Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                        LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE N°18 page 96

 

 

Un notable de Paleville au début du XXème siècle

Par Maurice de Poitevin

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Alexandre de Rigaud (1860 – 1933) était un propriétaire terrien de Paleville (Tarn). Dans la seconde moitié du XIX° siècle, il avait acheté, au lieu-dit Las Combes, un domaine de 35 hectares.
Après avoir fait agrandir la maison de maître, il fit construire des écuries pour des chevaux de monte, une grange à trois arcades (1) et un château  d’eau alimenté par un moulin et un moteur.

Alexandre de Rigaud passait l’été à Las Combes avec ses cousins, et le reste de l’année à Toulouse et à Béziers. Effectivement tout près de Toulouse, il possédait le domaine de Barrade, qui s’étendait sur les communes de Lanta, Saint de Lages et Vallesvilles.
Il comprenait six métairies (2) , le Bois de Saint-Pierre (9 hectares d’une valeur de 1.200 francs-or à l’hectare), des prairies (6 ha., 2.000 francs/ha), un parc (5 ha., 2.000 francs/ha), soit une superficie totale d’environ 183 hectares ; en outre , le château (y compris les meubles) était estimé à 25.000 francs. D’après le régisseur, l’ensemble du domaine valait 358.400 francs-or en 1911 (3) .
Aux portes de Béziers, Alexandre de Rigaud avait un grand domaine (d’une superficie inconnue) planté de vignes et d’arbres fruitiers à Pradines-le-Haut. Enfin, à Carcassonne, il possédait un immeuble, occupé par près d’une vingtaine de locataires, et en particulier un collège de jeunes filles (4) .

Nous allons pouvoir suivre la mise en valeur de ses biens et la vie de ce propriétaire terrien du début du XX° siècle.

En effet, une de ses descendantes nous a permis de consulter un des carnets de son ancêtre (5). Ce Carnet de petit format, a treize feuillets recto-verso avec des données très diverses – nullement classées dans l’ordre chronologique – qui s’échelonnent de mars 1907 à septembre 1913 (6).

Alexandre de Rigaud avait des « gagés » ou ouvriers permanents sur ses différents domaines.

 

 

 

Le domaine de Las Combes à Paleville

 


A Las Combes en 1913, ils recevaient 788 francs par an, c’est-à-dire 600 francs (sans le bois) ou 550 francs avec le bois, 2 hectolitres de pommes de terre (soit 8 francs), un sac de haricots ou 50 litres ( soit 20 francs), 2 hectolitres de vin à 35 francs (soit 70 francs), 2 hectolitres de « second vin » à 20 francs (soit 40 francs) ; enfin ils avaient chacun 43 ares de terre évalués à 50 francs.

 

 

 

Le château d’eau de Las Combes

 

 

De son côté, le roulier du domaine percevait les mêmes quantités de blé , de maïs et de vin que le jardinier, mais aussi des pommes de terre, des haricots, un arpent et demi de terre à maïs, sans oublier 110 francs en argent.

 

Enfin, sur le domaine de Pradines, une douzaine de « domestiques » travaillaient toute l’année au vignoble et au verger. Les domestiques aidés souvent de « journaliers » (soit cinq à six personnes) participaient à la plupart des gros travaux de la vigne : ils labouraient, fumaient, taillaient, voire greffaient les plants (7).
De leur côté, des femmes (au nombre de six ou sept) déchaussaient les pieds de vigne, ramassaient les sarments pour en faire des fagots et coupaient l’herbe tout au long de l’année.
A partir de 1916, des travailleurs espagnols (de trois à quatre) furent embauchés pour les travaux de la vigne (8).

 

Evaluation du domaine de Barrade par Jules Causinnus, régisseur …
« Le carnet de petit format  a treize feuillets recto-verso avec des données très diverses – nullement classées dans l’ordre chronologique
– qui s’échelonnent de mars 1907 à septembre 1913 … »

 

Les domestiques, les journaliers et les Espagnols touchaient 4 francs par jour en octobre 1916 et 8 francs par jour en avril 1918 ; durant la même période, les femmes percevaient de 2 francs à 4 francs par jour, soit la moitié moins.

 

Essayons de préciser les activités agricoles de ces domaines. Les céréales dominent sur les propriétés de Lascombes et de Barrade.

 

Nous avons quelques statistiques concernant les récoltes de Lascombes pour les années 1911, 1912 et 1913 : blé, 49 hectolitres, 114 hl. et 94 hl ; avoine, 101 hl., 100 hl. et 92 hl.
Notons l’irrégularité de la production de blé et la stabilité de celle de l’avoine. Une dizaine d’hectolitres sont retenus pour les semences (9).

 

Récolte de Barrade en 1911

 

Les six métairies du domaine de Barrade produisaient en 1911, 546 hectolitres de blé et 262 hl. d’avoine (semée parfois avec des vesces) ; sur la seule métairie de Fragélis, la moyenne de récolte en blé sur 10 ans (1897 – 1907) était de 144 hectolitres, avec toutefois de grandes disparités : 92 hectolitres en 1897, 165 hl. en

 

La métairie de Las Combes avec ses arcades.
On distingue, derrière la bâtisse en arrière-plan, sur la droite, le château d’eau.

 

 

1899, 219 hl. en 1903, 143 hl. en 1904 et 92 hl. en 1906. Les terres ensemencées en céréales bénéficiaient, semble-t-il, d’apports réguliers en engrais : pour un hectare, de 300 à 400 kg. de superphosphate, 100 kg. de chlorure de potassium et de 80 à 100 kg. de sulfate d’ammoniaque ou de nitrate de soude, parfois des scories.

 

Les prairies indispensables à l’élevage (10), participaient à la rotation des terres cultivées. Les « prairies permanentes en terrain argilo-siliceux non arrosable » étaient aussi composées, à raison de 50 kg. de graines à l’hectare : avoine levée (dite aussi fromentale) et jaunâtre : brome des prés, canche flexueuse, dactyle pelotonné ; fétuque des prés, élevée et ovine ; flouve odorante, houlque laineuse, ray-grass anglais et d’Italie, vulpin des prés, agrostis vulgaire et traçante, crétable des prés, fléole des prés ; pâturin des prés, comprimé, commun ; lotier corniculé, velu ; minette ; trèfle violet, hybride, blanc (11).   
Pour « semer les graines de prairies et d’herbages composés », celles- ci étaient réunies en deux mélanges d’après leur poids et leur volume, pour que les espèces  se trouvent également réparties sur toute la surface du terrain.
On semait d’abord les grosses graines (mélange A) ; après avoir hersé, on semait ensuite les graines fines (mélange B), et on hersait de nouveau, mais très légèrement et de manière à ce que ces graines fines soient très peu enterrées ; enfin, on passait le rouleau , si le terrain nécessitait cette opération.

 

Ces prairies étaient souvent attaquées par des insectes très ravageurs comme le négril. Pour traiter un hectare de prairie, il fallait 100 kg. de cyanamide (engrais azoté) en poudre très fine et non huilée, 200 kg ; de plâtre et 100 kg. de cendre  de bois.
Le traitement  se faisait en trois périodes : d’abord, après l’enlèvement de la première coupe ; ensuite, sur la seconde coupe, quand l’insecte commençait à monter ; enfin, après l’enlèvement de la seconde coupe – fauchée et enlevée avant la dessiccation – pendant que l’insecte est encore vivant sur le sol.

 

Les domaines viticoles du Bas-Languedoc avaient souvent un troupeau ovin. En été, les bêtes transhumaient avec un berger (à 60 francs par mois pendant six mois en 1907) dans le sud du Massif-Central ou dans les Alpes du sud ; en automne et en hiver, les troupeaux revenaient sur les exploitations pour brouter l’herbe et les feuilles des vignes et produire du fermier. En automne 1907, le troupeau de Pradines avait 106 brebis et 91 moutons, estimés à 5.930 francs (12). A la même époque, les ventes de brebis (de 23 à 30 francs par bête) et de moutons (à 36,50 francs par bête) s’élevaient à 6.600 francs, d’où un bénéfice net de 670 francs (13).

 

Les domaines de Barrade et de Lascombes avaient chacun un vaste jardin. Celui de Lascombes, d’une superficie d’un hectare, employait jusqu’à cinq ouvriers, dont un jardinier en chef. Il produisait de grandes quantités de légumes, voire de fruits ; par exemple, en août 1907, vente de 605 kg. de tomates, de 695 kg. d’aubergines, de 190 kg. de figues et de 97 kg. de prunes. A Barrade, les ventes des produits du jardin rapportèrent 500 francs de juin à octobre 1907.

 

Dans ces jardins, on semait des fleurs pour les massifs du château et des plants d’arbustes pour le parc. Nous avons relevé quelques espèces de fleurs et d’arbustes : les achyranthes, à feuillage rouge ou panaché, utilisés comme plantes de bordure ; les agérates, plantes rustiques de couleur bleue, rose ou blanche ; les cannas, arbrisseaux de couleur pourpre ; les ceanothes « à fleurs bleues, très rustiques, fleurissent plus de six mois » ;   les calycanthes du Japon fleurissent fin octobre ; les cinéraires maritimes aux fleurs roses, violettes ou bleues, pour fleurir les tombes ; les dahlias cactus ; les lagerstremia, arbustes à fleurs roses en grappes (15 août- novembre) ; les lantanas, arbustes de serre, aux fleurs nombreuses  durant toute la saison ; les poinciana de Giliess, arbrisseaux à fleurs jaunes (ressemblant au mimosa), à planter « au midi, contre un mur » …

 

 

Dans un coin du parc de Las Combes, les vestiges d’un pigeonnier démonté

 

Le domaine de Pradines avait un vaste verger de 920 pêchers, 335 poiriers, 67 pruniers et 36 cerisiers (en février 1910) (14).  Les principales variétés de pêches étaient les suivantes : Amsden (juillet) ; Précoce de Hale ( fin juillet) ; Carman (début août) , « précoce des plus attrayantes, indemne de pourriture » ; Hiley, pour les « longs voyages, se conserve longtemps » ; Picarol gros « fruit énorme le meilleur et le plus recherché » ; Grosse Mignonne (fin août – début septembre) ; Baltet (octobre), « pêche tardive de bonne vente ».
Pour les poires, nous avons trois grandes variétés sur le domaine de Pradines : la poire de « doyenné du Comice » (octobre - novembre), « très vigoureuse, au fruit parfait, très recherchée et payée cher » (15) ; la passe-crassane (décembre-mars), « très fertile, à la chair excellente, lorsque le fruit est bien mûr (16) ; la poire de « doyenné d’hiver » (décembre – avril), « à la fertilité remarquable, au fruit très gros, à la chair très fine, excellente sur cognassier, est considérée comme la première poire » (17). Ces trois variétés « atteignent le plus haut prix sur les marchés, lorsque la récolte est réussie, exempte de tavelure et grosse » (18).

 

Ces arbres fruitiers étaient périodiquement la proie de pucerons. Un traitement était nécessaire, chaque année, à la fin du mois de janvier ; il fallait mélanger dans cent litres d’eau, un kilo de savon noir en pâte, quatre litres de pétrole et un kilo de sulfate de cuivre ; au moyen d’un pulvérisateur ordinaire, il fallait bien veiller à « toucher toutes les parties de l’arbre ».

 

Les fruits et les légumes de ces domaines étaient expédiés par voies ferrées (à demi-tarif) à partir de Blan, Revel ou Béziers à destination de Toulouse (Halle Victor Hugo), Montauban, Bordeaux et Marseille.

Nos données sur les vignes de ces domaines sont très limitées. A Lascombes, en février 1908, nous avons six vignes d’une superficie totale d’environ 5 hectares 82 ares (19). La vigne de Montgey, la plus étendue (1ha. 74 ares), est plantée d’un hybride, le cépage alicante – bouschet, introduit en Languedoc, vers 1885, au moment de la reconstitution du vignoble, décimé par le phylloxéra ; il donnait un vin très coloré, alcoolique, surtout utilisé pour rehausser la couleur de l’aramon (20). Enumérons les autres plantations : la vieille vigne derrière le jardin, la vigne de la Serre, « le carré de Chartrou, le carré des Pins et le carré de l’Othello ».

 

Sur le domaine de Pradines, signalons seulement deux cépages hybrides mis au point lors de la crise du phylloxéra : le Seibel 763 noir (21); le Seibel rose 2859 « vigoureux énormément productif, fait en blanc, il est délicieux » (22) ; et le Gaillard 157 , cépage hybride blanc, « quoique très bon, lui est inférieur » (23). En 1917, les vendanges eurent lieu du 8 septembre au 16 septembre avec une récolte d’environ 2411 hectolitres, la teneur en alcool étant comprise entre 8,5 et 11 degrés, ce qui est généralement médiocre (24). Le vin était vendu, soit directement à un marchand grossiste (à Toulouse), soit par l’intermédiaire d’un courtier en vins.
Alexandre de Rigaud était très soucieux de l’exploitation de ses domaines. Depuis 1900, il possédait une voiture à pétrole à deux places ; en 1910, elle nécessitait d’importantes réparations, puisqu’il fallait changer le châssis, la carrosserie, tous les pneus et les « deux phares-générateurs-lanternes », soit la somme de 8.851 francs. Lors de ses séjours à Las Combes, il se rendait souvent aux marchés et foires de Puylaurens, et participait activement à la gestion municipale : en effet, en août 1913, il faisait l’avance à la commune de Paleville de la somme de 1004 francs-or pour le chemin d’En-Fenéol ; cette somme ne produisant pas d’intérêt sera remboursable en trois annuités par la municipalité.

 

Enfin le  « Carnet » de notre propriétaire mentionne d’une manière très précise les remèdes ou les tisanes nécessaires à la santé de la maisonnée. Remède contre la dysenterie : une cuillère à soupe de vinaigre de vin dans trente ou quarante grammes d’eau bouillie sucrée ; prendre cette eau vinaigrée le soir et le lendemain à jeun (février 1912). Contre la grippe (mars 1907), il y avait des cachets composés de phénacétine, de pyramidon, de quinine et de caféine. Pour soigner les névralgies, des cachets à base d’escalgine, de phénacétine, d’aspirine et de salophyre. Une tisane pour maigrir : 5 petits bouts de chiendent, 10 feuilles de saponaire, 30 feuilles de prêle pour un verre d’eau ; faire bouillir cinq minutes et boire avant, pendant et après les repas (25).

 

Une « ordonnance » pour Thérèse de Fournas, son épouse :

« 3 fois le jour, 1 heure avant le repas, prendre une tasse de tisane de 3 morceaux de racine de petit houx de 3 centimètres chacun écrasés (26), de 5 à 10 feuilles de saponaire (27) et de 30 feuilles de pariétaire (28)par verre d’eau, cuites 5 minutes, ensemble. S’il se peut, entre les repas, 1 fois le matin et une fois le soir, prendre une demi-tasse de lait coupé avec la moitié de tisane ci-dessus. Aux repas, couper la boisson aux ¾ d’eau cuite et froide de 5 feuilles de saponaire et de 10 feuilles de prêle (29)  par verre d’eau cuite 5 minutes. Aliments légers, herbes potagères cuites au pot au feu avec viande blanche, bouillon et soupes légères de ces herbes cuites, ni salaison, ni vin pur, ni acides, ni crudités. Au coucher , frictionner les reins, l’estomac, le ventre et les autres parties malades avec un peu de pommade  d’huile, de cire et de rhum, l’étendre à petite dose avec les doigts. Au coucher, au lever et 3 fois le jour, frictionner les côtes, l’estomac et le ventre à sec avec la main sur le linge, de 25 à 30 frictions chaque fois. »

 

 

 

NOTES

 

1 - Chaque arcade correspondait à environ 10 hectares

2 - Il s’agissait des fermes de Fragélis (36 hectares, d’une valeur de 2000 francs-or à l’hectare)) de Bordeneuve (32 hectares, 2000 frcs/ha. en 1911), de Lasserre (26 hectares, 1800 frcs/ha), d’En Rouil (20 ha., 1800 frcs/ha), de Cantegril (17 ha., 1800 frcs/ha) et de Garrouste (32 ha., 1600 frcs/ha.).

3 - Le revenu moyen annuel des six exploitations était de 14.050 francs-or en 1911. Le bétail et les instruments aratoires des fermes étaient évalués à 32.450 frcs en 1911.

4 - La location de cet immeuble rapportait environ 7222 frcs en 1911 et 8110 frcs en 1913.

5 - Nous remercions très aimablement Madame Marc Letellier de nous avoir fait connaitre ce très précieux document.

6 - Nous avons également quelques éléments comptables du régisseur du domaine de Pradines, sous forme des bilans hebdomadaires (2 – 8 octobre 1916 / 22 – 28 avril 1918).

7 - De temps en temps, ils procédaient à l’arrachage des souches et à leur remplacement.

8 - Avec la guerre et la mobilisation générale de tous les hommes valides, il fallait faire appel aux femmes et à la main-d’œuvre étrangère.

9 - Très peu d’indications sur les variétés semées, si ce n’est celle de Kricheldorf pour le blé et celles de Groningue et d’Ivoy pour l’avoine jaune.

10 - Les vaches laitières étaient achetées à l’établissement Darnajou, de Plaisance du Touch, près de Toulouse.

11 - La serradelle était un fourrage vert qu’on coupait trois mois et demi après la semence.

12 - Les brebis avaient été achetées entre 22,50 f. et 27 f. par bête ; en automne 1905, de 25 à 32 f. la bête, pour un troupeau de 156 bêtes.

13 - En automne 1908, les ventes de brebis et d’agneaux rapportèrent 3248 francs.

14 - Le domaine avait aussi, en quantité indéterminée, des oliviers, des grenadiers et des figuiers.

15 - Cette variété de poires «le plus beau gain de la pomologie française » (certains fruits atteignant jusqu’à 500 grammes), gagne à être plantée en espalier à la bonne exposition. 

16 - « Le fruit se ridant facilement au fruitier, doit être cueilli un peu tard ».

17 - « L’arbre le plus commode en espalier est le plus beau gain de la pomologie belge ».

18 - Quant aux cerisiers, ils sont essentiellement représentés par les variétés bigarreaux – bigarreau de Bâle, bigarreau noir d’Ille, bigarreau Jaboulay (1er au 15 juin) – de très grande qualité et dont la vente est assurée.

19 - Chaque hectare contient 3.260 souches (soit 18.990 souches pour l’ensemble des vignes), les rangées étant distantes d’un mètre 75 environ.

20 - Lachiver (Marcel), Dictionnaire du monde rural, Fayard, 2006, voir alicante – bouchet page 50.

21 - En août 1912, commande de 50 boutures, Seibel 753 noir à M. de Lapeyrouse à Labastide Beauvoir.

22 - Toutefois, d’après les spécialistes, ils donnaient en général des vins médiocres. Les boutures étaient commandées auprès de M.M. Petit, pépiniériste à Villeneuve-sur-Lot, Capdeville, propriétaire viticole à Saubens, près de Muret, et Jany, propriétaire à Vieille-Toulouse.

23 - Les boutures de ce cépage provenaient de la propriété du docteur Farges, à Brax, près d’Agen.

24 - La teneur moyenne en alcool était de 9,6 degrés ; ce vin était destiné à la consommation familiale.
Dépenses des vendanges : montant des hommes, 4.801 francs, et 1027 journées pour les femmes à 6 francs par jour, soit 6.125 francs.

25 - Une tisane (sans indication médicale précise) pour Vivonne, la nourrice : 3 fois le matin et 3 fois le soir, prendre une tasse de tisane de deux morceaux de racine de patience (contre l’anémie) de trois centimètres chacun, écrasée ; 5 à 10 feuilles de saponaire et une feuille de bouillon-blanc (contre la toux) par verre d’eau ; faire bouillir cinq minutes.

26 - Les racines de petit  houx passent pour diurétiques et apéritives.

27 - Les feuilles de saponaire avaient des propriétés dépuratives et étaient utilisées pour soigner les maladies de peau.

28 - La Pariétaire officinale (Parietaria officinalis L.) est une plante herbacée, vivace, de la famille des Urticaceae. Souvent accrochée aux vieux murs, étalant ses tiges rousses, elle a reçu de nombreux noms vernaculaires évocateurs : Perce-muraille, Casse-pierre, Espargoule, Gamberoussette1 (Haute-Provence), ou encore « Herbe à bouteille ». Elle est couverte de poils non urticants mais son pollen est une des sources d’allergènes les plus importantes du Midi.

29 - Plante utilisée comme diurétique et dépuratif.