Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                       PARU DANS  LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE numero 16 - 2011

 

LA PESTE A Revel 1721- 1722

 

 

 

Epidémie de peste en 1721-1722.

Billet de convocation pour la garde des portes et la patrouille dans la ville de Revel.

 

 

LA PESTE A Revel

 

Epidémie de peste en 1721-1722.

Instruction du Duc de Roquelaure pour la ville de Revel :

« De ce que les Consuls de la Ville de Revel auront à faire à l’occasion de la contagion ».

 

Les premières consignes : «  fermer les portes et faire monter une garde bourgeoise … » .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En fin de document :« Le dix septembre 1721, la présente instruction a été publiée et affichée à la place publique , carrefours de la ville de Revel ….

 

Notes bibliographiques

 

ABBE  Jean-Loup - CEB info bastide n° 42 juillet 1999

AUTEURS DIVERS –1992 -  Histoire de Castres, Mazamet, La Montagne. Edition Privat. 320 pages.

BARRAU Pierre–Antoine(1798-1865) Essai historique sur la ville de Revel

BAUDREU D. – Habitats et fortifications en terre crue d’époque médiévale dans le Midi de la France. Echanges transdisciplinaires sur les constructions en terre crue , tome 1. Actes de la table ronde de Montpellier  17-18 novembre 2001, Montpellier, Ed. de l’Esperou, 2003.

BEGUE J.

- 1885 – Monographie de la commune de Revel

CALVET Jean Paul  – 2009 – Un revélois méconnu. Le Colonel Faure la Jonquière. Cahiers de l’Histoire de Revel Saint-Ferréol n°14, pp. 75-80.

CALVET Jean Paul  – 2010 – Les plans Maguès. Cahiers de l’Histoire de Revel Saint-Ferréol n°15, pp. 12-31 (iconographie présentant les remparts de Revel).

CALVET Jean Paul – VELAY Bernard – 2010 – Chanson des guerres du Duc de Rohan. Cahiers de l’Histoire de Revel Saint-Ferréol, pp. 5-11 (importante iconographie et textes provenant de bibliographies rares).

CAPEFIGUE Baptiste- Honoré- Raymond – 1844 – Richelieu, Mazarin, La Fronde et le règne de Louis XIV, volume 3-4, Bruxelles – Wouters et Cie imprimerie libraire (voir page 182 note de bas de page n°2).

COLLADO Victor

alias BENARES – 2002 – Une bastide royale – au siècle des Lumières :Revel. Imprimerie MESSAGES – Toulouse.

DOUMERC Gustave -1976 -   Histoire de Revel en Lauragais. Ed. Les ateliers professionnels O.S.J Albi. 205 p., illustrations.

DUROZOI – Annales de la ville de Toulouse, volume 3 par Barnabé Farmain de Rosoi (dit Durosoi) p.565 (concerne l’expulsion des moines à Revel).

ESPENON Pierre

– 1998 – Revel pendant la Révolution. Cahiers de l’Histoire de Revel Saint-Ferréol, n°4, pp.45 – 58.

ESPENON Pierre

– 2000 – La Révolution dans le Canton de Revel. 146 pp. Anne-Marie Denis éditeur.

FRECHE Georges

– 2001 – Puylaurens, une ville huguenote en Languedoc. Edition Privat

GAUVARD Claude

– 2010 – La  France au Moyen-âge du V° au XV° siècle. Collection PUF « Quadrige ».

GERY Léodère

– 1903 – Monographie de Revel.

Girault de Saint-Fargeau A.  – 1843 – Histoire de la jeunesse de Revel. (cf. 650 ans de la bastide de Revel 6 P. Redon p.24).

LEGUAY Jean-Pierre – 1984 – La rue au Moyen Age. Editions Ouest France, Rennes

LOPPE Frédéric – 2010 – Construire en terre pendant la guerre de Cent-Ans : les fortifications de Castelnaudary (vers 1355 – 1450). Supplément n°7 à Archéologie du Midi Médiéval. Centre d’Archéologie Médiévale du Languedoc

MARANDET . Marie-Claude – 2006 – Les campagnes du Lauragais à la fin du Moyen Age (1380 – début du XVIe siècle). Collection Etudes – Presses Universitaires de Perpignan.

MORERE G.B. (Abbé) – 1899 – La ville de Revel en Lauraguais. Imprimerie des Apprentis-Orphelins – Albi. 69 p.

ODO Gérard – 1990 -  "Les remparts et les fonctions de la Bastide de MONFLANQUIN"  Sous Les Arcades n° 257.

ODO Gérard - 1993  -   La bastide de Monflanquin au XIII° siècle - Sous Les Arcades  n° spécial.

POITEVIN Maurice (de) – 1995 – Les pertes militaires sous le Consulat et l’Empire. Cahiers de l’Histoire de Revel Saint-Ferréol, n°2, pp.41 – 50

POITEVIN Maurice (de) – 1995 – Les Cent-jours. Cahiers de l’Histoire de Revel Saint-Ferréol, n°2, pp.51 – 63

POITEVIN Maurice (de) – 2003 Un revélois dans la Grande-Armée- (1804-1815), Jean de Gouttes, capitaine au 11° cuirassiers. Cahier spécial des Cahiers de l’Histoire de Revel Saint-Ferréol

PORTAL F. (de)

– 1860 – Les descendants des Albigeois et des Huguenots. Mémoires de la famille de Portal. Librairie de Meyrueis et Cie. Editeur. Rue de Rivoli – Paris (voir notamment le chapitre consacré à « Le capitaine Portal de Revel » pages305 à 360.

Société Archéologique du Midi de la France

– bulletin 20-22 (concerne la bénédiction de la cloche du couvent des frères prêcheurs de Revel - 12 juillet 1630 -  et la démolition des fortifications) …

SOCIETE HISTOIRE DE Revel SAINT-FERREOL – 2008- Charte de fondation de la bastide de Revel- 24 pages – photos, plans, dessins.

XXX– 2008 – La bataille de Revel (15 ou 16 juillet 1381). Extrait de l’Histoire de Revel par Gustave Doumerc.  « Le dossier du numéro 13 ». Cahiers de l’Histoire de Revel Saint-Ferréol, n°13, pp.30 – 32 (iconographie)

 

DOCUMENTATION – ARCHIVES

 

ADHG –

Archives Départementales de la Haute Garonne

 

(dossiers concernant plus particulièrement  les thèmes de cette publication)

 

1. cote 2E596 – 1 pièce, parchemin, 665x1680 mm, scellée de cire verte sur lacs de soie rouge et verte ; fragments de sceau (publié dans Ramière de Fortanier, Recueil des documents relatifs à l’Histoire du Droit Municipal en France des origines à la Révolution. Charte de franchises du Lauragais, Paris 1939, pp.570-590.

1462, mai. Vidimus et confirmation par Louis XI des privilèges de Revel. On trouve rapportées dans cet acte : I. La charte de fondation de la bastide de Revel promulguée le 8 juin 1342 par Agout de Baux, sénéchal de Toulouse et d’Albigeois, en exécution de lettres de Philippe VI de Valois, du 26 février …  II. Les confirmations consenties par Philippe VI en 1343, puis en 1345, et par Charles VII, en 1437 (voir aussi publication spéciale de la Société d’Histoire de Revel Saint-Ferréol  sur « La charte de fondation de Revel en Languedoc ».

2. cote 2E597 – 11 pièces : 10 parchemins, 1 papier ; fragments de sceaux.

a-  mai 1490 - confirmation des privilèges de Revel par Charles VIII.

b-  mars 1511 - confirmation des privilèges de Revel par Louis XII.

c-  décembre 1517 - confirmation des privilèges de Revel par François 1er.

d- avril 1560 - confirmation des privilèges de Revel par François II.

e- mars 1609 - confirmation des privilèges de Revel par Henri IV.

f-  9 juillet 1544 – Mandement de François 1er, au sénéchal de Toulouse, lui ordonnant de faire un rapport sur les réparations à faire aux fortifications de Revel.
Par le même acte, le roi autorise les consuls et les officiers de la Communauté de Revel à porter des robes mi-parti rouges et noires.

3. cote 2E599 – Concerne le droit de chasse aux habitants de Revel …

4. cote 2E600– Transaction entre les consuls de Revel et les habitants de Dreuilhe …

5. cote 2E607 -  44 pièces, papier, dont 3 cahiers et 1 cahier parchemin

3° liasse – XVIII° siècle. Privilèges et exemptions attachés aux offices de maire et de lieutenant du maire.

13° liasse – juin 1744 – Mémoire historique sur Revel, adressé par les maires et consuls de Revel à Bauduer de Teyssode, subdélégué de l’Intendant du Languedoc à Lavaur.

6. cote  2E638 – 28 pièces, papier, dont 1 cahier

a- Réparations des portes et aqueducs de Revel (1746) sixième document.

b- Acquisition du bois et des chandelles nécessaires à deux compagnies du régiment de Soissonnais (1761) douzième document.

c- Fourniture de bois et de chandelles au corps de garde (1762) quatorzième document 

d- Fourniture du bois et des chandelles nécessaires aux troupes en quartier dans la communauté (1763) seizième document.

e-  Fourniture de bois et de chandelles à six compagnies en quartier à Revel (1766) dix-neuvième document       ;

f- Pour le logement de la légion de Flandre (1769) vingt-deuxième document.

g- Pour la plantation d’ormeaux (1780 – à l’emplacement des fossés de la ville) vingt-cinquième document.

7. cote 2E641- 32 pièces, papier dont 6 cahiers.

  1. Opposition du Duc de Villars-Brancas à la vente des arbres poussant dans les fossés de Revel (1738-1751)

b-  décembre 1745 – Requête du maire et des consuls de Revel, à l’intendant de Languedoc lui demandant d’autoriser la vente des arbres poussant dans les fossés de la ville.

c- décembre 1764 – Procès verbal de la vente de peupliers et saules poussant dans les fossés de Revel

d- 1778-1783 – Plantations d’arbres à Revel (dans les fossés).

e- 1698-1699. Maintenue de la jouissance des fossés en faveur de la communauté de Revel.

f- 1731-1783. Correspondance relative à la possession des remparts et des fossés de la Communauté de Revel.

g-  mai 1733. Mémoire servant à montrer que la Communauté de Revel tient du roi en emphytéose perpétuelle les remparts, les fossés et les communaux de la ville.

h- mai 1776. Délibération du Conseil politique de Revel s’opposent à ce que des particuliers inféodent la partie des remparts contiguë à leurs maisons.

i- 1713 – 1777. Réparations à faire aux remparts de Revel (imposant dossier…).

8. cote 2E646- Réparations des prisons de Revel (1723-1726)

9. cote 2E647- 22 pièces, papier (1702-1785) .

a- 9 décembre 1702- Ordonnance de Nicolas de Lamoignon, intendant du Languedoc, sur la levée de la milice. Dossier1.

b- 1742 – Etat des exemptions pour la milice, 1742

c- Ordonnance de Guignard de Saint-Priest, intendant de Languedoc, concernant le recrutement des miliciens, 28 février 1769.

d- Etats des hommes du consulat de Revel appelés à tirer au sort pour la milice, 1741-1785.

e- Procès-verbaux du tirage au sort de la milice, 1731-1782.

f- Procès-verbaux de remplacement des miliciens, 1767.

10. cote 2E648 -  Affaires militaires, 1695-1780, 13 pièces, papier.

  1. Correspondance et instructions relatives à l’établissement d’une garnison bourgeoise à Revel, 1772-1775.

  2.  Engagement et incorporation de volontaires de la commune de Revel, 1779-1780

  3. Mesures prises contre les déserteurs, 1695-1779.

  4. Etat des anciens officiers sans pension retirée à Revel, novembre 1733.

11. cote 2E649-  Logement des troupes, 1695-1787. 100 pièces papier, dont 3 cahiers. Logement et casernement des troupes : instructions et correspondances générales 1695-1750 puis 1751-1787.

12. cote 2E650-  Logement des troupes , 1709-1791. 70 pièces, papier, dont 26 cahiers.

  1. Entretien et réparation des casernes, 1718-1783.

  2. Inventaire des lits et ustensiles fournis par les habitants de Revel pour l’ameublement des casernes, 1713-1725.

  3. Contrôle du linge de table fourni par les habitants de Revel aux casernes, 1715-1724.

  4. Inventaire des lits et ustensiles se trouvant dans les casernes de Revel, 1730-1748.

  5. Etats des sommes dues à la communauté de Revel pour le logement des troupes, 1709-1791.

13. cote 2E651-/strong> Réquisitions, 1711-1777,14 pièces, papier, dont 1 cahier.

  1. Réquisition de pailles et de fourrages à l’usage de la troupe, 1711-1777.

  2. Réquisition de chevaux et de mulets, 1744.

14. cote 2E659- 5 pièces – papier. Prisonniers, correspondance générale, 1730-1779.

15. cote 2E668-  Instructions publiées à Revel lors de l’épidémie de peste de 1720-1721. Dossier 2.

16. cote 2E4644 – Liste des gardes nationaux, 1833-1834

17. cote 2E4645 – Correspondance reçue par le citoyen Bousquet, garde magasin du fourrage militaire de l’armée des Pyrénées, an II.

18. cote 2E 4645- Liste des personnes ayant remis des pelles (non daté – période révolutionnaire).

 

ADT –

Archives Départementales du Tarn (dossiers concernant plus particulièrement  les thèmes de cette publication)

Administration diocésaine de Lavaur Série C

Volume Tarn séries CDE pages 190 à 214

 

1. cote  C. 1283  333 feuillets 1610 – 1713

Comptabilité communale. Dettes. Revel reliquats des comptes consulaires, logement des gens de guerre, emprunt de 1633 contracté pour donner un logement aux Jacobins dont le couvent avait été démoli pendant les guerres du Duc de Rohan, dettes de l’ancien colloque du Lauragais, etc…

 

2. cote  C.1242 43 pièces  1747 – 1778

Guerres et affaires militaires. Logement des gens de guerre, pièces présentées par la ville de Revel à l’appui du compte de ses avances, ordres de route, états des dépenses, certificats de chefs de corps, etc…

     

Archives de la ville de Toulouse.

 

AA45/11 - Lettres patentes d'Agout de Baux, sénéchal de Toulouse, lieutenant du roi en Languedoc; Agen, 11 février 1343.

Les capitouls de Toulouse ont gracieusement offert 3,000 livres de petits tournois pour les guerres du roi. Le sénéchal déclare que pendant un an il ne sera demandé a la ville de Toulouse aucun autre subside ou secours d'hommes et d'argent, à moins que le royaume ne fût envahi. Il donne rémission pour les contraventions à l'ordonnance des monnaies, sauf le cas de fausse monnaie, pour les prêts usuraires; participeront à la contribution tous les citoyens et habitants de Toulouse, à l'exception seulement de ceux qui résident et construisent dans la bastide de Revel et autres bastides; il fait remise des peines encourues pour appel mal fondé; il dispense les héritiers de payer aucune finance à raison des legs pieux insérés dans le testament de leur auteur. (Latin.) Dans ces lettres est inséré le mandement du roi Philippe VI, portant pouvoir à son amé et féal chevalier Agout de Baux, sire de Brancol et de Plasian, sénéchal de Toulouse, comme lieutenant et capitaine général en toutes les parties de la Langue d'Oc. Ces pouvoirs sont définis comme plus haut(voir AA45/8);

Châteauneuf, 11 novembre 1342. (Français.) Sceau fragmenté en cire rouge : cavalier au galop : ... CIO : DNI : BRA.... Contre-sceau : écu parti des Baux et de Toulouse.

 

AA35/52 - Lettres patentes du roi Philippe VI; hôtel de Chanteloup, près Montlhéry, octobre 1343. Ratification de l'ordonnance d'Agout de Baux, gouverneur et sénéchal de Toulouse et d'Albigeois et lieutenant de roi au pays de Languedoc, donnée à Agen, 11 février  1343.

 

Texte de l'ordonnance.

 

 La ville a gracieusement offert la somme de 3,000 livres de petits tournois pour la subvention des guerres de l'année; en reconnaissance, le lieutenant de roi fait les déclarations suivantes :

1° il ne sera fait de l'année aucune nouvelle demande de fonds aux habitants de Toulouse, à moins d'invasion du royaume ou d'autre urgente nécessité;

2° amnistie générale des habitants pour les délits contre les ordonnances des monnaies, le crime de fausse monnaie excepté, et les contrats usuraires ; >

3° contribution de tous les habitants de Toulouse à la cotisation du don gratuit, même s'ils sont bourgeois et jurats de la bastide de Revel et autres bastides, pourvu qu'ils n'y fassent pas leur résidence ;

4° amnistie pour les appels téméraires;

5° remise des obligations pieuses imposées par testaments, comme entretien de chapelains, fondation de messes, rentes en argent, en blé, huile ou cire; dans le corps de l'ordonnance est insérée la commission de lieutenant de roi donnée par Philippe VI au sénéchal de Toulouse; Châteauneuf-sur-Loire, 10 novembre 1342.

Le roi établit son « amé et féal chevalier et conseiller Agout de Baus, sire de Brancol et de Plasian, seneschal de Tholose, son lieutenant et capitaine général dessus et devant tous autres en toutes les parties de la Langue d'Oc », et lui donne pouvoir « de mettre et oster toutes manières d'officiers », de poser et changer les garnisons de gens d'armes et de pied, d'installer capitaines et gens de guerre dans les lieux royaux, d'assembler des troupes, de faire des accords de finance, de prendre des fonds dans toutes les recettes et monnaies, d'accorder aux villes des lettres de rémission et des privilèges, de donner des lettres d'état, d'obtenir des subsides pour la guerre, d'accorder des amnisties, de faire des anoblissements. Le sénéchal remplace l'évêque de Beauvais, qui retourne auprès du roi.

 

AA7/36 - Mandement de Nicolas de Saint-Pierre, juge d'appeaux civils de la sénéchaussée de Toulouse; des encours et des péages, conservateur des privilèges octroyés à la ville de Toulouse par les feux comtes et les rois, et commissaire royal, aux châtelains et baillis de Foix, Pamiers, Tarascon, Mazères, Saverdun, Calmont, Auterive, Auch, l'Isle-Jourdain, Gimont, Fleurance, Lectoure, Mauvezin, Cologne, Castelsarrazin, Montech, Villemur, Gaillac, Buzet, Rabastens, Lavaur, Puylaurens, Revel, Castelnaudarry, Fanjaux, Avignonnet, Caraman, Saint-Félix, Montauban, Agen, Saint-Gaudens, Montréjeau de Riviere, Verdun et Auvillars; Toulouse, 15 février 1487.

Les habitants de Toulouse se plaignent d'être inquiétés par les péagiers, contrairement à leurs privilèges : le juge d'appeaux envoie copie de titres favorables à la ville (voir AA1/76; et AA3/238), et, en vertu de son office de conservateur, enjoint d'en assurer l'observation. (De Lacu.).

 

AA22/130 - Articles arrêtés pour l'établissement des halles aux galeries de la maison de ville, suivant les délibérations des 2, 4 et 6 décembre 1599.

Quatre personnes, faisant la vacation de marchands de draps et de toiles, seront chargées de mesurer toutes les étoffes portées à Toulouse pour y être vendues; ordre aux marchands et voituriers de décharger toutes les marchandises sujettes au cannage dans la maison de ville et en la salle autrement dite galerie sur le haut du grand poids; les toiles arrivant par grandes balles seront déchargées dans le grand poids. Tarif pour les différentes étoffes : « trenets, burats, razettes de Nimes, Montauban, Pamiers, Mauvesin; cadis de Nimes; estamets de Carcassonne, Limoux, Alet, Couiza, Espéraza, Quillan, Chalabre, Lagrasse; serges blanches et teintes; draps de Carcassonne, Cabardès, Limoux, Montoulieu, Montréal, Conques; draps sézains de Montauban, Lévignac, Muret, La Terrasse, Carbonne; draps de Sayssac, Soréze, Revel, Labécède, Valentine, Gimont; toiles de Saintonge, Agenais, Gascogne, Albigeois, Rouergue, Quercy, Périgord; toiles de Châtellerault; linets de Poitou. » Boyer, docteur ès droits, l'un des capitouls, a remontré qu'on ne trouve pas un sou dans la caisse du trésorier à cause des empêchements mis par ceux de la nouvelle religion à la levée de 35,000 livres imposées par permission du roi sur la ville et gardiage; la ville est en arrière de toutes ses affaires et endettée d'environ 90,000 livres envers plusieurs bourgeois depuis les premiers troubles de 1562; les ennemis du roi se sont saisis des villes de Montauban, Lavaur, Revel, Castres, Grenade, Verdun et autres et menacent d'assaillir Toulouse; il faut emprunter 16,000 livres tournois à la recette générale du roi; les trésoriers de France y consentent, malgré la pénurie des fonds, causée par la crainte des gens de guerre, sous l'obligation de bon nombre de bourgeois; la Cour autorise en outre l'emprunt de 50,000 livres tournois sur les habitants aisés de la ville; la cotisation des officiers du Parlement sera faite par les présidents de Paulo et Du Faur, assistés de deux conseillers, et celle des autres personnes, par les capitouls avec leurs coopérateurs habituels. (Du Tornoer.) ».

AA14/1

Liste des personnes dont le Parlement de Toulouse a ordonné l'arrestation et fait saisir les biens, à l'occasion des troubles du mois de mai 1562. Cet extrait, qui résume le dispositif des cinquante- quatre arrêts rendus par la Cour du 25 mai au 17 décembre 1562, révèle l'émission de seize cent quatre-vingt-dix décrets de prise de corps, dont quelques-uns font double emploi, Arrêt du 25 mai : soixante-seize noms : les capitouls Adhémar Mandinelli,

 - 10 juin : cent  quatorze noms : le juge et les consuls de Revel, anciens et nouveaux, leurs assesseurs; « les prétendus capitaines de ceulx de la nouvelle secte »; les ministres de Bosco, Gineste, Brosse ; - 15 juin : Periot, rapporteur en l'auditoire du viguier; etc… suit une longue liste de noms ….

 

1544, 9 juillet. Mandement de François 1er , au sénéchal de Toulouse, lui ordonnant de faire un rapport sur les réparations à faire aux fortifications de Revel. Par le même acte, le roi autorise les consuls et les officiers de la Communauté de Revel à porter des robes mi-parti rouges et noires

 (HDHG – côte 2 E 597 – 8° liasse)

Quelques détails intéressants concernant l’histoire de Revel ...

Voir chapitre « Histoire des remparts – essai chronologique ».

 

 AA 16. 1546-1656 - Année 1473. - Renouvellement du banc du grand Consistoire; réparation de la Cour civile, du pont d'Arnaud-Bernard; construction du pont de Saint-Etienne et de plusieurs portes de ville, des mesures de la pierre, détruites lors du grand incendie; grande cherté du blé à Toulouse:, administration très laborieuse, de jour et de nuit ; peste en ville et aux environs; mort de citoyens notables, entre autres Guillaume de Gaillac ; émigration du Parlement à Revel; absence de tous les officiers royaux, sauf le juge-mage et les huit Capitouls demeurés en permanence : chaque nuit, ils faisaient par tour des rondes avec les dizeniers, dans les rues et aux tours des portes, tant à cause des larrons que de la guerre de Catalogne…. Etc.

 

 AA18/189 - « Arrêt du Parlement de Toulouse, du 4 octobre 1567, autorisant les capitouls à emprunter 76,000 livres pour la défense de la ville; Me Annet ….

L’ écriture était parfois particulièrement soignée…Cote 2E649 ADHG -

 

 

ANNEXE 1: LA PRESENCE MILITAIRE A Revel

Etat des mouvements pour la période de 1714 à 1787…

 

La ville était tenue de fournir logements et nourriture aux troupes venant passer ses quartiers d’hiver à Revel.

De plus la dette considérable due aux frais de guerre notamment sous Louis XIII et Louis XIV obligèrent la cité a contracter des emprunts.

Une emprunt était fait de 34000 livres auprès de M. Jean Fabre (marchand à Revel qui n’était autre que le bien connu Pierre-Paul Riquet fermier des gabelles).

Les embarras financiers pour la ville durèrent pendant de nombreuses années

 

- 1714 – 1715 (21 octobre 1714 au 16 octobre 1715) – compagnie maitre de camp du régiment de Monteils avec 5 officiers et 30 cavaliers

- 1715 ( 31 août) – une compagnie du mestre de camp de cavalerie  du Maine

- 1717 – compagnie maître de camp du régiment de Monteils et compagnie du régiment de la reine , infanterie

- 1718 (30 septembre) arrivée de la compagnie maître de camp du régiment le commissaire Général cavalerie

- 1720 ( 23 octobre) la compagnie colonelle de dragons du régiment d’Epinay cavalerie

- 1721 (10 juillet au 15 juillet) – compagnie colonelle des dragons du régiment d’Epinay ;1 officier 9 dragons et 18 chevaux

- 1722 ( 24 janvier au 11 octobre) compagnie de la brûlerie au régiment de dragons d’Epinay ; 5 officiers et 34 dragons

- 1722 ( 1 juin au 3 juin) – 6 officiers et les dragons de la compagnie Delbœuf au régiment des dragons de Rochepierre

- 1722 ( 25 novembre au 28 octobre 1723) -   une compagnie du mestre de camp de cavalerie du régiment de Berny 6 officiers

- 1724 ( 3 janvier au 12 octobre) – compagnie du régiment de cavalerie de Roye ; 25 cavaliers montés

- 1724 (3 septembre) - une compagnie du mestre de camp du régiment de Rochegude

- 1724 - 1725 (3 novembre 1724 au 2 décembre 1725) – compagnie du régiment de cavalerie de la Rocheguyon

- 1725 -  cavaliers du régiment de la reine

- 1725 – 1726 (25 décembre 1725 au 2 octobre 1726) ( compagnie maître de camp des dragons

- 1726 (1er décembre) : arrivée de la compagnie et de l'état major du régiment de dauphins dragons.

- 1726 (16 décembre) : il semble qu'une autre compagnie et l'état major du régiment dauphin dragons arriva à cette date.

- 1727 :compagnie colonelle du régiment du colonel ; 45 hommes.

- 1727 compagnie maître de camp du régiment colonel général de la cavalerie.

- 1727 : logement le 23 octobre de la compagnie du régiment colonel général de la

cavalerie qui dut passer par Revel pour se rendre à Castelnaudary où 1e régiment devait être rassemblé.

- 1727 (18 novembre): arrivée d'une compagnie du régiment des cravates du roi. Les chevaux de ce régiment restèrent dans une écurie du 19 septembre - 1727 au 1er  juin 1728, ce qui n'est pas cohérent avec la date de son arrivée.

- 1728 : il est question du paiement de particuliers pour le logement des compagnies du régiment de la Rocheguyon>

- 1728 : il est question des chevaux de la compagnie maître de camp du régiment des cravates.

- 1728 : la compagnie maître de camp générale de dragons est évoquée.

- 1728 : la compagnie colonelle du régiment dauphin dragons.

- 1729 jusqu'au 4 septembre1729 : compagnie des cravates.

- 1729 (9 septembre) passage de la compagnie de cavalerie de Royal Roussillon « disposer les logements de huit messieurs ».

- 1729 (14 septembre) : passage pour une nuit de la compagnie de dragons du régiment de Vitry.

- fin 1729 : il y avait la compagnie maître de camp du régiment Royal Roussillon

- 1731 ( 8 janvier) – la compagnie de Mr de Bergheit, capitaine au régiment de Dragons de Vitry

- 1731 – la compagnie de Mr de Livry, capitaine au régiment  de cavalerie Dauphin,

- du 8 janvier au 14 juillet 1731: compagnie de dragons du régiment de Vitry

- 1731 (9 septembre) : arrivée de deux soldats du régiment de Talar.

- du 2 septembre 1731 jusqu'au 24 juin 1733 :compagnie du régiment de Monseigneur le dauphin cavalerie.

 - 1732 – la compagnie du régiment d’Epinay va rester à Revel du 24 janvier au 11 octobre (dix mois)

- 1733 (le 26 mai): la plaine fut inondée par l'ouverture de l'épanchoir, et par surcroît de malheur, le second bataillon d'infanterie du régiment de la gervezay venant de Castelnaudary passant par Revel en direction de Puylaurens ne put passer à cause de l'abondance et des flots des eaux qui auraient pu le noyer. Il fut forcé de s’arrêter à Revel. On ne saurait trop insister sur le dérangement qu'elle causa à la communauté en raison de la difficulté de trouver des logements et de l'absence de pain et de viande

- 1733 (24 juin) (?) : arrivée de la compagnie de Monseigneur le duc d'Orléans cavalerie

- 1733 (25 décembre) : étape pour une compagnie arrivée ce jour.

- 1734 (7 avril) : il y avait la compagnie maître de camp du régiment de Berry cavalerie

- 1735 (29 août) : une compagnie du régiment de royal Piémont devait arriver

- 1736 : il est question de la compagnie du capitaine M. de Cailhet.

- 1736 (juin) : une compagnie devait arriver.

- 1736: deux compagnies de dragons du régiment d'Armenouville ; elles étaient toujours là le 2 décembre 1736.

- 1738 (31 octobre) : arrivée de deux compagnies et de l'Etat major de la brigade Lamotte du régiment royal des carabiniers ; 5 officiers et 50 carabiniers montés.

- du 23 février 1738 au 13 avril 1739 (?) deux compagnies de dragons du régiment d'Armenouville.

- 1739 (avril) : brigade de la Mothe du régiment royal carabiniers.>

- 1740 (7 et 8 septembre) :arrivée de cinq compagnies du régiment royal ; 184 hommes et 163 chevaux.

- 1740 (14 novembre) : arrivée de trois compagnies de cavalerie du régiment royal de carabiniers, on leur offrit 113 places complètes d'étape. Elles y étaient encore en novembre 1741.

- 1738  deux compagnies de Royal carabiniers de la brigade de la Motte

- 1740 (14 novembre) – deux compagnies du régiment de cavalerie Sologne

- 1742 (26 février) étape et logement de cinq compagnies du régiment royal Pologne cavalerie. Elles devaient sortir de la province et Revel était sur leur route.

- 1743 – une compagnie du régiment de cavalerie Dauphin

du 20 décembre 1743 au 24 juin 1744: arrivée de deux compagnies du régiment dauphin cava­lerie ; 7 officiers et 69 cavaliers montés. A ce moment, il y avait une compagnie de nouvelle levée.

- 1745 (18 février) : font-size:8.0pt; ">arrivée de deux compagnies du régiment de la Rochefoucauld cavale­rie ; 70 cavaliers montés.

- 1745,(8 septembre) : arrivée d'une compagnie du régiment

Voir G. Doumerc qui développe cet aspect  historique…

de dragons de la reine. Elle devait vivre au moyen de sa solde et il n'était pas question de lui fournir l'étape. Elle était encore en quartier le 7novembre 1745.

- 1745 (12 septembre) : il est question d'une compagnie colonelle en quartier. La même que celle de la reine ?

- du 2 novembre 1745 11 janvier 1746 : arrivée d'une compagnie de nouvelle levée d'infanterie du roi pour le régiment de Bretagne.

- 1746 (19 novembre) : arrivée de trois compagnies du régiment de Languedoc dragons. Mais ce régiment ayant laissé en prévenue un détachement considérable, les compagnies qui allaient à Revel en formaient tout au plus une entière.

- du 11 avril 1747 au 21novembre 1747 : arrivée de deux compagnies du bataillon de milice de Bergerac ; 9 officiers et 68 soldats.

 Le 29 avril 1747 arrivèrent 47 soldats de remplacement.

du 14 octobre 1747 au 1 février 1748 : compagnie d'Arboussier de nouvelle levée d'infanterie au troisième bataillon du régiment de Rohan ; 11 hommes au début de la période et 40 à la fin, plus les officiers.

- du 23 novembre 1747 au 8 décembre 1747 : arrivée de quatre compagnies d'infanterie et d'une compagnie de dragons du régiment des volontaires de Gantes ; 28 officiers, 50 dragons montés et 236 soldats d'infanterie.

- du 21 octobre 1748 au 21 novembre 1748 : deux compagnies du régiment de la Rochefoucault cavalerie ; 12 officiers et 70 cavaliers montés.

- 1749 (23 mai) : arrivée du régiment de cavalerie de la Rochefoucault.

- 1749 (16 octobre):arrivée d'une compagnie de dragons du régiment colonel général ; 3 officiers et 30 dragons.

- 1751 :compagnie du régiment colonel général de dragons.

- 1752 :compagnie de cavalerie du régiment royal allemand.

- 1753 (18 juillet) – sept compagnies du régiment de cavalerie d’Anjou

cavalerie allemand ; logée pendant un mois.

- 1754 : il est question de l'arrivée prochaine de sept trompettes de différentes compagnies.

- 1754 : trois compagnies du régiment de la Sarre infanterie allaient arriver ; il fallait 40 lits. Elle était encore à Revel en mai 1755.

- 1755 : une compagnie du régiment de Marbeuf dragons arrivé le 6 mars et une autre arrivée le 22 août 1755.

- 1755 : Il est fait mention du régiment royal allemand sans qu'on sache s'il resta en quartier.

- 1755 (5 octobre) : arrivée d'une compagnie à cheval du régiment dauphin dragons.

- 1758 : arrivée de deux compagnie du régiment de la reine dragons le 29 novembre.

 - 1759 (28 novembre) : arrivée de deux compagnies du régiment de Soissonnais.

 - 1759 (30 novembre) : arrivée d'une compagnie du régiment bon toit buffet cavalerie. Il est dit

qu'il y avait dans Revel deux compagnies de 40 hommes chacune.

 - 1760 (13 avril) : arrivée d'une compagnie du régiment royal barrois.

- 1761 :régiment de la Rochaimont.

- 1764 (16 octobre) : arrivée de six compagnies de la légion de Flandres ; 30 hommes par compagnie. 45 lits des casernes, 28 du logis de la croix blanche et d'autres dans les quatre appartements de Solomiac ; 39 chevaux dans l'écurie de la croix blanche et d'autres ailleurs. Ils y restèrent jusqu'à mai 1765.

- 1766 : passage de six compagnies de la légion de Flandres

- fin 1775 : arrivée du régiment de Touraine infanterie. On y trouvait un maître tailleur qui voulait une chambre avec une salle assez grande pour y établir 12 garçons un porte drapeau chargé de l'habillement qui voulait une salle pour déposer les étoffes et les vieux habits, un maître faiseur de guêtres voulant une chambre, deux maîtres cordonniers voulant deux chambres et deux boutiques, un porte drapeau chargé des armes, un blanchisseur voulant une chambre. Il n'y avait jamais eu de telles demandes, et on demanda à l'intendant s'il était obligé de fournir tous les logements. Il partit entre octobre 1776 et le ler janvier 1777.

- 1776 : il est question de la compagnie des grenadiers du régiment de Touraine

- 1776: en conséquence de l'ordonnance royale établissant 12 cadets dans les régiments d'infanterie française, 6 cadets arrivèrent le 27 juin et 6 autres devaient arriver incessamment.

- du 23 novembre 1776 au 19 octobre 1777: deux escadrons du régiment de Languedoc dragons devaient arriver ; 3 officiers et 100 dragons à pied et à cheval.  Maillabiau, officier d'infanterie, est cité. Il dirigeait sans doute l'un des deux escadrons.

- 29 et30 mai 1787: un escadron et une compagnie de chasseurs à pied du régiment des chasseurs des Ardennes.

 

ANNEXE 2

 

texte publié par P. Redon in « Guide de l’exposition historique – 650ème anniversaire de la ville de Revel – Centre Culturel Get ».

 

Histoire de la jeunesse de Revel

 

Jusqu'en 1789 les jeunes gens de Revel ont constitué une milice bourgeoise dont la création remonte bien avant la fondation de Revel, au temps de Vauré, et dont « l'histoire » nous a été heureusement conservée dans un petit livre édité en 1843, "Histoire de la jeunesse de Revel" par A. Girault de Saint-Fargeau.

 

Nous avons vu que dans les années 1290-1300 notre pays eut à souffrir de déprédations causées par les routiers licenciés du roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine et de Philippe le Bel. Pour résister à ces malfaiteurs, la jeunesse de Vaure dut s'organiser en milice de défense, n'hésitant pas à combattre ces brigands en rase campagne et à les poursuivre dans la forêt de Vaure. Nous avons vu que cette insécurité permanente fut à l'origine de la fondation de la bastide de Revel.

Les usages de Vaure furent conservés dans la nouvelle ville. La population vauréenne devenue revéloise y apporta ses fêtes et l'organisation de sa jeunesse.

Chaque année, le lundi de Pentecôte, qui avait été le jour de la fête de Vaure, les jeunes gens organisaient la fête de leur milice, consistant en courses à cheval, concours de tirs à l'arc remplacé au fil des siècles par l'arbalète, l'arquebuse et le mousquet, avec octroi de récompenses aux meilleurs.

Ces réjouissances, qui coïncidaient avec l'entrée en fonction des nouveaux consuls se déroulaient dans un grand pré au nord de Vauré, entre les métairies Pontpoulit (ou Pompoly) et Saint-Sernin.

 

Ces usages devinrent une tradition qui se perpétua jusqu'à la Révolution, malgré plusieurs interdictions en 1745 et 1769 prononcées par le Parlement de Toulouse, qui voyait dans ces formations paramilitaires une résurgence des compagnies protestantes de Revel du temps des guerres de religion.

En 1771 tous ces arrêts furent levés et les jeunes de Revel retrouvèrent leur privilège de "tirer à l'arquebuse" au cours d'une fête annuelle, sous la direction des consuls de la ville.

La jeunesse revéloise fut donc autorisée en 1771 à former deux compagnies l'une à pied, l'autre à cheval ,dont nous connaissons deux états, celui de 1777 et celui du 31 mai 1789 qui est le tout dernier.

 

Tirage au sort pour la milice

 

A côté de cette milice volontaire, bourgeoise et finalement destinée à la parade et à l'escorte des consuls lors des fêtes, existait une milice officielle destinée aux légions provinciales, supplétives de l'armée royale. Dans la province de Languedoc les consuls étaient tenus de rassembler tous les hommes de 5 pieds (1 m 65) au moins, en bonne santé, de 22 à 40 ans inclus pour servir dans la milice.

Cette anticipation de la conscription était très impopulaire. En fait elle était légère si on la compare au service militaire obligatoire issu de de la Révolution. Les milices provinciales étaient très (trop) nombreuses. La « levée » de la milice donnait lieu à un tirage au sort car le contingent annuel de miliciens était toujours limité. Les remplacements étaient autorisés.

ANNEXE 3

 

Cette requête, imprimée sur les presses de l’Imprimeur Manavit ,25 rue Saint Rome, doit être datée des quelques années antérieures à la révolution française (entre 1770 et 1789).

Nous avons trouvé judicieux de la « re-publier », pensant qu’elle était légitime dans cette publication portant sur le « passé militaire «  de Revel.

(l’orthographe du document a été volontairement respectée

REQUETE

 

A MONSEIGNEUR,

 

MONSEIGNEUR GABRIEL-MARIE DE TALLEYRAND - PÉRIGORD , Comte de Périgord et de Grignols, Prince de Chalais , Grand d'Espagne de la première Classe , Chevalier des Ordres du Roi , Maréchal - de  -Camp , Gouverneur et Lieutenant Général de la Province de Picardie et Pays Reconquis , Commandant en Chef dans celle du Languedoc;

 

QU'ONT L'HONNEUR DE LUI PRÉSENTER LES CONSULS ET OFFICIERS

DE LA JEUNESSE DE LA VILLE DE Revel.

  

Monseigneur,

 

Le sieur MOLLES DE PUIREDON, premier consul, et les Officiers de la Jeunesse de la Ville de Revel, en Languedoc, ont l'honneur d'exposer à VOTRE GRANDEUR, que seule peut-être du royaume, et au-dessus de toutes celles de cette province, leur Jeunesse a des privilèges, qu'elle ne tient d'aucun souverain ; qu'elle remonte à des âges les plus reculés sans trouver leur origine; que, sans faire un corps à part dans leur ville, la Jeunesse, sous les yeux des consuls, a toujours nommé ses officiers ou commandants; qu'elle a ses exercices, ses fêtes, ses cérémonies, un lieu affecté à ses assemblées martiales; que toujours approuvée par la plus saine partie de ses concitoyens, et en imposant aux autres par son recours aux supérieurs de la province, elle s'est perpétuée dans ses usages; que les tenant des plus anciens de ses pères, qui remontaient eux-mêmes aux premiers fondateurs des cités de leur contrée, elle n'a rien de plus à cœur, que de les transmettre à ses descendants sans les avilir.

 

Que d'après une si authentique jouissance de ses droits et pour les mettre au-dessus de toute atteinte , il ne restait plus à la Jeunesse de la ville de Revel qu'à supplier VOTRE GRANDEUR de vouloir confirmer tous ses privilèges, de lui donner un uniforme permanent , qui, lui rappelant ce qu'elle doit à la valeur de ses ancêtres, lui impose à jamais l’honorable obligation de la perpétuer pour le service du Roi et de son état, autant qu'elle excitera l’ émulation dans les, autres villes , qui, prenant Celle-ci pour leur modèle, s'appliqueront à tourner l'esprit et le cœur de leur jeunesse vers des devoirs si chers à des hommes généreux.

« L'opinion publique ayant été égarée par des bruits propres à dénaturer l'origine des fêtes de la Pentecôte qui viennent d'être célébrées à Revel , la Jeunesse de cette ville qui est fière de l'institution de ces fêtes, (parce qu'elles rappellent les honorables souvenirs des exercices guerriers auxquels se livrait autrefois la Jeunesse de Revel, et la gloire de ses ancêtres , et non les guerres civiles et religieuses, comme l'on s'est plu à le répandre) a cru qu'il était de son devoir de faire imprimer et publier cette relation, dont la lecture prouvera à ceux qui ont été induits en erreur , que ces fêtes ont une origine qui se rattache à des époques glorieuses pour la ville de Revel.

En donnant de la publicité à cette notice, la Jeunesse de cette ville n'a eu d'autre but que de rétablir la vérité des faits, d'éclairer les personnes à qui il serait difficile de se procurer les titres nécessaires pour se convaincre de la fausseté des assertions qui ont été émises, et de rappeler à tous ceux qui pourraient l'avoir oublié, qu'on ne doit jamais renier les nobles traditions de ses pères. ».

Pour mériter une grâce aussi signalée de VOTRE GRANDEUR , la Jeunesse de la ville de Revel vous supplie, Monseigneur, de vouloir souffrir qu'elle mette sous vos yeux quelques essais sur son histoire tant ancienne que moderne; qu'autant qu'il est en son pouvoir, elle tâche de remonter à la source de ses usages; qu'elle les justifie contre ses contradicteurs; qu'elle vous marque tout ce qui lui en a coûté de travaux pour s'y maintenir; qu'elle ait l'honneur de vous prouver qu'elle est digne de votre protection, par celle que nos seigneurs les commandants du Languedoc, vos illustres prédécesseurs, lui ont dans tous les temps accordée.

 

Cette Jeunesse n'en demeurera pas là; elle marquera les diverses fortunes qu'elle a éprouvées dans les cours souveraines; combien quelquefois prévenues contre ses motifs, elles ont amoindri ou restreint ses privilèges, et combien au contraire elles les ont autorisés, et leur ont applaudi , quand bien informées, d'après un mûr examen, suivi des arrêts les plus solennels, et en contradictoire défense avec le ministère public, elles ont désiré qu'une Jeunesse aussi généreuse eût partout des imitateurs. Tant de faits, qui remontent à des siècles reculés, seront réduits à peu d'époques, dans quelques paragraphes.

  

PREMIER PARAGRAPHE

 

PREMIÈRE ÉPOQUE DE L'HISTOIRE DE LA JEUNESSE DE LA VILLE DE REVEL

 

Antiquité du peuple de Revel. -Il vient de la ville de Vaure.­ Situation de cette ville, le long des grandes forêts.  Jeunesse adonnée à la chasse. - Ses exercices. - Lieu où ils se faisaient. - Fêtes, réjouissances, continuées à Revel jusqu’à ce jour.

 

Il n'en est pas de ce peuple comme de tant d'autres qui ont fondé leur ville. Celui-ci doit la sienne à l'amour de son roi. Philippe de Valois lui donna le nom qu'elle porte ; il se plut à lui donner des privilèges. Il la fortifia. Il encouragea un peuple fugitif à venir s'y réfugier.

Ce peuple infortuné avait été chassé de sa ville. Elle était à Vaure, à une lieue de distance du lieu où Revel fut depuis bâti. C'est de la ville de Vaure que le peuple de Revel est sorti. Ce peuple de Vaure n'avait ni les agréments , ni les aisances que goûte aujourd'hui celui de Revel , son descendant.

Bàtie sur une colline , vers le couchant de la plaine de Vaure, la ville de ce nom avait au levant et au midi une forêt immense qui tenait à toutes celles de la Montagne-Noire. C'étaient des lieux tout-à-fait sauvages , repaires des bêtes féroces qui désolaient le peu de terrain que l'industrie naissante des habitants savait cultiver.

 

Il est naturel de croire que le peuple de Vaure dut être un peuple chasseur, qu'au moins le physique de son pays lui faisait une dure loi de l'être. C'était une nécessité pour la Jeunesse de s'exercer de bonne heure à manier les armes. Elles seules étaient propres au pénible travail de donner la chasse aux bêtes fauves qui désolaient sa contrée.

 Il est selon l'ordre des choses , que cette Jeunesse fut de longue main exercée; que, pour ses exercices, elle eût un lieu hors la ville, où elle se rendît en armes. Les plus anciennes reconnaissances donnent une consistance à ces conjectures; les cadastres les plus anciens nous indiquent ce lieu d'exercices.

Non loin de la hauteur où était bâtie la ville de Vaure , et dans la plaine , au lieu dit de Pompauly, est un pré qui, en langage du pays, n'eut jamais d'autre dénomination dans les vieux comme dans les nouveaux titres, que celle de Prat-Jouveng ou Prat-del­Bal, qui sert pour la Jeunesse de Revel, et autrefois pour celle Vaure.

 

Là , lors des chasses du printemps, qui au commencement de cette saison rend les bêtes fauves plus redoutables , et qui par cela même devaient être plus nécessaires, venaient en armes les jeunes chasseurs. C'était le champ de la gloire.

Celui qui s'était le plus distingué par son adresse, celui qui réussissait le mieux dans le maniement des armes , et qui par-dessus ses camarades était reconnu pour le plus adroit; celui-là, au son des instruments rustiques, au milieu des acclamations de tout un peuple accouru à cette cérémonie , recevait solennellement de la main des consuls un prix avoué par la patrie.

Elle le menait en triomphe dans ses murs ; elle le montrait à toute la Jeunesse comme son modèle. Elle brûlait d'envie de l'égaler , et le père fortuné qui accueillait dans sa maison un vainqueur si cher à son cœur , ne reprochait plus à la mort qui le menaçait , les coups qu'elle lui réservait. Ce père attendri ne craignait plus de mourir , puisqu'il était sûr de continuer de vivre couvert de gloire.

Telle fut l'origine et la cause des exercices de la Jeunesse de la ville de Vaure dont celle de Revel descend. Vous y remarquerez , Monseigneur , le lieu où ils se faisaient avec tant de pompe , jour solennel qui était choisi au commencement du printemps , le prix destiné à la valeur, le triomphe décerné an vainqueur.

La Jeunesse de la ville de Vaure put bien être appelée à d'autres destinées , elle eut d'autres occasions de signaler sa bravoure ; mais elle conserva toujours les usages transmis. Encore aujourd'hui elle solennise ces fêtes durant celles de la Pentecôte. Elle couronne encore le vainqueur ; encore elle va au Prat-Jourveng ; elle entre en triomphe dans sa ville ; encore aujourd' hui elle est autant dévouée à la gloire de ses ancêtres qu'elle a d'envie de perpétuer leurs usages.

  

DEUXIÈME PARAGRAPHE.

 

DEUXIÈME ÉPOQUE DE L'HISTOIRE DE LA JEUNESSE DE LA VILLE DE REVEL

 

Les bêtes fauves sont chassées. - La forêt de Vaure est libre. -

Les brigands s'en emparent. - Ils sont mille fois plus redoutables que les bêtes féroces. - La jeunesse les attaque. – Elle soutient contre eux une cruelle guerre. - Les brigands demeurent enfin les maîtres. - Ils prennent et saccagent la ville de Vaure.

 

Presque toujours un mal marche à la suite d'un bien. C'en avait été un bien grand, que, par la valeur de la Jeunesse de la ville de Vaure , les forêts voisines fussent devenues praticables ; mais tant de sécurité attira des brigands , qui , échappés des armées de Philippe ­le- Bel et d'Edouard , prirent à cœur le ravage de la Guienne et du Languedoc. Le brigandage attaqué , poursuivi , et réduit au désespoir , vint chercher un

asyle , et le trouva dans la forêt de Vaure. Que n'était-­elle encore le repaire des bêtes féroces ! d'infiniment plus féroces qu'elles causèrent plus de maux que les premières !

En un instant Vaure se vit investie par une foule de meurtriers. La terreur les précédait. La scélératesse elle-même n'eût pas été capable de plus abominables excès. Combien alors la ville de Vaure eut-elle à se féliciter d'avoir aguerri sa Jeunesse !

Elle quitte la chasse ; au premier signal elle devient guerrière. La guerre se commence, se poursuit avec courage. Elle était digne de meilleurs succès. Ils furent tristes pour la ville de Vaure ; à cette fois le crime donna des lois à la vertu, qui , contrainte de les subir, succombant sous ses efforts , le vit triompher.

La Jeunesse, détruite plus que vaincue, accablée par le nombre, et non pas intimidée, vit sa ville devenir la proie des vainqueurs criminels et le théâtre de leurs forfaits sacrilèges. Les peuples fuirent éperdus. Le brigandage confondit tout : il incendia, il pilla , il saccagea les villes et les bourgades voisines; mais ses excès mêmes approchèrent le moment de sa ruine.

  

TROISIÈME PARAGRAPHE

 

TROISIÈME ÉPOQUE DE L'HISTOIRE DE LA JEUNESSE DE LA VILLE DE REVEL

 

Réclamation universelle contre les brigands. - Philippe-le-Bel n'a pas le temps de les réprimer. - Louis Hutin, Philippe-le ­Long et Charles-le-Bel, ne sont pas plus heureux. – Philippe de Valois en a la gloire. - Lettres-patentes en 1341.  -La forêt est défrichée. – La guerre finit.

 

Qu'il est consolant, après tant de malheurs du genre humain , de décrire les remèdes qui les firent finir. Le brigandage de la forêt de Vaure avait réduit toute cette contrée au désespoir. Elle n'espérait plus qu'en la bonté de son Roi : elle porta au pied du trône ses infortunes, qu'une guerre de quarante ans avait rendues désespérées.

Philippe-le-Bel en fut touché; mais le temps manqua à ce grand prince ; il ne fit qu'ébaucher le plan qui seul pouvait pacifier tout ce grand pays. Il fut vainement suivi sous les règnes si rapides de ses trois fils ; il ne prit une consistance que sous leur successeur Philippe de Valois.

Dès 1341, ce monarque fortuné donna suite aux précautions qui, mises en œuvre, pouvaient faire espérer et la fin du brigandage et la fuite des brigands.

 

II était surtout question d'attirer en rase campagne des lâches ,qui , trop routés dans une immense forêt , en savaient toutes les issues , qui en connaissaient les forts , où , retranchés et à l'abri , ils pouvaient à l'aise se moquer de tous les efforts.

Le premier pas de Philippe fut décisif ; il ordonna le défrichement de la forêt. Dès 1342 , les arbres furent abattus. La hache en deux ans remédia à tous les maux que l'épée n'avait pu réparer pendant les quarante qu'elle avait employés à les poursuivre.

A ces coups tout change : le physique et le moral se montrent sous une nouvelle face ; une plaine riante remplace une forêt sombre ; l'audace renait de sa défaite ; le courage remplace la consternation dans le cœur des peuples.

La lâcheté , qui , dans ses ténébreuses retraites, avait eu tout l'honneur du courage, actuellement livrée à elle-même, fuit éperdue. La Jeunesse, qui ne peut plus se méprendre à ses ennemis, les voit, les atteint, les combat, les met en fuite. La guerre finit.

 

QUATRIÈME PARAGRAPHE.

 

QUATRIEME ÉPOQUE DE L'HISTOIRE DE LA JEUNESSE DE LA VILLE DE REVEL

 

Fondation de la ville de Revel en 1343. - Celle de Vaure anéantie. - Ses habitants se refugient â Revel. - Ils y portent leurs usages. - Nouvelle guerre en 1355. - Ravages des routiers arrêtés. - Guerre civile. -Siège de la ville de Revel en 1381. - Bataille dans la plaine qui porte son nom, entre le duc du Berry et le comte de Foix. - Valeur toujours soutenue de la Jeunesse. - Fin du siège. - Réjouissances.

 

En 1343, une nouvelle ville paraît. C'était, pour le bonheur de ses peuples , le second des ordres du roi Philippe. Pour le perpétuer, telle fut la profondeur de ses vues, qu'il voulut faire un boulevard contre lequel tout brigandage échouât à jamais.

Ce monarque ne tint aucun compte de la ville démantelée de Vaure. Par sa position trop éloignée, elle était peu propre à contenir la contrée. Il jugea qu'une nouvelle ville, bâtie dans le sol même de la forêt, répondrait mieux à ses vues. Les succès les justifièrent.

La ville de Revel, depuis sa fondation , a constamment arrêté tous les désordres. A peine fondée , le peuple de Vaure vint s'y établir, et y transporta tous ses usages. Ce fut le même courage dans la Jeunesse , la même vigilance dans les magistrats , la même ardeur dans tous les citoyens.

L'on se remit des anciennes terreurs; l'on appela l'industrie et le commerce. L'amour de la gloire alla toujours croissant parmi la Jeunesse; et à peine fondée, la ville de Revel était déjà une ville considérable.

L'Histoire générale du Languedoc atteste que déjà trois mille bourgeois travaillaient à lui procurer une supériorité dans sa contrée, qu'elle devait toujours se conserver sur toutes les villes qui l'avoisinent.

Peu intimidée par la prise de Castelnaudary, elle fut leur citadelle en 1355 , quand elle les sauva de la furie des nouveaux ennemis que l'irruption des Anglais, sous la conduite du prince de Galles dans le Languedoc, y avait emmenés.

La ville de Revel arrêta les ravages et les excès que les troupes licenciées, si connues sous le nom des Rontiés, se permirent ensuite dans la province. Assiégée en 1381 par le duc du Berry , qui , avec le comte de Foix, faisait la guerre civile en Languedoc, sa Jeunesse soutint le siège, et sans se commettre avec aucun des partis, une bataille livrée sous ses remparts décida son sort. La contrée dut sa tranquillité à ses efforts.

La Jeunesse de la ville de Revel la maintint en 1568, quoique la guerre fût au milieu de sa plaine intimidée.

 Soual pris, Puylaurens sauvé par des secours arrivés à propos de Castres , la ville de Revel fut respectée. Sa  fermeté eu imposa également, et aux catholiques et aux protestants.

La Jeunesse de la ville de. Revel , appelée au secours de Laucate, que les Espagnols assiégeaient en 1637, vola au secours de cette place ; mais arrêtée à Narbonne, confiée à sa garde , elle eut le déplaisir de ne pouvoir pas partager avec le duc de Hallwin , gouverneur du Languedoc, la gloire dont il se couvrit en conservant cette place.

La Jeunesse de la ville de Revel, toujours armée quand la tranquillité publique était troublée, se signala dans plus d'une rencontre et se couvrit de gloire dans toutes. Elle célébra ses victoires sur ses ennemis , comme elle avait solennisé ses succès sur les bêtes fauves. Elle marcha en triomphe, jusques au Pré où jadis elle avait triomphé tant de fois. Ce fut aux fêtes de la Pentecôte. Elles furent consacrées à jamais pour perpétuer le souvenir de tant de faits héroïques , et furent employées à des exercices militaires.

L'on y donna un prix à celui des jeunes gens qui avait montré plus d'adresse; le vainqueur fut ramené à Revel au milieu des acclamations , comme il était d'usage de le faire dans la ville de Vaure. Les consuls présidèrent à toutes ces fêtes, à l'exemple de ceux de Vaure , qui constamment avaient présidé aux anciennes.

La Jeunesse de la ville de Revel a donc des monuments de sa gloire : deux jours , tous les ans , consacrés à en perpétuer le souvenir , un lieu d'exercice, un prix pour le vainqueur, un triomphe qu'elle lui décerne , des réjouissances qui le suivent, une possession immémoriale conservée jusqu'à ce jour. Quelle Jeunesse du monde en a de plus mérités et de plus incontestables? Est-il des plaisirs plus décents et moins suspects , que ceux que les magistrats partagent en y présidant?

  

CINQUIÈME PARAGRAPHE.

 

CINQUIEME ÉPOQUE DE L'HISTOIRE DE LA JEUNESSE DE LA VILLE DE REVEL

 

Première atteinte portée à ses exercices. - Elle se pourvoit par ­devant M. Dabajous, commandant du Languedoc en 1649. - Ordonnance qui maintient la Jeunesse. - Seconde atteinte en 1675. -Nouvelle ordonnance du marquis de Calvisson. - Solomiac, consul de Revel, s'avise de troubler la Jeunesse dans ses exercices. - La Jeunesse se pourvoit au parlement de Toulouse. - Solomiac est ajourné par les arrêts des 27, Juin et 10 juillet 1727.

 

Ce n'était plus le temps de la reconnaissance, celui des dangers était passé. L'on voulut mortifier la Jeunesse, parce qu'elle n'était plus nécessaire , et qu'on se persuadait qu'elle ne pouvait l'être. Les citoyens de Revel , amollis par une longue paix , avaient perdu jusqu’au souvenir des travaux de leurs fondateurs ; les exercices de leur Jeunesse ne leur inspiraient plus aucun intérêt, depuis qu'ils en méconnaissaient l'origine; les monuments de tant des combats , le témoignage de tant de célébrité , n'attiraient plus que les mépris. L'on voulut voir la fin de ce que l'on ne pouvait plus supporter.

Ainsi , dans tous les temps et dans tous les lieux , se conduisit toujours la vive et si nombreuse classe des hommes vulgaires ; ainsi se conduisit-on à Revel en 1649. L'on se fit un mérite dans un âge plus avancé , de censurer des fêtes que l'on avait applaudies dans la jeunesse. L'on ne se mêlait plus à ses plaisirs , et l'on crut qu'il était du bel air de les proscrire. L'on critiquait les jouissances actuelles , parce que l'on avait déjà joui; et que l'on en était venu à ne pouvoir plus les goûter.

C'est-à-dire que , parce que l'on était actuellement tranquille à Revel , l'on n'imaginait pas que l'on eût pu être troublé à Vaure ; que parce qu'il ne paraissait pas d'ennemis , il fût possible que temps jadis l'on eût eu à les combattre.

Cette inconséquence était suivie de l'avilissement dans les sentiments. L'on regardait ces fêtes glorieuses comme des cérémonies honteuses, et ceux qui en poursuivaient la célébration , n'étaient plus à des yeux aussi prévenus, que des suppôts de l'infâme débauche. Ce peuple était bien déchu de son ancienne grandeur, combien il était méconnaissable!

La Jeunesse seule conserva le dépôt de l'honneur : fière de la célébrité de ses ancêtres , elle ne voulut rien perdre de la sienne. Elle continua ses fêtes et ses exercices ; elle solennisa ses jeux et son triomphe sur le modèle de ses pères. Les hommes éclairés ajoutaient à sa gloire, celle que lui valait son attention à se la conserver. Elle naissait du milieu de toutes les difficultés que cette Jeunesse avait à surmonter, et qu'elle suivait avec tant de zèle. Ses contradicteurs n'en manquaient pas non plus pour lui nuire.

Leur première tentative fut dirigée contre le lieu des exercices. Il était de tous les temps réputé noble; il avait été donné à la Jeunesse de Vaure ; celle de Revel n'en conservait plus que l'usage perdant sa fête de la Pentecôte. A ce titre-là même il n'en était pas moins noble ; mais l'on voulut l'avilir : il fut déclaré roturier, il fut mis à la taille. La Jeunesse le défendit avec courage. Deux arrêts de la cour des Aides maintinrent les droits de ce territoire, si cher et si célèbre, et depuis ce jour il jouit de ses anciennes prérogatives.

Cette première atteinte portée à ses droits, fit naître à le Jeunesse des défiances pour des futures. Elle fit imaginer des précautions. La Jeunesse se pourvut par-devant M. Dabajous, Commandant du Languedoc et par ordonnance de 1649, elle fut maintenue dans ses droits.

La seconde attaque fut dirigée contre le chef de la Jeunesse. C'était lui qui, lors du siège de Leucate, l'avait assemblée; c'était lui qui l'avait armée, c'était lui qui l'avait commandée; et cependant en 1674 l'on proposa à la Jeunesse, pour son chef, tout autre que celui qu'elle s'était choisie. La Jeunesse réclama ses droits devant le conseil de la ville : elle eut pour elle la pluralité des suffrages ; elle fut maintenue, et l'on députa à M. de Calvisson , pour qu'il voulût bien conserver les droits de la ville , et la maintenir dans l'usage de nommer le chef des troupes qu'elle devait fournir au Roi.

 

M. de Calisson ne s'en tint pas à répondre favorablement à la ville ; mais un an après, en 1675 , supplié par la Jeunesse, il la maintint dans ses droits. Ces deux ordonnances en imposèrent aux contradicteurs : les fêtes continuèrent ; l'on s'exerça militairement ; l'on donna un prix ; le vainqueur triompha l'on vint à Vaure, au lieu tant célèbre, le Prat-del-Bal ou Pré de la. Jeunesse. L'on avait été maintenu dans tous ses droits , on les exerça.

Tant de bonnace annonçait l'orage. Il avait été long à se former, il fût plus terrible. Jusque-là , l'on n'avait eu affaire qu'à des particuliers ; les magistrats jusque-là n'avaient pas voulu perdre de leurs droits en sacrifiant ceux de leur Jeunesse ; ils soutenaient ses exercices parce qu'ils y présidaient. Mais en 1727 , il se trouva un consul qui ne regretta pas de perdre la plus honorable de ses prérogatives , pourvu qu'il pût anéantir celles de la Jeunesse, qui lui étaient odieuses. Cet homme extraordinaire et passionné était le sieur Solomiac. Il s'avisa de défendre à la Jeunesse de s'assembler aux jours de ses fêtes. En vertu des ordonnances de maintenue, elle s'assembla. Il la troubla dans ses exercices ; elle se pourvut au parlement. Solomiac fut ajourné. Honteux de l'être, il en demeura là. La Jeunesse n'insista pas : elle ne réclamait que des jouissances, elle les avait; la Jeunesse aima toujours mieux jouir que contester.

 

SIXIÈME PARAGRAPHE.

 

DERNIÈRE ÉPOQUE DE L'HISTOIRE DE LA JEUNESSE DE LA VILLE DE REVEL

 

L'on fait intervenir la religion, L'on surprend celle des magistrats.-Le 21 Mars 1745, réquisitoire du procureur-général du parlement de Toulouse. - Arrêt de défense du même jour. -Ordonnances délibérées, qui cependant permettent les fêtes. - De quelle manière on les célébrait. - 22 Août 1769, autre réquisitoire plus fâcheux. - Arrêt du même jour, plus flétrissant que le premier. - Désespoir de la Jeunesse. - Elle reprend courage. - Elle députe au parlement. - Les consuls viennent à son secours. - Les députés se justifient. - Le procureur-général rétracte ses conclusions. - Le 7 Juin 1770 , arrêt définitif qui maintient la Jeunesse. - Fin de son histoire.

 

Le piège était usé; mais il fut encore mis en œuvre. Pour décrier la Jeunesse de la ville de Revel , on la représenta comme outrageant la religion dans ses fêtes. Les préjugés religieux avaient à Revel, comme ailleurs, fait leurs trop rapides progrès; ils avaient, parmi le peuple , fait naître cette défiance qui , venant- de l'opinion , n'en est que plus terrible, puisqu'elle divise les croyants, qui , pour tout rapporter à eux , tournent tout à leur système.

L'histoire de Revel devenait toujours plus obscure et plus ignorée. Les monuments de la Jeunesse, destinés à perpétuer le souvenir des chasses et des combats antiques, furent rapportés à des événements plus modernes, et qui ne remontaient qu'au siècle où le fanatisme arma les citoyens contre les citoyens : l'on imputa à la Jeunesse de renouveler le triomphe des victorieux et de perpétuer la honte des vaincus.

Ce tour fut toujours adroit : il réussit ici au-dessus de toute espérance. Il fut présenté à M. le procureur ­général du parlement. C'était un magistrat dévoué à la religion : il s'arma pour elle. Il crut la Jeunesse de Revel coupable, et ses fêtes sacrilèges : il déclama contre elles ; il demanda et obtint leur abolition.

Ce coup fut d'autant plus terrible, qu'il aliéna les magistrats. Quelques-uns cependant signaient des requêtes délibérées en permission de continuer les fêtes, malgré l'arrêt. La Jeunesse en a conservé au moins dix, qu'elle produit.

Mais il s'en fallait bien que , l'ancienne liberté éteinte, l'on étalât la même pompe , et que l'on fit paraître la même allégresse: ce n'étaient plus que des fêtes de tristesse. La Jeunesse, sans armes, marchait en désordre elle craignait toujours que l'on ne renouvelât contre ses assemblées les peines portées contre les attroupements. L'on avait affecté de confondre les unes avec les autres, et de les menacer de les réprimer.

Cependant, dans ce désordre apparent, la Jeunesse savait couvrir des desseins réfléchis; elle ne voulait rien perdre de ses droits, elle les faisait valoir en silence: : elle se rendait à son pré del-Bal, selon l'usage.

Elle tirait quelques coups d'arquebuse ; elle distribuait le prix de coutume. Elle rentrait pêle mêle dans la ville avec le vainqueur: c'était tout ce qu'elle pouvait faire dans ces temps critiques. Tant de modération n'en inspira pas.

Les clameurs recommencèrent: elles furent plus fortes, et M. le procureur-général plus irrité. Aux anciens reproches, il avait à joindre l'inexécution de l’ arrêt de 1745.

L'autorité n'emploie point de ménagement contre des coupables; les jeunes gens de Recel l'étaient aux yeux de ce grand magistrat: ils n'en éprouvèrent pas dans son réquisitoire de 1769 ; ils y furent dépeints avec les plus noires couleurs. C'étaient des indociles, qui ne méritaient plus que les rigueurs des lois , auxquelles Il fallait les dévouer.

Le parlement ne fut pourtant pas aussi sévère : il se contenta de renouveler son premier arrêt. Il fit de nouvelles défenses à la Jeunesse de Revel. Ce réquisitoire , ce nouvel arrêt, lui causèrent de mortelles douleurs. Son honneur, tant de fois flétri par le ministère public , lui imposait la dure obligation de le défendre, en le justifiant : c'était pour la Jeunesse la seule voie permise pour les venger. Ses délateurs ne se montraient pas. Elle n’avait pas été entendue lors du premier arrêt ; et depuis elle avait fait la faute de ne pas faire valoir ses droits. Cette négligence lui valait sa nouvelle humiliation ; toutes ces obligations réveillèrent son courage.

 

Revenue de sa surprise, elle députa au parlement. Les consuls vinrent à son secours. Ils lui rendirent d'honorables témoignages; ils les firent valoir avec les ordonnances de maintenue. A la vue de tant de monuments si respectables , M. le procureur-général justifia qu' il n'avait été que surpris , et qu'il ne méritait pas de l'être. Il accueillit avec autant de bonté les députés de la Jeunesse , qu'il avait montré, de sévérité contre elle. Il consentit à rétracter son réquisitoire et ses ­conclusions. Sa justice exigea de lui ce sacrifice ; il fut favorable  parce qu'il n'écouta que son équité.

Le parlement était disposé à la seule lecture de la requête de la jeunesse, appuyée de ses chartes , il plaignit son sort ; il rétracta ses précédents arrêts. Par celui, de 1770, il la maintint définitivement dans ses droits. Elle bénira à jamais la bonté et la justice de ces grands magistrats. Que ne peut-elle leur témoigner sa reconnaissance!      

Revenue dans le port, après tant de tempêtes qui l'en avaient éloignée, la Jeunesse de la ville de Revel n'eut rien de plus à cœur que de mettre sa troupe dans le meilleur état ; surtout elle ambitionna de la modeler sur l'ancienne. Elle la partagea en deux compagnies, l'une à pied , l'autre à cheval. Elle renouvela l'ancien uniforme. Telle exigea plus de propreté, plus de décence; elle prescrivit plus d'ordre dans sa marche , plus de précision dans ses manœuvres, plus de subordination et plus de déférence pour ses chefs, Ici finissent les recherches sur l'histoire de la Jeunesse de la ville de Revel, que ses officiers ont ambitionné de présenter à VOTRE GRANDEUR.

Ils ne se permettront qu'une réflexion tirée du fond de leur histoire; elle remonte aux temps héroïques elle retrace les jours fortunés de la Grèce et de Rome les premiers, employés à dompter les monstres et les bêtes féroces; les seconds, destinés à perpétuer la

gloire des bienfaiteurs de l'humanité qui les exterminèrent.

Les jeux olympiques, si célèbres pour avoir fait revivre les exploits de ces héros, et qui contribuèrent à en former tant d'autres; le Champ-de-Mars, lieu d'exercice pour la jeunesse romaine; les prix réservés à tout acte de bravoure, le triomphe du vainqueur, tous ressorts de la politique pour parvenir à la conquête du monde, ne semblent-ils pas avoir été copiés dans la ville de Vaure, et perpétués dans celle de Revel, si tant est que les petites choses puissent être comparées aux grandes? Et si ces fêtes éclatantes furent tant révérées dans les plus florissantes républiques, des pareilles, celles qui les retracent, pourrait-on bien croire qu'elles fussent défendues dans un royaume tout dévoué à la gloire? Seraient-elles indifférentes ou criminelles aux yeux d'un héros, qui en compte tant d'autres qui lui ont transmis leur célébrité et leur courage? Après cette dernière considération , les officiers de la Jeunesse de la ville de Revel se réduisent aux conclusions suivantes:

 

1/ Que VOTRE GRANDEUR unisse son suffrage à celui de ses illustres prédécesseurs , Nos Seigneurs les Commandants du Languedoc. Ce faisant, qu'il vous plaise, Monseigneur, maintenir les suppliants dans l’usage de tirer un prix à l’arquebuse aux deux fêtes de la Pentecôte de chaque année, au lieu et heure accoutumés , avec les réjouissances de tous les temps usitées, et ce conformément aux anciennes ordonnances de Nos Seigneurs les Commandants, consignées dans l’arrêt définitif du Parlement de Toulouse de l'an 1170, à la charge que tout se passera selon la décence et sous les yeux des Consuls, qui seront invités à cette cérémonie.

2/ Qu'il plaira de vos grâces ,MONSEIGNEUR , maintenir les suppliants dans l'uniforme qu'ils ont coutume de porter, et tel qu'il est détaillé dans la feuille annexée a la présente requête.

3/ Qu'il vous plaise autoriser les officiers de la Jeunesse de la ville de Revel , et leurs camarades , dans les deux compagnies qu'ils forment et à pied et à cheval, à porter leur uniforme dans toute la province du Languedoc; ensemble, ordonner qu'il ne leur sera fait aucun trouble ni empêchement dans ladite province quand ils y porteront leur uniforme, ou en voyage ou autrement, à la charge par chacun d'eux de justifier qu'ils sont de la troupe de la Jeunesse de la ville de Revel, qui a l'honneur d'être approuvée par VOTRE GRANDEUR.

4/ Qu'il vous plaise, Monseigneur, permettre que l'ordonnance qui interviendra sur la présente requête , sera lue , publiée , imprimée et affichée dans les principales villes du Languedoc , et notifiée aux prévôts de la maréchaussée de cette province , pour que tous aient à s'y conformer.

Les officiers de la Jeunesse de la ville de Revel font des vœux pour la santé et pour la prospérité de VOTRE Grandeur. Ils ont l'honneur de vous supplier, Monseigneur, d’accueillir avec bonté M. MOLLES DE PUIREDON, capitaine de la troupe à pied , actuellement premier consul, qui aura l'honneur de vous présenter cette requête, et qui fait le voyage exprès pour vous donner des assurances du respect de la Jeunesse de sa ville ; et ont signé.

Molles de PUIREDON, premier consul et capitaine de la Jeunesse. FAURE, commandant. PORTAL, major de la Jeunesse. BERMOND , capitaine. BASTOUL neveu, capitaine. E. MOLLES, lieutenant. FAURE, TAILHADE, porte-étendard.

 

 

UNIFORME DÉTAILLÉ DES VOLONTAIRES DE LA JEUNESSE DE REVEL

 

Casque noir, avec une fleur de lis d'argent; crinière ; panache et plumets noirs ; le devant satin blanc, avec un galon soie bleue et argent ; boucle d'argent; cocarde blanche et bleue en ruban de soie, avec son étui de toile grise.
Frisure , une boucle de chaque côté, catogans avec une cocarde rouge de ruban; cravate satin rouge.Habit de drap bleu , avec les revers; parements et collet blanc, de drap;
doublure blanche; poches en long; boutons unis et plats en argent, petits pour le revers, gros pour l'habit; aiguillettes et épaulettes d'argent; une fleur de lis bleue pour retrousser l'habit.

Veste de drap blanc, avec son petit bouton argent ; doublure blanche; deux petites poches. Culotte de peau , avec leurs bottes, éperons, manche de bottes, gants, giberne et épée.

 

UNIFORME DU CHEVAL

 

Brides avec une cocarde rouge et des glands pendants; selle avec une chabrac de drap bleu et un galon blanc tout à l'entour; cinq fleurs de lis blanches avec leur cordonnet; quatre glands fil blanc pendants.

Une cocarde rouge à la queue du cheval , avec ses glands pendants.

 

COMPAGNIE A PIED

 

Casque de même.

Frisure tout de même.

Habit de même ; veste blanche ; culotte bleue; guêtres noires; giberne et épée; aiguillettes et épaulettes de laine.

 

UNIFORME DES TAMBOURS

 

Habit de drap vert ; parement , collet , revers de drap rouge; doublure de même, poche en long; boutons blancs; aiguillettes et épaulettes de laine; galon blanc sur toutes les coutures; veste et culotte rouge; bouton blanc , avec leurs sabres; tambours, les armes du Roi.

 

MUSIQUE

 

Habit bleu et parement blanc, et leurs épées.

 

ÉTENDARDS

 

Bleu brodé en argent, avec l'écusson du Roi relevé en bosse; galon et frange en argent, avec deux glands pendants, d'argent.

Devise : Vincere vel Mori.

 

 

Dessins de Paul Redon

ANNEXE 4 – « L’ouverture d’une nouvelle porte en 1829 »

 

DOCUMENT : CONTRAT DE DEMOLITION D’UNE MAISON POUR « OUVRIR » LA RUE DU FOUR.

 

(l’orthographe du document de 1829 a été volontairement respectée)

 

Avec la « modernisation » et « l’embellissement » de la ville à la fin du XVIIIème – début XXème siècles,  la population a voulu aménager des ouvertures dans les remparts, avant de les détruire entièrement…

Le document qui suit est intéressant à plusieurs titres. Tout d’abord, il décrit l’intérieur d’une maison à Revel au début du XIXème siècle, mais il montre aussi la démarche de démolition de cette maison pour permettre une ouverture au fond de la rue du Four.

 

« L’an mille huit cents vingt neuf et le douze mai, nous soussignés Jean Pierre Rolland maçon habitant de Revel expert nommé par le Conseil municipal, suivant la délibération du cinq du courant et Jean Pierre Daydé maçon habitant de Revel, expert contradictoirement nommé par Mr Isidore de Terson propriétaire à Revel, aux fins de procéder à l’estimation de la partie de maison, qui obstrue la voie publique à l’extrémité de la rue du Four, la dite maison sise à Revel et en majeure partie au midi, sur le chemin qui aboutit à celui du tour de ville et qui par sa position intercepte l’air et la vue dans la rue du Four et dans celles des Ecuries et des Sœurs, qui en  sont le prolongement, la dite maison bornée au nord par le jardin attenant de Mr de Terson, au levant par la rue des Escoussières et au couchant tendant au midi par le rempart de ville, nous sommes rendu sur les lieux en avons préalablement levé le plan que nous amenons à la présente relation, et avons ensuitte procédé à l’objet de notre mifsion, de la manière qui suit.

La porte d’Entrée sur la rue des escoussières, est d’un mètre de largeur, cette porte située au bout de la maison vers le nord donne en ligne directe dans un coridor d’un mètre de largeur, près de la porte à gauche se trouve un mauvais escalier en bois d’un mètre de largeur qui conduit au premier étage. Deux portes sont pratiquées à un mur en pan de bois qui conduisent dans deux chambres éclairées chacune par une fenêtre, l’une donnant sur la rue des Escoussières et l’autre dans le jardin de Mr de Terson, les planchers sont en mauvais état, la hauteur du rez de chaussée est de deux mètres trente centimètres. Le mur du côté de la rue des Escoussières est en maçonnerie . Il a dix mètres soixante centimètres de longueur sur 45C d’épaisseur, le mur au nord est de la même épaisseur et de 7 mètres de longueur celui tendant du nord au couchant est aussi de la même épaisseur et à 5m20 de longueur, et Enfin le mur de rempart à 12m40 de longueur et 1m35 d’épaisseur

Les murs intérieurs sont en pans de bois de onze centimètres d’épaisseur.

Au bout de l’Escalier se présente un Palier, par lequel on aboutit au premier étage, un coridor y est pratiqué par lequel on pénètre dans quatre chambres, qui prennent toute la surface du rez de chaussée, les murs Extérieurs et intérieurs sont construits comme est dit en partant du rez de chaussée la hauteur du 1er étage est de 3 mètres le tout est en mauvais état, sauf les murs extérieurs qui n’auraient besoin que d’être crépis.

Au plancher du coridor se trouve une trappe par où l’on pénètre dans un mauvais galetas qui prend toute la surface de la maison, les murs sont de la hauteur d’un mètre 10 le comble est en bois recouvert de tuiles de canals.

Après cette vérification et pour remplir les « … » de l’administration et de Mr de Terson en ce qui concerne la partie de maison nécessaire à la ville, nous avons estimé comme nous estimons que la valeur de partie de la maison comprenant seulement tout ce qui repose sur la surface déterminée par une ligne parallèle à la ligne des maisons de la rue du four côté du nord et à deux mètres de profondeur de l’alignement de la rue ne saurait être porté à moins de mille francs que d’autre part il sera avantageux à la commune d’accepter l’offre faite par Mr de Terson consistant en l’abandon de tous les matériaux provenant de l’entière maison à la charge par la commune de faire procéder à la démolition et à la construction d’un mur de cloture en maçonnerie de 2 mètres de hauteur apparante sur 34 centimètres d’épaisseur pour la division des propriétés, du coté du jardin, ainsi que pour terminer la cloture des murs de la maison démolie sur la rue des Escoussières.

Et qu’étant convaincus de notre assertion, nous prenons l’engagement envers la commune de procéder sans – indemnité pécuniaire à la démolition de la maison , et à la construction des murs de cloture moyennat – l’abandon des matériaux en notre faveur.

Fait à Revel le douze mai mil huit cent vingt neuf

- signé Jean Pierre Daydé – Jean Pierre Rolland.-

Vu par le maire de Revel pour l’authenticité des signatures apposées ci-defsus

A la mairie de Revel le 12 mai 1829.

signé M.a. Durand 1er adjt.

 

Je soussigné, Isidore de Terson propriétaire habitant de Revel, donne mon adhésion pleine et entière à l’évaluation de la partie de maison que j’occupe rue du four, pour la continuation de la rue du four, la dite évaluation se portant à mille francs, et ce sous les conditions suivantes.

1° que la somme capitale de mille francs ne sera payée dans trois ans à partir de ce jour avec l’intérêt légal annuel à partir de ce jour.

2° par la concession de la partie de maison comprendra seulement la surface déterminée par une ligne parallèle à la ligne des maisons de la rue du four coté du nord la dite ligne prise à deux mètres de profondeur de –l’alignement de la rue.

3° que je fais l’abandon pur et simple en faveur de la commune de tous les matériaux qui proviendront de l’entière maison dont la démolition sera faite aux frais de la commune mais qu’aussi et par compensation la commune sera tenue de construire un mur de clôture en maçonnerie de deux _mètres de hauteur apparente sur trente quatre centimètres d’épaisseur, pour la division du terrain qui me restera provenant de la partie de maison vendue ainsi que pour terminer la clôture des murs de la maison démolie, dans la rue des Escoussières.

Fait à Revel le douze mai mil huit cent vingt neuf approuvant l’écriture ci dessus – signé Isidore de Terson.

 

Vu par le maire de Revel pour l’authenticité de la signature de Mr Isidore de Terson.

signé M.A. Durand 1er adjt. ».

Image numérique conçue à partir des éléments contenus dans le « plan Maguès »,
elle montre  le système défensif de la bastide vers 1770 et son urbanisme débutant « extra muros.

 

 

La maison d’Isidore Terson de Paleville fait obstruction pour permettre la circulation au bout de la rue du Four. On va la détruire… La ligne en pointillé de la rue du Four semble être un projet d’alignement de façades ( ?) non réalisé.

Actuellement cette rue fait 6,70m de largeur et correspond bien à la largeur du plan. Ce plan-projet, montre aussi l’emplacement des remparts en cet endroit et plus particulièrement au « Bastion », qui a cette époque est le « jardin de Monsieur de Terson ». Remarquer aussi la présence de petits fossés de drainage et la présence des parapets d’un « pountil ». L’Escoussière est bien nommée (elle faisait le tour de la ville). « L’Hieïss » se développe vers l’ouest (actuelle rue de la Colombe)…

 

 

ANNEXE 5 -  RESPECT A L’AUTORITE … (dossier transmis par M. Etienne Clément)

 

« Ce texte n'est pas signé et n'est pas daté (il relate un fait du début du XIXème siècle – 1806).

 Une fois que je l'ai lu et retranscrit,  j'ai voulu savoir si les personnages cités avaient réellement vécus à Revel. Je suis allé aux archives de Revel et Mr Jean Hébrard a reconnu certains noms. J'ai cherché aussi dans les courriers sortants de la Mairie de Revel de la fin décembre 1806 et du 1er trimestre 1807 et je n'ai pas trouvé de correspondance qui mentionne ce fait :(transcription par Etienne Clément).

 

(l’orthographe du document de 1806 a été volontairement respectée)

 

« Le 25 décembre 1806, M. Isidore Terson était sous le couvert d’autan avec M. A Faure vers les 4 heures du soir, lorsque la Garde Nationale sortait de l’église, ayant dans le peloton du centre M. les adjoints et M. le Commissaire de Police.

Ce corps arrivé sous le couvert d’Autan rencontra les deux messieurs sus mentionnés vis à vis la porte du corridor de M. Troulin orfèvre. Comme le passage était obstrué par des décombres, les pelotons se serraient contre le mur tellement que M. Faure dit à M. Terson qu’il fallait se retirer, à quoi celui-ci répondit qu’ils n’avaient pas le ventre bien gros et qu’ils pouvaient bien passer et que d’ailleurs les pelotons suivants n’avaient pas de sergent de droite. Cette réponse était à peine terminée que le corps municipal escorté du sergent de police et de la gendarmerie arriva à la hauteur de ces deux messieurs tellement serrés entre deux pelotons qu’il était très difficile de le distinguer au milieu de cette multitude d’uniforme.

Ces deux messieurs étaient déjà dépassés lorsque M. Faure regardant attentivement le peloton aperçut une écharpe. Depuis longtemps en faute aux persécutions de M. Faget Commissaire de Police, et connaissant …. prétention au respect qu’il prêtant inspirer comme représentant la personne du Roi, M. Faure s’empressa de lever son chapeau, il venait à peine de l’ôter qu’une voix partie de l’extrême gauche du peloton s’écria : - ôtez votre chapeau !

 

RECTO DU DOCUMENT - VERSO DU DOCUMENT

 

C’était M. Faget, il s’avance d'un air menaçant vers M. Terson.

- ôtez votre chapeau !

- Mettez cet homme en prison !

Ce fut dit en même temps. Ce jeune homme officier de l’ex 8° régiment d’infanterie fils d’un brigadier des gardes du corps, neveu d’un maréchal des logis des même gardes du corps reste pétrifié, un sergent de police le suivit au …….. , celui que quelques mois auparavant au conseil de guerre avait eut le droit de mettre en prison cède à l’excès de son indignation il repoussa le sergent sans le battre et sans proférer une parole, passe entre le commissaire et M. Faure et se jette dans la foule, mais en fuyant il fait tomber le chapeau de M. M-A Durand 1er adjoint et c’est là le grand crime dont on se garde bien de l’accuser mais dont on a voulu le punir. Bientôt il s’arrête, fait les plus justes représentations au commissaire : - mettez cet homme en prison !

Voilà l’unique réponse donnée au forcené. La populace s’assemble autour de M. Terson. Il demande au sergent de police d’entrer chez lui avec eux jusqu’à ce que la municipalité ait prononcé sur son sort. On le lui accorde. M. Terson oncle du prévenu connaît la garde nationale. L’un des trois se rend à la commune et vient bientôt après trouver son neveu en lui disant que ces messieurs ont été très surpris de se voir bravé par lui, qu’il n’a qu’à le suivre à la maison commune et qu’en désavouant cette intention tout sera terminé. Le neveu suit son oncle accompagné de sa mère, de sa sœur et de M. Faure. Après avoir écouté de longs reproches que lui adresse M. M-A Durand sur le peu de respect qu’il témoigne à l’autorité. M. Isidore Terson répond : que son intention n’a

jamais été de braver le dépositaire de l’autorité civile, qu’il n’y voit pour garantie son respect qu’il leur a témoigné à chacun d’eux en parti toutes les fois qu’il y a eu l’occasion, qu’il est personnellement intéressé à la conservation de cette vénération qu’on a toujours eu pour les magistrats et qui est la 1ere …. de la tranquillité publique, soit par le rang qu’occupe sa famille, soit par les propriétés qu’il possède aux environs de Revel. Quand il n’a pas ôté son chapeau lors du passage de la garde nationale et du corps municipal, c’est qu’il ne s’y croyait pas obligé et que jusqu’à ce moment il n’avait pas eu connaissance de la Loi qui imposait ce devoir aux citoyens. M. Durand qui s’attendait sans doute à d’humbles excuses pour son chapeau renversé, lui intime l’ordre de se rendre en prison.

M. Terson furieux de ce qu’on lui a fait amener son neveu pour recevoir un pareil affront le prend par le bras.

M. Faure marche de l’autre côté, et ils arrivent en prison suivis du brigadier de la gendarmerie qui avait par écrit l’ordre d’arrêter M. Terson avant même qu’il se rendit à la commune. Là se rendent la mère, la sœur, la tante et M. Terson prisonnier, Mme Pélissier sa cousine, M. Louis Lacombe sergent, oncle de M. Faure et sa sœur,

Mme Marcelle Lacombe. Une demi heure ne s’était pas écoulée qu’on apporte un ordre de M. M A Durand d’évacuer la prison et de n’avoir de communication avec le détenu que d'après une permission signée de sa main.

La mère et la sœur furent obligées de se rendre chez lui pour obtenir la faveur de faire transporter à un fils à un frère un pliant et quelques légers aliments. »

 

ANNEXE 6

 

Retranscription du document archivé dans le dossier 2E 649 – Archives Départementales de la Haute Garonne (l’orthographe du document de 1745 a été volontairement respectée).

 

« De par le Roy ordonnance

 

Du 19 may 1745 concernant le logement des troupes de sa majesté § fournitures dans les casernes  Jean Lenain Chevalier baron de agse ( ?) Conseiller du Roy en ses Conseils maitre de Requettes ordinaires de son hôtel Intendant de justice police et finances en la province de  languedoc.


Etant informé qu’il se loue journellement des  …… dans les Communautés de cette Province qu’il y a des troupes en quartier au sujet des logements et des fournitures des Casernes en quoy étant nécessaire de pourvoir en expliquant de quelle manière le logement doit être fourny aux troupes § les fournitures qu’y doivent leur être données conformément aux intentions du Roy nous ordonnons

 

Article premier

Que dans les communautés où les troupes sont casernées ( ?) … dans des maisons louées à cet effet, aux dépens des habitants il sera mis dans chaque chambre, autant de lit quelle en pourra contenir, avec une table deux bancs : un ratelier pour entreposer les armes, que chaque lit sera composé d’une couchette pour deux Soldats Cavaliers ou Dragons avec une paillasse un matelas un traversin une couverture de laine§ une paire de draps qui seront changés tous les vingt jours § la paille renouvellée de six en six mois § qu’il sera remis en outre dans les dites chambres des cruches pots plats et assiettes de terre que les troupes seront tenues de prendre en nature lors de leur départ ou d’en payer la valeur auquel effet en joignons aux Maires § Consuls de dresser un Etat des dites fournitures § de le faire viser par l ‘officier Commandant la troupe a laquelle ils les remettront sous peine d’en répondre en leur propre.

2

Dans les quartiers où il sera envoyé de cavaleries les Maires § Consuls seront tenus de faire préparer et mettre en état écuries nécessaires.

3

Lorsque les Soldats Cavaliers ou Dragons ne seront point casernés et qu’ils seront logés chez les habitants il leur sera fourny le lit §  la place au feu § a la chandelle de l’hôte enjoignais aus Maires § Consuls de faire le dit logement chez tous les habitants qui sont sujets et a leur de rolle sous les paines portées par les ordonnances.

 

2E 649 – Archives Départementales de la Haute Garonne

 

4

Dans les quartiers ou il sera jugé necessaire d’établir un Corps de garde il sera donné pour cet effet une chambre au res de chaussée sur la place § il sera delivré pour le dit Corps de garde scavoir à ceux composés de quinze hommes et au dessus y copris l’officier cent cinquante livres de bois § une livre de chandelle toutes les vingt quatre heures pendant les six mois d’hiver et moitié seulement pendant l’été § à l’égard des petits corps de gardes, il sera fourny pendant l’hiver soixante quinze livres de bois § une demy livre de chandelle toutes les vingt quatre heures § moitié moins pendant l’été Enjoignons au maire § Consuls de faire faire la fourniture du bois § chandelles …. § d’empêcher quelle soit payée en argent sous quelque prétexte Q… soit.

5

Les Soldats Cavaliers ou Dragons quy seront logé a dans les…. Seront tenus de ce pourvoir de bois en payant il leur sera neantmoins permis d’en prendre dans les Communaux … aura comme les habitans § non ailleurs.

6

Les Officiers recevant leur logement en argent de la … ils seront tenus de payer celuy qui leur sera faire fourny … pied dont ils seront convenus avec les habitants des ….

Défendons aux Marchands Boulangers Cabaretier autres habitants de cette province de faire credit au Cavaliers ou Dragons que sur ordre par écrit des off(iciers) a paine de cent livres demande fait a Montpellier le 19 may 1745 signé Lenain et plus bas par Monseigneur Dheurs ( ?)

 

ANNEXE 7

 

LES « CADENAS DE REVEL»

 

Né à Revel en 1892, décédé en 1975, Alexandre Germain Monoury avait découvert vers 1936 dans un grenier à Revel, ces deux cadenas, qui selon la tradition orale servaient à « cadenasser » les chaînes situées aux débouchés des rues menant à la place centrale, et fermer les quatre portes de la ville…

Cette tradition relate le fait que ces chaînes cadenassées empêchaient la circulation« la nuit » ( ?), d’autres affirmations disent qu’elles éviteraient d’éventuelles « charges de cavalerie »…

Ces deux cadenas ont souvent été montrés aux écoliers des classes de l’Ecole Primaire de Revel…

Ce mobilier historique local était à présenter, c’est chose faite… Par contre, nous resterons sur notre réserve concernant l’objectivité de cette tradition orale.

 

 

Sur un cahier d’élève des Ecoles Primaires de Revel, les cadenas étaient dessinés après avoir été présentés dans la classe...

 

ANNEXE 8 – TECHNIQUE DE CONSTRUCTION POUR CERTAINES MAISONS DE REVEL

 

Les matériaux sont parfois identiques aux remparts ... ont-ils fait l’office de réemploi lors de leur destruction ?

 

Nos photos : mur mitoyen dans une maison de la galerie du nord.

Rue Flandres-Dunkerque, dans la base du mur on aperçoit certains éléments de réemploi ( ?)
des remparts de Revel (en grès détritique de la plaine).

 

ANNEXE 9 – Les compétences des  maires – consuls de Revel dans les affaires militaires ou de police.

 

LES « OFFICES DE MAIRES ET DE LIEUTENANTS DE MAIRES »

Archives Départementales de la Haute Garonne(Cote 2E607 – 3° dossier – XVIII° siècle)

 

« Il est ordonné par les Edits de création de ces offices que ceux quy en seront pourvus jouiront des prérogatives privilèges exemptions gages et droits suivants

 

SCAVOIR

 

1°  jouiront des exemptions de la Collecte de la taille.....  guet et gardé logemens de gens de guerre contribution à iceux et de la milice tant pour eux que pour leurs enfants et de toutes autres charges de ville ......

 

14° donneront les permissions des assemblées d’arquebuses et autres jeux et exercices

16° dans les villes ou la police appartient aux communautés par titres concessions ou danslesquels les offices de lieutenant général de police créés par ledit de 1699 ont été remis aux diverses communautés les aires conjointement avec leur lieutenans échevins et autres officiers des corps de ville connaitront de tout ce quy regarde la dite police...

 

17° les tambours valets de ville et autres officiers quy sont aux gages des communautés seront institués et destitués par les maires ou en leur absence par leurs lieutenants et seront tenus de venir dans les maisons des dits maires toutes les fois qu’ils les manderont pour y recevoir leurs ordres...

 

18° ne pourront les tambours, trompettes et autres instruments faire aucunes proclamations pour quelques affaires que ce puisse etre militaire ou politique sans la permission des maires lesquels ne pourront la leur refuser quand ce sera pour la publication des ordonnances des juges de police.

 

19° les clefs des portes de ville quy sont dans chateaux et quy n’étant pas places de guerre nont point d’état major seront portées aux heures accoutumées en cas d’absence des gouverneurs et lieutenant du Roy dans les maisons des maires ou en leur absence en celle de leurs lieutenant...

 

20° les logemens des gens de guerre seront faits es hotels de ville ou sil ny en a pas dans les maisons des maires ou en leur absence en celle de leurs lieutenans...."

 

RETOUR VERS LES CAHIERS D'HISTOIRE

ACCUEIL