cas ­avec quelques centaines d'autres pièces, au moment des premiers troubles provoqués par les Invasions ? C'est vraisemblable (39).

Il est vraisemblable aussi que la terrasse du château ait été recouverte de sable puisé au même endroit (40) à diverses époques et en particulier au temps des propriétaires précédents. Nous n'avons pas fait de sondages dans le ruisseau. Il est possible que d'autres monnaies s'y trouvent encore. Il est possible aussi que l'ensemble du trésor ait été dispersé peu à peu au cours des temps, chaque fois qu'il y a eu prélèvement de sable.


La plaine qui s'étend au pied du château, et où passe "l'Aigo-Pesado" â toutes les caractéristiques des lieux où, dans notre région, furent implantées des villas gallo-romaines.


Etant donné l'absence de prospections dans ce site, nous ne pouvons dire rien d'autre.


III. Troisième image : la voie qui descend de Berniquaut

La voie venant de la forêt de Crabes-Mortes à l'oppidum de Berniquaut est une voie de crête. Le rocher garde la trace du passage de chariots : des ornières très visibles peuvent être décelées malgré les broussailles sur cet ancien chemin entre Jacournassy et Berniquaut (41). A l'entrée de l'oppidum elles sont particulièrement marquées.


La voie, signalée par Monsieur l'Abbé Baccrabère (42), traversait le village, puis descendait dans la plaine.

Elle se dirigeait vers le vieux Pont-Crouzet, la Terrasse, Vigouroux, la Roumenguière et Gandels, puis vers Cadix.

Elle a été pour nous un fil conducteur. Et ce n'est pas un hasard si les renseignements divers que nous avons recueillis (chez des agriculteurs ou chez des amis de notre section) nous ont sans cesse ramenés vers cet axe repéré par l'Abbé Baccrabère. C'est ainsi qu' "En Berny-Neuf", au lieu dit "Le Terme" (43) nous trouvons des fragments d'amphores et de tegulae. On nous parle aussi d'un chemin appelé encore à Couffinal "le chemin romain" (id.)


A Gandels (44) la tradition populaire voit dans tous les ossements humains découverts par hasard dans les champs, les restes des Croisés Allemands tués par les habitants de Montgey au temps de la guerre des Albigeois (siège de Lavaur XIII° siècle). Un champ en recelait tant que chaque labour devenait une corvée pour.les agriculteurs, qui le cultivaient. Le respect dû aux morts les amena à transformer ce champ en vigne, ce qui permettait de moins remuer le terrain et les ossements. Cette répugnance des agriculteurs n'était, semble-t-il, pas partagée par les enfants de la région qui allaient y chercher des crânes (45). On nous montra l' un de ces crânes qui présente un large trou (46). Nous nous trouvions, d'après les renseignements rapportés par les témoins, devant des sépultures chrétiennes (orientation E-0.) et il nous parut que les squelettes étaient "en place" (47). Ils ne semblaient pas être ceux de guerriers tombés au cours d'un combat.


Le lieu même nous intéressa vivement. Et, tout d'abord, son nom : Saint-Sernin (48). De l'église qui aurait existé-là, nous ne voyons pas de vestiges. L'emplacement est marqué par une croix (id.).

Dans la vigne (Métairie-Neuve), à même le sol, des ossements humains mais aussi beaucoup de poteries médiévales. Ce qui nous confirme dans l'idée que nous nous trouvons sur un cimetière médiéval semblable à tous ceux que les adductions d'eau récentes et les travaux dus au remembrement nous ont révélés à travers le Lauragais et notamment dans la région d'Auriac-sur-Vendinelle et Caraman.

Une prospection plus attentive nous livre également, à Saint-Sernin, de l'amphore, de la tegulae et même quelques fragments de sigillée. L'église et le cimetière médiéval se trouvaient probablement implantés sur un habitat antique (49) dont l'emplacement est coupé par un chemin plus récent. L'ancienne ferme nommée Saint-Sernin se trouve ainsi séparée de la vigne par le chemin. Notons qu'à l' occasion de la plantation d'un cerisier, l'actuel habitat de Saint-Sernin (50) mit à jour une fosse vide semblable aux anciens silos mais qui fut comblée.

Aucun autre renseignement ne nous fut donné sur cet éventuel "silo" bien près de l'église et du cimetière !


Notons encore que Saint-Sernin, placé sur la voie que nous suivons depuis Berniquaut, est également placé tout près d'un lieu dénommé "Pompouly". Or ce Pompouly est probablement lié aux origines lointaines de ce qui précéda Revel.


Bâtie dans la forêt de Vauré, la bastide était proche du hameau de Vauré qui existait avant elle. Or la jeunesse de Revel (51) garda l’habitude de se réunir au Pompouly (52) en un pré dénommé "Prat-Jouveng". C'est ici que, devant la foule assemblée, était acclamé le jeune "qui s'était le plus distingué par son adresse, celui qui réussissait le mieux dans le maniement des armes". Ces fêtes avaient lieu au début du printemps, puis elles furent "solennisées", dit ce texte, lors des fêtes de Pentecôte" (53). Ce lieu où la tradition ramenait les jeunes revélois et leurs aînés se trouve bien proche de Saint-Sernin.

N'y aurait-il pas là une piste à suivre pour retrouver l'ancien emplacement de Vauré ?

En tous cas, en suivant la tradition, les revélois revenaient près d'un emplacement occupé à la période gallo-romaine. De toutes manières de nombreuses sépultures sont fortuitement mises à jour dans la zone qui s'étend entre Gandels et Vauré (54). Je ne pense pas qu'elles puissent toutes être mises sur le compte de la bataille de Montgey. Il est vraisemblable qu'il y eut dans ce coin une antique occupation des sols, justement le long de la voie que nous suivons.


Un nouvel emplacement a été repéré d'avion (55) près d'Auvezines, a « Fourmen ». Une prospection sommaire permit de reconnaître le lieu signalé et d’y relever de nombreux fragments, de tegulae et d'amphore, Nous avons continué nos recherches en direction de Montgey.


Le sommet de la colline avec la masse imposante du château attire le regard. C'était, pour la période médiévale, un site parfait. Peut-être aussi pour des périodes plus anciennes, mais probablement pas pour l’époque gallo-romaine. Les diverses prospections que nous avons faites autour de Revel, nous montrent les vestiges des villas dans la plaine, ou encore adossées à la colline mais plutôt à ses pieds. A Montgey, nous avons erré quelques temps avant de trouver. Nous avons d'abord remarqué la motte de la Badorque que le maïs n'arrivait pas à dissimuler. Cette motte se trouve au bord de ce que les gens du pays nous dit être « la route d'Espagne ». Cette route viendrait de Puylaurens et se dirigerait vers Saint-Félix, Les Casses, Saint-Paulet.

Les grandes transformations du paysage rural, à notre époque, auraient à peu près fait disparaitre cette route: pas tout à fait néanmoins puisqu'on peut en montrer des fragments. Nous n'avons pas encore la possibilité de suivre ce chemin et de l'étudier sérieusement. Nous remarquons qu'à Montgey il passait au pied du château. Nous ne pouvons aussi nous empêcher de penser qu'il suit exactement les frontières que Barrière-Flavy avait attribuées au pays Franc (56) ; la plaine de Revel étant -par lui- considérée comme dépendant des Wisigoths. Nous savons combien l'hypothèse de Barrière-Flavy est contestée aujourd’hui. Nous ne la défendons en aucune manière, nous sommes simplement frappés, comme il dut l'être par cet aspect géographique du pays : la Montagne Noire, les collines et entre les deux, cette plaine; "la route d'Espagne" épousant les limites des deux dernières zones.


De la Badorque, nous sommes allés vers le quartier "Saint-­Barthélémy" où se trouve le cimetière de Montgey. Cimetière assez isolé d'ailleurs, dans lequel se trouvent les ruines d'une ancienne chapelle (57). Tout; autour de ces ruines, dans la partie inoccupée du cimetière, nous remarquons à même le sol des fragments de poteries du Moyen-âge et aussi de tegulae… Dans les champs labourés qui entourent le cimetière, mêmes trouvailles. En outre, à certains endroits et notamment entre le cimetière et la ferme "Saint-Barthélemy"- les labours semblent avoir remonté des ossements humains en assez forte quantité, Les gens du pays sont unanimes à déclarer «  qu’autrefois la ville de Montgey s'étendait du cimetière jusqu'au château, sans interruption".

Nous traversons la route (D.48) et examinons les labours (58). C'est le versant Sud de la colline entre "Nizard" et le château. La pente est douce. Le lieu conviendrait bien pour un emplacement gallo-romaine.

Dès les premiers pas dans les labours, nous n'avons plus aucun doute : poterie sigillée, cubes de mosaïque et, bien entendu débris d'amphores et de tegulae. Les bases des murs ne sont pas visibles mais elles ne doivent pas être loin puisque nous remarquons parmi tant de vestiges, des plaques de mortier recouvertes encore d'enduits peints - seuls restes visibles d'antiques fresques -.


La tradition populaire, encore une fois, ne nous avait pas trompés : une fois de plus elle nous avait transmis le souvenir d'une « Ville ».


Non loin de Montgey, sur la commune de Puéchoursy "Le Mercadial" cité par l'abbé Baccabrère, montre aussi des fragments d'amphores, de tegulae. Ici fut trouvé par Monsieur Cathala, un denier d'argent de l'époque républicaine : Aurélius Cotta (- 90 avant notre ère).


D'après les divers points de repère que la section d'Archéologie connaît déjà, il semble que pour cette région de Montgey, Puéchoursy, apparaissent les éléments essentiels de la centuriation (59).

 


IV. Quatrième image : les abords immédiats de Revel.

 


 a) De Revel à Vaudreuille (60)


Au Pech de Maffre, chez Monsieur J. Fontès nous n'avons pu faire qu'un premier constat : au moment où nous y sommes allés, les terres ensemencées ne se prêtaient pas à des prospections très poussées. Les champs où les labours font remonter les fragments d'amphores ou les tegulae nous frappent par les analogies qu'ils présentent avec la plupart des sites gallo-romains déjà étudiés dans notre région. L'eau ne manque pas et un ancien chenin, ici aussi, les limite.

A propos de ce chemin, nous avons fait une hypothèse que nous n'avons pas encore eu le temps de vérifier. Dans un avenir assez proche, nous pourrons l'étudier.

Près de "La Forêt", à quelques centaines de mètres du site précédent, Monsieur J. Fontès nous montre un champ (61) où il a remarqué la quantité de fragments d’amphores et de tegulae qui remontent au moment des labours.

Mais, alors qu'au Pech de Maffre, la surface où l'on trouve ces vestiges, est vaste, ici nous nous trouvons devant une zone au rayon très limité, Je m'interdis de tirer des conclusions : nos prospections sont encore trop peu poussées, Nous reviendrons souvent, sur les deux sites mentionnés ici.


b) L'ancienne église de Vaudreuille (62)


La partie dans laquelle se trouvent les fresques, une chapelle gothique postérieure à l'ensemble de l'édifice. La finesse de l'exécution tranche d'ailleurs la simplicité de l'église elle-même. D'ailleurs le matériau lui~-même est différent (brique et non pierres). Nous faisons plusieurs remarques. D'abord, nous voyons que le chœur a été rajouté : l'église a été agrandie, probablement avant même que la chapelle n'ait été construite. Ensuite, nous observons que l'église ancienne fait partir de ces églises "à angles arrondis" auxquelles nous nous sommes intéressés (63). La construction pourrait donc être préromane avec des remaniements successifs. Cette église, assez isolée, placée sur un terrain surélevé; nous rappelle celle de Saint-Martin, près d'Auriac. Un rapide coup d'œil sur les champs voisins nous assure qu'elle a été élevée sur un site ancien. Près de l'église et du cimetière, à l'ouest, la parcelle 98 (feuille 1, section D du cadastre 1933 de Vaudreuilhe) est labourée et laisse voir des poteries du Moyen-âge, de l'amphore et de la tegulae (64). La saison ne nous permet pas les prospections de surface habituelles.


c) Les "Armengauds "


Avant de quitter Vaudreuilhe, je signale la butte artificielle des « Armengauds » sur laquelle on remarque la présence de poterie médiévale ; à la « Bracadelle » passe une ancienne voie qui franchit une petite vallée sur un pont dit « romain ». Ce pont aux dimensions assez importantes surprend d'autant plus que la voie est abandonnée depuis longtemps. Nous n'avons encore pas fait de recherches à propos de « La Bracadelle » et de cette voie.


 d) Saint-Ferréol


A propos de Saint-Ferréol, je donne ici des indications assez disparates Sur la montagne qui domine le bassin, on peut voir une pierre plantée à "Peyro-Basal » (65). Ce mégalithe a été surmonté d'une croix au début du XX° siècle, à la suite d'une mission.


Dans la propriété de Maître Follet, il y a une espèce de butte au sommet assez plate et vaste. Les livres d'histoire régionale parlent de "la tour de Fournes " qui aurai t été située là et racontent que, grâce à des signaux, cette tour était reliée à Berni­quaut et à la Tour de Roquefort. Ce lieu, au profil bien reconnaissable, est visible de loin. Il paraît intéressant mais n'a fait l’objet d'aucune recherche archéologique (66).


Peu de renseignements sur "Saint-Roch" (67). Sur l'arête rocheuse qui domine la plaine de Revel, une croix a été placée qui marquerait l'emplacement d'une chapelle médiévale. Aucune trace visible, actuellement.


Par contre, pour une période moins ancienne, notre section d'Archéologie (68) a pu repérer au cours de l’hiver 71-72; une ancienne verrerie, généralement cachée par les eaux du bassin de St-Ferréol (69). Nous avons recueilli des morceaux de creusets, du verre fondu, des fragments de verre soufflé.

On distinguait sur le sol, l'emplacement des bâtiments. Il faudrait voir avec un spécialiste du verre, s'il est possible de dater les divers spécimens recueillis. Cette verrerie, antérieure aux travaux de Riquet, pourrait avoir fonctionné aux XVI° et XVlI° siècles. Etait-elle dirigée par la famille de Robert ?(70).


 e) De Revel à Soréze


Monsieur Georges Fouet (71) décrit la coupe d'une ancienne voie révélée par le creusement d'une tranchée : « une  tranchée transversale de la route D 85 de Revel vers Soréze pratiquée dans la commune de Revel (72) a révélée sous 0,60 m de recharges calcaires successives formant conglomérats, la coupe d'une ancienne voie tout aussi caractéristique que celles que nous avons citées. Large de 5,50 m environ, la chaussée bombée de 0,20m environ dans sa partie médiane était constituée de gros galets roulés plantés de champ et fortement serrés les uns contre les autres.

 Ces gros galets étaient hauts de 0,30m pour une largeur moyenne de 0,20m. Sous la voie le tuf demeurait en place sur une profondeur observée d'au moins 3m.


Monsieur G. Fouet fait remarquer ensuite.  Seules, parmi les vieilles routes, les voies romaines montrent les gros galets plantés de champs et serrés côte à côte : les temps médiévaux et même postérieurs les ont sur les chemins disposés à plat ou par épandage en vrac avec les calibres plus petits, la terre constituant essentiellement le matériau de liaison.


Il pourrait y avoir un rapport entre cette voie (que nous n'avons pas étudiée, nous n'en connaissons pas encore le tracé) et les fragments de poteries sigillées trouvées il y a quelques années (73) dans un labour près de La Garrigole (74).

Le hameau situé près de la D. 85 avait attiré l'attention de Caraven Cachin qui avait mis à jour une sépulture.


f) La « nécropole barbare de Revel »


Parfois qualifiée de « wisigothique » : est surtout connue par les très belles plaques et boucles de ceinturon déposées au Musée Saint-Raymond. Elles ont été trouvées probablement dans les dernières années du XIX° siècle. Deux d'entre-elles appartenaient à la collection d'Edward Barry. Elles ont figuré dans diverses expositions (75), Dans « l'Histoire de l'ancienne province de Languedoc » (76), Roschach les étudie. Malgré le peu de sympathie qu'il éprouve pour « l'art barbare », il marque son étonnement devant "les riches plaques de Revel" et il écrit même "on ne saurait de reconnaître qu'il y a bien quelques contradiction entre le titre de "barbare" donné aux porteurs de ceintures aussi richement montées et l'adresse élégante des graveurs qui les décoraient…


A l'époque où Roschach écrivait, il n'y avait guère que Barrière-Flavy qui se soit penché avec attention sur la période barbare.


La plaine de Revel après avoir appartenu au  « Royaume de Toulouse" était restée, dans son esprit, une zone frontière entre 'Wisigoths et Francs. Il attribua donc aux Wisigoths les sépultures découvertes à Revel.


Depuis les travaux de SALIN (77), il semble difficile de les dater de cette manière-là, "Il ne saurait être question d’ attribuer aux Wisigoths ou aux Ostrogoths les plaques-boucles de bronze gravé et étamé du VIII° siècle, décorées de figures tantôt géométriques et tantôt animales qui se rencontrent en abondance - autour de Toulouse en particulier. On remarquera cependant que certaines de ces plaques à décor champlevé et gravé partiellement ne se rencontrent guère qu'en Haute-Garonne, de même que certaines boucles très finement décorées de motifs floraux et d'oiseaux...".

 Salin (78) parle d’influences coptes, indiscutables. Les plaques, selon lui, seraient des  fabrications régionales nées d'une inspiration orientale. Les artisans qui les auraient exécutées auraient appartenus à des "populations mixtes" (79).


Quoiqu'il en soit, la date du VII° siècle semble convenir ; l'adjectif « mérovingien » peut remplacer « wisigothique ».

 La beauté des plaques-boucles de Revel n’est pas en cause.


Les influences barbares ont trouvé plus résonnance chez les ruraux que chez les citadins" (80). Les masses rurales n'avaient jamais "tout à fait délaissé les hameaux de type celtique (81). C'est là sans doute, qu’il y eut inter-réactions, parfois fusions" en tous cas'' invitation implicite à retrouver des traditions séculaires" (82). Ces hameaux de type celtique : comment ne pas penser au « Verdun » de Berniquaut.


Berniquaut qui justement nous livre un visage si peu romanisé (83).


Tout près de Berniquaut et de Durfort, au hameau appelé :

« La Rivière de Soréze », nous avons eu la joie de recueillir une boucle de ceinture en bronze, justement de type wisigothique.  Elle provient d'une couche de terre bouleversée au moment de l'aménagement d’un chemin. Ces travaux remontent à quelques années : nous n'y avons pas assisté, Plusieurs témoins nous les ont racontés (84). Il semble que cette boucle appartienne à une sépulture chrétienne, normalement orienté.

Le squelette était en place (et, ajoute un témoin il restait encore près des ossements, soit des fils d'un tissu, soit des cheveux).


Une autre boucle a été trouvée au « Vieux Durfort » sur les parties basses des pentes de Berniquaut. Elle est en cuivre doré et semble assez tardive (médiévale).


Pour cette période "mérovingienne", je conseille outre les ouvrages de SALIN - les études de Michel VIALLELE et de SOULIE. Elles peuvent vraiment nous aider à voir plus clair (85).



En guise de conclusion


Avant de terminer cet article, je voudrais faire remarquer que nos prospections de surface font apparaître une série d'emplacement gallo-romain sur une ligne droite allant du "Plo de Blan" aux sites du "Pech de Maffre-La Forêt » près de Vaudreuilhe. C'est d' ailleurs en écrivant ces lignes et on considérant la carte au 50000°, que je le constate.

Ne serait-on pas là devant un front d'exploration de la forêt - plus tard appelée "forêt de Vauré" ? Si les Gallo-romains ont défriché puis cultivé ces riches terres, il parait improbable que leurs successeurs les aient abandonnées. Nous pourrions avoir ainsi quelques points de repère pour essayer de situer et surtout limiter cette forêt de Vauré.


Nous observons aussi que nos prospections viennent souvent confirmer la tradition populaire, notamment en ce qui concerne les origines de Revel. Ce serait entre Vauré et Gandels, au lieu dit "Saint-Sernin" que se serait formé à l'époque gallo-romaine, un noyau de peuplement autour d'une villa.


Le village de VAURE en serait ensuite issu en s'établissant, non pas exactement sur l’emplacement antique mais à proximité.

Comme à PALEVILLE, l'église (malgré le changement d’implantation) aurait conservé le même vocable. Lorsque fut créé la bastide de Revel, le lieu choisi était donc proche des terres travaillées à la période gallo-romaine et singulièrement proche aussi de ce qui pourrait avoir le front d'exploitation de la forêt. Notons (bien qu'encore nos connaissances sur ce point, soient toutes fraîches) qu'il semble bien que des traces d'une occupation protohistorique, puissent être étudiées, non loin de VAURE, tout près de l'aérodrome de Belloc.


Les conversations avec les agriculteurs ont toujours été pour nous, une riche source d'enseignements. Ils connaissent parfaitement cette terre qu'ils travaillent et ils charrient une masse de traditions - qui doivent souvent être interprétées mais sont rarement négligeables.

Enfin, le dirais-je ? Cette enquête autour de Revel n'aurait jamais été aussi fructueuse si nous n'avions eu une section d'Archéologie à la fois vivante et amicale - je ne peux citer tous les noms, mais je tiens à dire tout ce que nous devons à deux de ses membres: Roger JULLIA, chercheur à l'attention infatigable, J. Christophe BLAQUIERE, esprit méthodique, dont les comptes-rendus d'activités m'ont permis d'élaborer cet article.


Je ne saurais oublier le dévouement et la gentillesse avec lesquels M. Jean LAUTIER nous a sans cesse aidés. Et comment passer sous silence l'attention, la disponibilité dont fait preuve à notre égard M. Michel LABROUSSE directeur de la Circonscription Archéologique Midi-Pyrénées ? Il faut l'avoir vu, déchiffrant l'inscription sur marbre d'Auriac-sur-Vendinelle, tel bronze gaulois ou gallo-romain de la plaine de Revel, pour mesurer la qualité de cette immense culture qu'il sait mettre à la disposition des chercheurs.


L'archéologie nous impose une discipline nécessaire. Elle nous apprend aussi la valeur de la collaboration. Nous sommes liés à ceux qui travaillent la terre, à ceux qui cherchent dans leur secteur, à ceux qui font la synthèse à l'échelle d'un département et d'une circonscription.


En acceptant d'écrire cet article, j'étais conscient de mon insuffisance. Il aurait été préférable qu'un autre le fasse : il faut aborder l’archéologie avec un esprit scientifique que je n'ai jamais eu. Je souhaite seulement qu'on trouve dans ces lignes, un écho de nos recherches. Un écho de cette joie bien particulière : recueillir des documents qui permettent de ''reconstituer des fragments d'époques lointaines, en sachant toujours que l'ensemble nous échappera et qu'une nouvelle observation peut sans cesse remettre en question ce qui paraissait à peu près établi. Un regret : celui d'avoir été obligé de ne parler ici que des approches immédiates de Revel des sites étudiés dans cet article sont placés dans un rayon bien court autour de la ville. Et il est toujours arbitraire de limiter ainsi. Dans d'autres articles, je l'espère, il sera question de MONTEGUT-LAURAGAIS, de SAINT-JULIA, de SAINT-FELIX LAURAGAIS, d’AURIAC SUR VENDINELLE, de CARAMAN, de CAMBIAC, de SOREZE, d'ARFONS, de SAINT-JAMMES et du BAYLOU (à DOURGNE).


Les noms des lieux prospectés se pressent sous ma plume... Il faudra bien qu'un jour soit établi un véritable inventaire.


N.B. - Lorsque j'entreprenais cette étude, j'ignorais encore qu'allait être découvert, sur le Causse de Soréze, un immense réseau souterrain (proche du Calel), ayant servi probablement «au Moyen-âge » - pour l'extraction de terre glaise et peut-être de marbre. Ce réseau, avec les nombreuses : traces humaines (graffitti, empreintes, aménagements, objets) qu'il contient, nécessitera une longue mais passionnante étude.

Il serait nécessaire qu'un ensemble aussi riche puisse être classé « Monument Historique » afin d'être protégé. Nous nous trouvons là devant quelque chose de tout à fait exceptionnel. Le plateau du Causse de Soréze pourrait-être l'un des sites les plus intéressants du Sud-ouest, s'il n'est pas massacré auparavant.

 


Yves Blaquière

de la Section Archéologique de la S.R.S.A.S.R

 


Revel / Approches Archéologique NOTES


(1) « Vidimus » de Louis XI (1462). La date de fondation de la Bastide : 1342. Voir :" La ville de Revel en Lauragais" par l'abbé MORERE (1899).

(2) - Hameau dépendant de Revel, à 1kn environ de la ville.

(3) - Paul Lambrigot, de St Julia mort à Carcassonne en 1923 à l'âge de 75 ans. En l'absence de renseignements très précis à son sujet, j'avance ce qui m'a été dit de lui : il aurait été "antiquaire" dans les deux sens du terme,

(4)- Collection Paul Lambrigot, qu'est-elle devenue? Je ne sais. Son existence est attestée par divers témoignages, qui nous apprennent en outre que Lambrigot avait été en rapport avec les archéologues de son temps: Cartailhac, Barrière-Flavy.

L'abbé ARAGON ("Histoire de St Julia de Gras-Capou" 1892) cite cette collection pour la préhistoire (p. 7) pour la période gallo-romaine (p.10) et mérovingienne ( p. 11).

L'abbé MORERE ("Histoire de St Félix de Caraman" 1899) (p. 7-id.)"Bulletin de la Société Archéologique du Midi de la France"

Séance du 22 Décembre 1891 (Bull. Série in, 8°, n° 9, pp. 22-23) -"Monsieur Cartailhac entretien ses collègues de la collection intéressante réunie à Saint-Julia, près de Revel, par Monsieur P. Lambrigot. Elle comprend, entre autres objets anciens, un tombeau mérovingien, des sceaux de la province, des manuscrits, dont l'un sur Toulouse, provenant de la collection Méja ­(ce compte-rendu de séance m'a été communiqué par Monsieur Michel Labrousse, qui pense que "Le tombeau mérovingien" pourrait être "un sarcophage historié de l'Ecole d'Aquitaine").

Si Paul Lambrigot avait laissé des notes sur ses recherches et si nous avions la possibilité de voir sa collection, nous nous trouverions certainement devant une très intéressante source de renseignements.

Barrière-Flavi avait collaboré avec lui pour la fouille de quelques sépultures de Saint-Félix. Il parle du "précieux concours de Monsieur Paul Lambrigot, de Saint-Julia".

Cartailhac a examiné les haches en pierre polie de Saint-Julia et de Saint-Félix. Il les pensait néolithiques. D'après lui "il y en a de fabriquées avec des roches de la Montagne Noire, ou des Corbières, ou des Pyrénées.., Mais d'autres viennent de régions plus lointaines. Il y a aussi des formes qui rappellent les types communs dans l'Agenais et le Périgord".

Cité par Aragon, Morére parle d'une "hache très fine trouvée à la Jalabertie".

La collection Lambrigot a-t-elle été dispersée ? Existe-t-elle encore ? Un inventaire en a-t-il été conservé ? Il serait précieux d'avoir quelques éclaircissements à ce sujet,

 

(5)- Sur le plateau, au N. 0 du bassin de St Ferréol. Très nombreux rognons de silex. Nombreux sont les silex taillés à des époques différentes et souvent difficiles à déterminer : Paléolithique inférieur, Moustérien, Aurignacien et périodes plus récentes. Mais aucun outil Néolithique.

(6)- Signalée par Monsieur de Barrau, lors de sa découverte et qui au­rait été déposée au Collège de Soréze (où elle ne se trouve plus),

(7)- Trouvé par hasard par des enfants qui cherchaient des champignons (1971) collection de notre section d'Archéologie).

(8)- "Verdun" et non "Puyvert". Ce nom de Puyvert est une erreur que E. Nègre a rectifiée dans "Un Verdun oublié à Soréze", Revue inter­nationale d'onomastique -juin 1969- (p~ 141 à 143).

(9)- Que Simon de Monfort soit venu à Soréze ne prouve pas qu'il ait détruit Verdun. Et, s'il l'a fait, peut-on en conclure que le village était encore habité ? Peut-être ne restait-il plus là-haut que les murs d'une forteresse-refuge ?

(10)- L'importance de l'abbaye, dès le 1er quart du XII° siècle, me semble attestée par le nombre et la qualité des éléments sculptés, du cloître et de l'église, qui subsistent : chapiteaux, tailloirs, corbeaux, modillons, colonnes et en particulier une très belle inscription. Le tout est taillé dans une pierre marmoréenne vraisemblablement extraite à Berniquaut.

C'est Monsieur Marcel Durliat, à qui j'ai montré la photographie de ces sculptures, qui les a datées.

Les moines de Soréze défrichaient et assainissaient leur vaste domaine (plaine et montagne). Ils avaient certainement besoin de beaucoup de main-d'œuvre,

(11)- Nous donnons de nom par commodité, les vestiges découverts débordent les limites de la métairie de ce nom.

(12)- Nous n'avons pas pu prospecter l'autre côté du chemin vicinal 2 (pré).

(13)- Le lieu porte encore le nom :"champ du village".

(14)- Proche de St Julia, mais sur la commune de St Félix (voir l'étude de J. Christophe Blaquière :"le site gallo-romain de St Julia" « Travaux et Recherches » n° 6(1968-69) . Signalons : une lampe à huile de bronze du 1° siècle assez rare dans notre région. Les pièces de monnaies trouvées à Las Peyrouses sont nombreuses. Notre section en a recueilli une dizaine. La plus récente est du IV° siècle.

Près de St Félix, nommons encore la villa des "Clausades", de la même époque probablement, que "Las Peyrouses". Nous n'y avons encore jamais trouvé de sigillée claire, ni de monnaies tardives.

 

(15)- Trouvée en Octobre 71 (collection section Archéologique).

(16)- Nous n'avions pas encore découvert cette fosse. (17)- Juillet 72 (collection section Archéologique).

(18)- Décembre 1972. Trouvée à l'aide d'un détecteur. (Collection section Archéologie).

(19)- Une dizaine de spécimens est actuellement connue. Une étude de Monsieur Michel Labrousse va prochainement paraître sur ce sujet.

(20)- 19 septembre 1971.

(21)- du 27 juillet au 1° août 1972.

(22)- Une remarque : dans les champs situés de l'autre côté de la voie nous n'avons, jusqu'ici remarqué aucune trace archéologique.

(23)- A 800 mètres environ d'En Solomiac.

(24)- Nous n'avons pu faire qu'une observation très sommaire, ce champ étant ensemencé (Février et Mars 1973).

(25)- Au Nord de Palleville, il y a la "Caussade". On en trouve une entre Montgey et Poudis, une autre encore entre Montgey et Aguts.

(26)- Dont l’emplacement a pu être modifié lorsque fut placée la voie ferrée.

(27)- A 200 ou 300 mètres de la fosse funéraire d'En Solomiac.

(28)- Je ne sais trop sur quelles bases, le chercheur  tarnais s'appuyait pour donner cette date.

(29)- Château de Las Touzeilles : fin du XV° siècle (Etude de Monsieur Maurice de Poitevin).

Château de Palleville : ancien château très remanie,

(30)- Outre les deux déjà nommés et qui sont les plus anciens, nous pouvons citer "La Landelle", "Le Louvre", "Las Combes", ainsi que de nombreuses "maisons de maîtres", "En Solomiac" en était une.

(31)- En Solomiac.

(32)- Les découvertes se continuèrent vers 1863.

(33)- « Plus de vingt tombereaux » dit Caraven-Cachin qui décrit les vases de poterie sigillée, "Malheureusement toutes ces poteries, ont été brisées".

(34)- Trouvée par un agriculteur, elle fut vendue à un orfèvre de Revel (pour la modique somme de 4 ou 5 francs, précise Caraven-Cachin). Ce genre de vente s'est reproduit plus récemment pour une bague trouvée entre Auriac et St Julia : elle fut payée en fonction du poids de l'or

(35)- Le "musée" de Montolieu existe-t-il ? Des pièces y sont-elles encore ? Nous ne nous en sommes pas informés.

(36)- Commune de Soréze,

(37)- Le propriétaire était Monsieur André Gabolde. C'est l'une de ses filles, Madame Thérèse Lacgé, qui découvrit ces pièces, nous signala leur existence et les circonstances de ses trouvailles.

(38)- Monnaies étudiées le 10 juillet 1972 par Monsieur Bécus-Bernet,

(39)- L'hypothèse de pièces jetées dans le ruisseau, en passant un gué, semble devoir être exclue, étant donnée justement que toutes celles qui ont été ainsi trouvées appartiennent à la même période. Mais s'il s'agit de ce qu'on appelle "un trésor monétaire", comment se fait-il, que les monnaies soient frappées seulement dans le bronze, et non dans l'argent ou l'or ?

(40)- Le sable se déposait dans le ruisseau à un endroit bien déterminé, à cause d'une dénivellation du terrain qui correspondait à une petite chute d'eau,

(41)- Sur "La carte des rivières, ruisseaux et rigoles (sic) qui fournissent l'eau au Canal de communication des mers en Languedoc - levée et gravée par ordre et aux frais des Etats généraux de la dite province que présidait Monseigneur, Arthur Richard Dillon (carte datant de 1771) -nous remarquons que deux anciens chemins se réunissaient là : l'un se dirigeant vers "La Jacournassy », l'autre vers « Belmas ». Ce dernier passait par Saint Jammes.

Or, il faut noter que Saint Jammes a été anciennement un lieu de culte, Disparue depuis longtemps; la chapelle était marquée il y a 15 ou 20 ans, par un monticule de terre qui devait ressembler à un tumulus. Des fouilles conduites à cette époque-là, par Monsieur Balayé, mirent à jour les soubassements d'une église aux murs en arêtes de poisson, Cette église est généralement considérée comme paléochrétienne, Très isolée, située au sommet de la Montagne dans un contexte archéologique particulièrement intéressant (à proximité de la Métairie Haute), proche de sources et ruisseaux, elle pourrait marquer l'emplacement d'un lieu de culte antérieur au christianisme. Le lieu, lorsqu'on le connaît, se signale de loin, par un immense hêtre, Une petite nécropole jouxte l'église sur deux côtés au Nord et à l'Est. Lors des fouilles, cette nécropole n'a pas été touchée. Les sépultures découvertes le furent à l'intérieur de l'église. Le compte-rendu de fouilles ayant disparu, nous sommes privés de précieux renseignements. Saint Jammes mériterait une étude approfondie, qui serait encore possible, Le lieu lui-même devrait être classé,

(42)- "Stations gallo--romaines en Lauragais"

L'auteur a fait une enquête exemplaire et riche d'enseignements. Nous avons souvent, dans le Lauragais, utilisé son travail et une partie non négligeable des objets recueillis et faisant la collection de notre Société, vient de sites qu'il avait signalés. D'autres sites ont été découverts mais grâce aux jalons qu'il avait déjà jetés, Son étude a été le point de départ de nos recherches.

(43)- C'est Monsieur Jean de Martrin qui nous en parla et nous y mena très aimablement, Grâce à lui, nous tenions un nouveau jalon. Notons que nous sommes assez près d'En Solomiac et encore plus de près de Saint Sernin.

(44)- Madame Ibos, longtemps institutrice à Garrevaques ; nous fit part des renseignements que lui avaient fournis ses élèves et la tradition orale si importante en milieu rural. Avec, une gentillesse et un dévouement que nous tenons à saluer ici, elle nous guida et nous présenta aux agriculteurs et autres habitants de la région Gandels.

(45)- Les jeunes revélois n'étaient pas les derniers. Madame Ibos apprit ainsi d'un vieillard, que parmi eux, à la fin du siècle dernier se trouvait Vincent Auriol qui devait bien plus tard devenir Président de la République.

(46)- Je ne saurais dire si ce trou a été provoqué par une blessure ; à la tête, où s'il a été causé par le choc d'un outil agricole pendant son séjour dans la terre.

(47)- Relativement bien sûr : les squelettes avaient longtemps été attaqués par les labours

(48)- L'actuelle église de Vaure, s'appelle "Saint Saturnin",

(49)- Le puits placé à côté de la vigne donne depuis des temps immémoriaux une eau "corrompue". C'est à cause des "Croisés" qui y furent jetés; nous rapporte-t-on, Cette tradition n’est pas à négliger : à Revel même, nous trouvons une tradition du même type se rapportant à l'eau. Au moment des guerres de religion, une vingtaine de religieux furent tués par les Protestants, dans le couvent des Jacobins (Place Centrale ; Galerie du Levant) et ensevelis sur place. Depuis, rapporte la tradition, l'eau de la fontaine coule rouge couleur de sang ; chaque année pour l'anniversaire de ce massacre.

D’une façon générale, liée à cet évènement, une histoire a couru le pays - une malédiction aurait depuis rendu l'eau de Revel impropre à la consommation. Bien des gens de Revel allaient à Durfort chercher de l'eau potable. Et encore aujourd’hui, une famille au moins va remplir des bonbonnes à Durfort, probablement à la fontaine Saint-Etienne, alors que Revel est alimenté par l'eau de la Montagne Noire.

(50)- Monsieur Raissac. Nous avons trouvé chez lui, ainsi que, chez Monsieur Mouret propriétaire de la vigne et de la Métairie Neuve, un accueil très sympathique et le désir de nous renseigner au mieux,

(51)- "Histoire de la jeunesse, de Revel" (non datée, probablement éditée à la fin du XVIII° siècle, sous Louis XVl,

(52)- Cette jeunesse de Revel,,, a des privilèges, qu'elle ne tient d'aucun souverain ; qu'elle remonte à des âges les plus reculés sans trouver leur origine…" Elle aurait continué ce que la jeunesse de Vaure faisait avant elle : exercices physiques, maniement des armes.

(53)- Je remarque que ces fêtes de Pentecôte avec "les exercices" de la jeunesse semblent avoir ensuite émigré vers Soréze.

(54)- Notamment, près de la D, 45 et de la propriété de M. GRILHEMS (?)

(55)- C'est M. CARRIERE de Revel à qui nous devons ce renseignement,

(56)- Après la bataille de Vouillé en 507,

(57)- Qu'il serait intéressant d'étudier de près, Nous n'avons dans cette étude, que la possibilité de la mentionner

(58)- De M. Olivès.

(59)- Il faudrait pouvoir aussi parler de la région qui s'étend de Puechoursy à Auriac-sur-Vendinelle, aller jusqu'à Cambiac, Saint­Julia, Saint-Félix de Lauragais et même Caraman. Mais nous nous sommes proposé les abords immédiats de Revel, dans les limites de cet article.

(60)- Messieurs xxxxx, Fontès qui habitent le Pech de Maffre et « en Pellier », ont été pour nous des alliés précieux : ils nous ont donné toutes les indications qui nous ont permis de trouver ces nouveaux jalons entre Revel et Vaudreuilhe. Ici, nous sommes sur la commune de Revel.

(61) - Ici aussi, ce chemin est maintenant, en partie détruit, mais visible à certains endroits.

(62)-  Appartenant aussi à la famille Fontès.

(63)- Surtout connue par les fresques du XV° siècle qui ornent les murs d'une chapelle. Ces fresques très endommagées, l'église étant en ruines, ont été protégées, de manière plus efficace. C'est dans cette église qu'étaient enterrés les membres de la famille de Rigaud...; Les Rigaud, marquis de Vaudreuille, sont mieux connus dans l'histoire du Canada, que dans notre histoire régionale et c'est dommage

(64)- A cause de l’église Saint-Martin  près d'Auriac-sur-Vendinelle. Ces églises à "angles arrondis" ne correspondent pas à un caprice du constructeur, Plusieurs ont été étudiées qui sont d'époque préromane - (voir : Eglises préromanes du Rouergue occidental à angles arrondis'', de A. Débat, dans « Revue du Rouergue » n° 102, avril/juin 1972. Cet article nous a été signalé par M.  le Professeur Marcel Durliat, à propos de Saint-Martin, près d'Auriac-sur­ Vendinelle

(65)- Nous n'avons pu savoir le nom de l'église, A quel Saint a t’elle été dédiée ? Ni les habitants du village, ni. M. Le curé de Dreuilhe qui dessert aussi Vaudreuille, ni M. le Maire n'ont pu nous renseigner

(66)- Face à la plaine, A l’extrémité du plateau. H = 155 cm L = 70 cm, Regarde le nord. D'autres, plus petites, se trouvent à proximité, mais on les remarque moins aisément. L'une d'elles orientée autrement (Est-et Ouest), en bordure du plateau 136/52 cm,

(67)- Il se trouve dans le parc soigneusement entretenu qui entoure la villa de M. Follet,

(68)- Le nom de Saint-Roch apparaît généralement a partir des XIIème et XIIIème siècles

(69)- Grâce à l'infatigable curiosité de M. Roger Julia.

(70)- Approximativement nous pouvons le situer ainsi, à mi-chemin entre le château de L’Encastre et la "prairie" qui se trouve sous l'Hôtellerie du Lac. En partant de L’Encastre nous allons vers la vallée du Laudot qui traverse le Bassin. La verrerie dominait cette vallée, et une autre vallée moins importante qui partant des bois de L’En­castre vient rejoindre celle du Laudot

(70) bois Le canal du Midi possède un ensemble d'archives tout à fait remarquables, Cette administration a bien voulu nous permettre de les consulter, Les actes d'achats de terrains (qui auraient pu nous apporter des précisions) ne s'y trouvent pas a ces achats ayant été payés par les Etats du Languedoc. Par contre, ces archives nous ont permis de relever le nom des de Robert parmi les vendeurs de terre nécessaire à élever le barrage de Saint-Ferréol. Nos recherches n'ont pas été poursuivies. Il serait intéressant de mieux connaître l'implantation de verriers à Saint-Ferréol.

(71) « Quelques coupes de voies romaines régionales », extrait des "Actes du XXV° congrès d'Etudes Régionales "Luchon et les Pyrénées centrales", 1970.

(72)- "Coupe située en face des parcelles n° 24/25 de la Section B 1 figurant du côté de la Rigole de la Plaine bordant la route". Note de  Georges Fouet,

(73)- Par M. Louis Astor et son neveu Jacques Astor. (74)- Commune de Soréze, Tarn,

(75)- « Exposition rétrospective de l’art français des origines à 1800". Paris, 1900

"Chefs d'œuvre de l'Art français" Paris; 1937,

"De l'Art des Gaules à l'Art français". Toulouse, 1956.

(76)- Tome XVI° de l’Histoire Générale de Languedoc", par Vic-Vayssete, Privat, Toulouse, 1905,

(77)- "La civilisation mérovingienne d’après les sépultures. Les textes et le laboratoire", Edouard. Salin, 1950.

(78)- « Il faudrait se garder d'exclure à priori, les bronziers Sammates » dit Salin, Or, les Sammates y c'est le monde des Steppes. Et nous savons combien l'art des steppes est intéressant.

(80)- Lucien Masset,

(81)- Id.

(82)- Id.

(83)- Je me permets d'abandonner la prudence qui conviendrait pour faire remarquer qu'au pied de Berniquaut, dans la vallée du Sor, se trouve Durfort et ses martinets, Depuis des siècles, le cuivre y est martelé, Sur les vieilles cartes, on remarque que le cours du Sor est jalonné de fonderies, de forges, d'ateliers. Les indigènes ont longtemps manifesté une grande « insularité ». Certains font preuve d'une extraordinaire habileté dans le travail du cuivre, de l'étain - ­je pense en particulier à M. Alphonse Cramaussel, "meilleur ouvrier de France". On dit bien dans le pays que le travail du cuivre est arrivé là avec les Anglais, pendant la guerre de Cent ans. Nous savons combien le terme "les anglais" peut-être ambigu et s'appliquer indifféremment aux gallo-romains ou aux hommes du Moyen-âge. Je ne serais pas étonné que l'industrie du cuivre à Durfort soit antérieure à la guerre de Cent ans et que dans cette vallée assez sauvage longtemps, fermée aux gens de la plaine, se soit perpétué un travail des métaux ayant des origines bien plus lointaines. Que des Wisigoths, ou autres barbares, aient trouvé refuge dans cette vallée et qu'ils y aient apporté leurs traditions artisanales, ou même -(s'il y avait déjà des artisans) - des sources d'inspiration, cela ne me semble pas absurde.

(84)- Notamment, M. Rességuier, de Dourgne.

(85) -… de «Michel Viallèle, de Soulie » 


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