Société d'Histoire de Revel Saint-Ferréol                          -                                 CAHIER D'HISTOIRE DE REVEL N° 21   pages 56-67

 

Histoire d’une place : la place du 11 novembre 1918

 

Par Jean-Paul Calvet

 

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RETOUR CAHIER D'HISTOIRE N°21

Des places autour de Revel – une dynamique urbanistique améliorant le cadre de vie

Depuis la fin du 18e siècle, Revel, dans une démarche de modernité, de confort et de salubrité, n’a plus ses fossés défensifs et ses remparts, objets à l’origine de sa fierté en tant que place militaire (1) .
La pression immobilière a aussi fait éclater les limites de l’ancienne bastide, les remparts étant devenus de véritables « carcans » pour une population qui aspirait à un plus grand espace.
Avec les travaux de destruction des remparts et de remblaiement des fossés, des espaces vacants ont été générés. Ils ont été utilisés de diverses manières, soit par l’activité immobilière créant de nouveaux « moulons », soit par la création à la fin du 18e et au début du 19e siècles d’espaces de promenade puis de lieux de marché.
Des places ou des allées ont été créées puis baptisées, par exemple la place de la Mission que nous vous avons présentée dans le Cahier d’Histoire numéro 19 en 2014 (pages 161 - 169).
Dans ce numéro, nous vous présentons la place de la Poste plus connue actuellement sous le nom de place du 11 novembre 1918 (on l’a aussi appelée à la fin du 19e – début 20e la place de la Volaille et avant, la place Sablayrolles).

La fondation de Revel – une logique urbanistique bien pensée

Lorsque les architectes ont mis en place au 14e siècle la bastide de Revel, ils ont choisi l’espace de son implantation.
En effet, la création « ex nihilo » d’une nouvelle ville ne pouvait pas se faire n’importe où.
Il fallait qu’elle soit en position centrale d’un bassin de vie déjà existant (Vauré – Dreuilhe – Vaudreuille), dans un cadre géophysique où la dynamique économique serait favorisée,  à proximité de moyens de production (agriculture, élevage, bois, terre, pierre, plaine et montagne) et surtout avec la possibilité d’être alimentée par de l’eau de bonne qualité, eau qui pourrait servir aussi à nettoyer une ville productrice d’immondices de toutes sortes et à fournir de l’énergie hydraulique (moulins, etc…).

Pour cela, il fallait choisir un lieu adéquat. Ils le trouvèrent dans la forêt de « Bauré », et dans un lieu bien précis ; à un endroit qui se trouvait en hauteur sur un léger relief bordé au nord par la rivière Sor et au sud par un « paléo vallon(2) » parfois en activité lors de forte pluviosité. Pour l’eau la solution était trouvée : on allait l’emmener par gravité en la captant au Pont-Crouzet (l’eau du Sor) grâce à une rigole qu’on appellera la rigole des Consuls (elle sera utilisée plus tard par Pierre-Paul Riquet).

Cette eau pénétrait à l’est de la ville et suivait une courbe de niveau à faible déclivité (l’actuelle rue du Temple qui se situe dans la partie la plus élevée de la ville). Son évacuation se faisait à l’ouest en direction du Pont Richard (l’eau en surplus était restituée à la rivière Sor au niveau du village de Garrevaques).

Revel était bâtie sur une pente assez accentuée orientée vers le sud-ouest (déclivité de plusieurs mètres).
Ce relief naturel permettait ainsi, toujours par gravité, de créer de petits ruisselets qui ainsi pouvaient nettoyer les rues et créer une sorte de « tout à l’égout » de surface.

Les eaux usées étaient récupérées par le « Mairal inférieur » qui se dirigeait vers la place du Pati puis la place actuelle du 11 novembre 1918 (point le plus bas de l’ancienne ville).
L’écoulement se faisait ensuite naturellement en empruntant l’ancien vallon (le « paléo vallon ») qui se dirigeait vers la « plaine de La Landelle » puis rejoignait  le ruisseau du Laudot près des lieux-dits « Anticamarède » et « Les Audouis » » .
Ce vallon est lors de forte pluviosité en activité naturelle puisqu’il récupère les eaux provenant des coteaux du relief de Saint-Ferréol.
La carte géologique concernant la zone autour de Revel montre de façon explicite l’hydrodynamique de cette zone, celle du Sor et du Paléo - Sor.

La place du 11 novembre 1918

Des fossés, un rempart,
une étendue d’eau croupissante !

La place que l’on voit actuellement a bien changé de physionomie. À l’origine il existait à cet endroit un rempart de plusieurs mètres de hauteur précédé par un fossé où se collectaient toutes les eaux usées de la ville. Le plan Maguès (voir les Cahiers de l’Histoire n° 15 - 2010) montre même une étendue d’eau assez conséquente avec un ou plusieurs pontets pour passer cet obstacle aquatique.

Les inondations – A.M.R. 1 D 15

Le faubourg Saint – Antoine (place du Pati) et la place du 11 novembre 1918 sont situés au point le plus bas de la ville de Revel.  Lors de forte pluviosité, toutes les eaux se retrouvaient en abondance dans ces endroits provoquant de fortes inondations. Avant le creusement de la rigole de la plaine ces inondations étaient encore plus importantes car les thalwegs récupérant les eaux météoriques des petits bassins versants situés sur les coteaux septentrionaux de Saint-Ferréol étaient alors en liaison directe avec ces points bas. Malgré la rigole de la Plaine qui forme une espèce de « fossé défensif » hydraulique pour la ville, les inondations sont parfois présentes (3) .

Dans diverses publications et archives on retrouve souvent des mentions (4) concernant ces inondations surtout avant la régulation des débits de l’eau lors de la construction du bassin d’alimentation du Canal du Midi par Pierre-Paul Riquet.

Achat d’un terrain par la mairie
et projet d’ouverture d’une porte

Le 24 avril 1810, un acte est passé entre Élisée Fauré maire de Revel et le propriétaire du terrain M. Sarrat-Joyeux. Le propriétaire vend à la Mairie une bande de terrain limitée « de manière suivante sur le terrain : dans l’alignement des maisons de ladite rue du Four pour le côté qui est à l’aspect du midi, il a été tracé   sur ledit jardin une ligne (avec des piquets) depuis le rempart jusqu’au tour de ville, et au-delà de cette ligne, à l’aspect du midi, il a été pris sur ledit jardin une largeur de un mètre quatre-vingts centimètres pour servir à l’emplacement d’un fossé ».  L’acte est enregistré le 22 mai 1810 (5).

 

 

Cf. A.M.R. Cote 1 O 5

nombreux espaces constituant les fossés ont été vendus par la mairie à des « privés »).
Pour ce qui concerne notre place une partie des fossés est encore en creux recevant ainsi les « eaux usées et immondices de la ville ». Ces « déjections » constituent des boues fertilisantes de qualité pour amender les jardins. Certains en feront commerce.

« L’ouverture d’une nouvelle porte en 1829 »

Si à l’origine Revel n’a que quatre portes d’accès, à la fin du 18e siècle (en 1775 la ville n’étant plus une « ville stratégique » sur le plan militaire) on ouvre des portes à chaque fond de rue qui sont souvent des culs-de-sac où s’entassent des détritus de toutes sortes (cf. A.M.R.).
Les riverains de ces rues ont besoin d’air, d’espace. La rue du Four et plus tard celle de l’Étoile (en 1835) sont ainsi ouvertes sur le boulevard ; ce qui reste des remparts est démoli. On comble les fossés.
Certains alignements de maisons sont exécutés, en particulier la maison de M. de Terson. Celle-ci barre en partie le passage et empêche une bonne circulation vers « la porte » de la rue du Four qui a dû être ouverte entre 1810 et 1829.  On retrouve sur certains documents le nom de baptême donné à cette porte en hommage à M. Sarrat-Joyeux – « la porte Joyeuse » (6) !
Un contrat de démolition est rédigé en 1829  (7), il est complémentaire à l’acte d’achat de 1810.

La place n’est qu’une grande parcelle cadastrée sous le numéro 436. Les parcelles 388 et 434 ne sont pas encore loties.

Ouverture de la porte de l’Étoile

Le douze novembre 1835, le Conseil municipal valide l’achat réalisé à l’extrémité de la rue de l’Étoile de la parcelle 436 qui est un jardin, cet achat devant permettre d’ouvrir un accès « à ladite rue afin de la faire communiquer au boulevard ». D’autres estimations sont faites notamment pour les fossés ainsi que des échanges de terrains  (8) .

La cession de jouissance puis la vente à M. Louis Sablayrolles de la parcelle 436
Le fermage des boues de la ville
Des immondices qui rapportent !

Le fossé qui longe « l’avenue de la rue du Four » a été cédé par fermage dans un acte datant de 1810 au Sieur Louis Sablayrolles pour l’exploitation des boues fertilisantes  (9) . Ce fossé se trouve en effet à la partie la plus basse de la ville. Il récupère ainsi toutes les eaux usées de la ville. Ce fossé n’a pas encore été complètement comblé comme la plupart des autres.

Dans l’acte passé, on limite la profondeur du fossé en « pavant » le fond, empêchant ainsi qu’il ne soit creusé démesurément et afin « que les immondices ne pussent y croupir ».
Il est bien précisé au « Sieur Sablayrolles » qu’il ne pourra prendre la vase que pour amender son jardin et en aucun cas il n’est dit pour la vendre.

À la sortie de l’avenue de la rue de l’Étoile, il existe deux autres fossés communaux exploités par Sablayrolles (partie sud-est de la parcelle 436) sans droit aucun et par pure tolérance de la mairie, démontrant ainsi que la mairie ne cherche pas tout le temps le profit (cet argument sera employé lors du procès qui aura lieu entre M. Sablayrolles et la Mairie) (10)  .

En 1837, la mairie vendra ce terrain à Sablayrolles (11)  .

Ramassage des immondices

En date du 19 février 1862, un arrêté du conseil définit et réglemente le ramassage des immondices. Seul le « fermier » (celui qui est titulaire de l’affermage donné par la mairie) ou les agents (municipaux ?) sont habilités à ramasser les immondices, fumiers, ordures pendant le jour. La nuit cela est défendu dans les rues de la ville et les boulevards. En effet certaines personnes profitaient de la nuit pour commettre des « actes de maraudages » (12) .

 

La maison d’Isidore Terson de Paleville fait obstruction et entrave la circulation au bout de la rue du Four. On va la détruire… La ligne en pointillé de la rue du Four semble être un projet d’alignement de façades non réalisé.
Actuellement cette rue fait 6,70 m de largeur et correspond bien à la largeur du plan. Ce plan-projet, montre aussi l’emplacement des remparts en cet endroit et plus particulièrement au « Bastion », qui à cette époque est le « jardin de Monsieur de Terson ». Remarquer aussi la présence de petits fossés de drainage et la présence des parapets d’un « pountil ». L’Escoussière est bien nommée (elle faisait le tour de la ville). « L’Hieïss » se développe vers l’ouest (actuelle rue de la Colombe)…

Le système d’alimentation en eau de la ville de Revel et le drainage en général. En 1 arrivée de l’eau – en 2 petits pontets dans la rue des « Affacheries » - en 3 entrée extérieure du Mairal inférieur – en 4 sortie des eaux usées de Revel (sortie du Mairal inférieur) – en 5  abreuvoir du « Fort de Gaillard (porte Notre-Dame) – en 6 retenue d’eau de la place du 11 novembre 1918 – en 7 sortie des eaux du ruisseau des « Affacheries » - en 8 abreuvoir de la porte de Castres. En rouge le tracé des fortifications. En orange les fontaines publiques ; il en existait d’autres ailleurs mais nous n’en connaissons pas les localisations exactes.

Infographie Jean-Paul Calvet – 2010

Extrait du « Plan d’alignement de la ville de Revel – 1838 – 1844 ». Cote 1 G 13 (grand classeur 1 et 2) - la parcelle 436 cotée par la lettre « J » (jardin) est très grande !
La porte de la rue du Four est ouverte, on devine les montants des portes ( ?).
La rue de l’Étoile n’accède pas encore directement au « Tour de Ville ».

Le procès entre M. Louis Sablayrolles et la mairie

La Mairie de Revel a ordonné, par arrêté, le comblement des « deux fossés » appartenant à M. Sablayrolles le 20 août 1854 dès le début de la présence de choléra à Revel. Cet arrêté sera d’ailleurs validé plus largement dans le département par le préfet qui, le 4 septembre, signe un arrêté de comblement des eaux stagnantes (voir aussi l’article dans cet ouvrage concernant « Le choléra à Revel en 1854 »).
Le propriétaire Sablayrolles en septembre déclare et insinue que la mairie a agi par intérêt pécuniaire « et que la sagesse de M. le Préfet a été trompée ».
En effet, d’après lui, les boues qui s’accumulent dans son fossé se déversent depuis le comblement diligenté par la mairie dans un autre fossé (« qui longe la route départementale n°12 »). Celui-ci appartient à la mairie, et les boues « municipales » (fertilisantes) sont vendues plus cher que les siennes (terrains mis en fermage).
Un long procès parsemé de rebondissements dure pendant plus de 10 années (voir les références bibliographiques en fin d’article qui montrent les diverses phases de ce procès …).
Le 28 décembre 1862, lors d’une réunion du Conseil municipal concernant une précédente demande du « Sr Sablayrolles » contre la Commune de Revel, (le Conseil de Préfecture ayant statué par arrêté du 26 avril 1859) on apprend que les deux parties sont renvoyées devant les tribunaux ordinaires pour déterminer l’étendue des droits de propriété et de servitude. 

Le décès de Sablayrolles met fin au procès

Le 16 juillet 1863 suite à un long procès (presque dix années), Louis Sablayrolles décède. Sa veuve Joséphine née Pech et mère de quatre enfants, reconnaît que les demandes de son mari (2000 f de dommages et intérêts demandés à la mairie) étaient exagérées. De plus, les frais de procès importants pourraient entraîner la ruine de ses quatre enfants. Elle provoque ainsi un conseil de famille, le 18 décembre 1863, sous la présidence du Juge de Paix du Canton de Revel.
Décision est prise par la mairie, en concertation avec la famille Sablayrolles, d’acheter le jardin (et fossés recomblés) formant la parcelle n°436 de la section E du plan cadastral. Celle-ci d’une superficie de 28 ares et 64 centiares est achetée pour la somme de 14 000 francs à régler aux « Mineurs Sablayrolles ».
L’argumentation pour cet achat est ainsi libellée :

« La commune se trouvera en possession d’un jardin touchant les boulevards et qui converti en place pourra en outre assainir complètement le quartier où il se trouve et par la traverse du pati relier le chemin du coude au chemin n°1 conduisant à la gare du chemin de fer. »

Un emprunt de 16 000 francs (frais de transaction en supplément compris) sera réalisé à la caisse des Dépôts et Consignations remboursable en douze annuités avec intérêt de 5 %.
L’enquête « commodo et incommodo » ayant eu lieu sans problème, le 25 septembre 1864, le Conseil municipal valide la démarche d’acquisition du terrain mettant fin à 10 années de procès.

 

Des plaintes réitérées

Lors de la séance du Conseil municipal du 14 août 1869, le conseil statue sur de nombreuses plaintes des habitants locaux concernant des inondations de quartier.
Dans ce procès-verbal est détaillé le système de l’alimentation en eau de Revel et les différents systèmes de drainage à l’intérieur de la ville.
On rappelle que « primitivement les eaux de la Montagne Noire qui jaillissent des gorges de Durfort et de Sorèze se réunissaient toutes dans la rivière du Sor ; mais après la fondation de Revel, qui a eu lieu vers 1340 (sic ! c’est 1342), un traité à prix d’argent intervint entre cette ville et Sorèze, suivant lequel une portion de ces eaux fut accordée à Revel ; les eaux concédées furent dérivées au Pont-Crouzet. Des usines et des moulins furent établis au-dessus et au-dessous de la ville ; des prairies furent créées au-dessous.(13) ».

Le 14 août 1869 sous le mandat de Get (14) on décide d’enlever la prise d’eau sur le ruisseau mairal  situé à l’entrée du Pont-Aqueduc en face du jardin Gras et servant  à l’irrigation car « depuis plusieurs années plusieurs inondations se sont produites au bas de la ville de Revel, faubourg Saint-Antoine. »

Transfert de marché – les volailles se déplacent !

L’arrêté du 27 juin 1889 par le maire P . Sarrat

  
En 1889, la population s’est prononcée pour le déplacement du marché à la volaille de toute espèce, œufs, gibier, dindons, etc.  Ce marché qui se tenait sous le couvert du couchant (donc à l’ouest) de la place centrale (il était aussi appelé … « le couvert de la Volaille » pendant un certain temps) va donc se déplacer à la place dite « Sablayrolles ».
En effet, le marché sous « las garlandas » ne présentait pas des facilités suffisantes pour la circulation, les transactions et pouvait compromettre la sécurité des personnes. De plus l’encombrement des charrettes était un gros problème (15)  .
Un arrêté est pris le 27 juin 1889. Il indique notamment que c’est à ce seul endroit qu’auront lieu les ventes ; les vendeurs et acheteurs ne pourront commencer le marché qu’à partir de 10 h et aucune transaction ne pourra se faire en dehors de ce périmètre. La circulation des chariots et charrettes est interdite sur la place. Les marchands devront se placer sur deux lignes afin de laisser un passage central (une sorte d’allée) pour les acheteurs.
C’est le 28 juillet qu’aura lieu le transfert du marché (16) .

Gestion du marché à la volaille

Les hommes sont au front, la guerre fait rage, toutefois la vie courante se déroule à Revel.

En ce début de l’année 1916, on estime que l’heure d’ouverture du marché de la volaille est trop matinale (il commence à 10 h 00) à cause de l’arrivée tardive des trains du Sud-Ouest et du Midi à 10 h 30. Le conseil fixe donc l’ouverture du marché à 11 h 00 (17) .

Une demande d’un certain M. Guiraud est faite en ce début d’année 1919 ; il est question de reporter l’heure d’ouverture du marché « comme avant la guerre » c’est-à-dire 10 h au lieu de 11 h. 
Les causes de cette demande ne sont pas explicitées dans le procès-verbal. La demande fait l’office de discussion notamment sur le risque de ne pas avoir le temps de s’approvisionner, des influences sur la hausse des prix « qui sont déjà très élevés » ; d’autres pensent que les commerçants et les restaurateurs y trouveront quelques bénéfices. Le doute étant répandu on ajourne la décision finale ; on va diligenter une enquête plus approfondie et on reporte à une date ultérieure cette question (18) .

C’est au début de l’année 1920 (le 22 février) lors de la séance du Conseil municipal qu’une réponse sera adoptée. Une pétition qui « a recueilli de nombreuses signatures » et qui demande à remettre à 10 h l’heure d’ouverture du marché de la volaille « comme il était

avant-guerre » est présentée. Dans le procès-verbal la raison est invoquée : « cette heure correspondant avec l’arrivée de deux trains un du Sud-ouest et un du Midi. »
La décision est prise, à partir du 1 mars ce nouvel horaire sera mis en place (19)  .

En fin d’année 1927, une pétition est faite par les habitants du quartier de la Patte d’Oie. Celle-ci a pour but de transférer le marché de la Volaille à la place de la Mission.
D’après de nombreux revélois ce changement aurait un effet bénéfique pour les commerçants de la rue de Dreuilhe et de la Patte d’Oie.
Un conseiller du Conseil municipal proteste contre ce projet car il pense que la place de la Mission est trop petite pour recevoir les vendeurs et acheteurs.  Par 12 voix sur 17 le marché reste à la même place (20)

Le marché à la « place de la Volaille » ancienne place Sablayrolles. Aujourd’hui l’espace est occupé par la Poste

L’aménagement de l’espace de la place

En 1745, une lettre s’adressant à M. le Maire et Officiers municipaux de Revel fait un compte rendu des devis mis en place pour la réparation de la promenade entre la porte Saint-Antoine et la porte Notre-Dame (21) . Le 14 février 1745, une délégation est venue sur les lieux pour juger des modifications qu’il y aurait lieu de faire. Un fossé sera creusé et rejoindra celui de la porte Notre-Dame. Les troncs et racines des anciens peupliers seront enlevés et on plantera des ormes « en ligne droite ayant des distances de six cannes l’un de l’autre ». On note qu’il existe « une petite porte de Toulouse » semi-enterrée par les immondices. Cette porte sera rouverte et fermée à clé afin d’éviter toute détérioration des plantations ; en effet les terrains derrière les remparts pourront être cultivés et on pourra employer l’eau des fossés pour arroser. Un bail est signé pour neuf années avec le Sieur Molles (il paiera six livres de rente à la communauté).
On note dans cette correspondance qu’un aqueduc vient de la « rue de l’Estelle » (la rue de l’Étoile) (22)  .

 Le 28 décembre 1777, une délibération « des gens des trois états de la Sénéchaussée de Toulouse » est faite et concerne « la Piboulette ».Un projet est mis en place, il s’agit de construire un chemin qui doit réunir « tous ceux qui aboutissent à ladite ville, de manière a pouvoir communiquer extérieurement des uns aux autres». 
Les 26 octobre – 23 septembre et 17 décembre 1777, l’assemblée consulaire revéloise dirigée par le premier consul « Bastoulh » pense empêcher le projet qui « produira un très mauvais effet et produira un chemin infect et incommode ... » une substitution est proposée « il s’agit de faire une étoile qui assurerait le carrefour des tracés et qui contribuerait à l’ornement des dehors de la ville. (23)   »

À la fin de la première moitié du 19e siècle, on décide d’aménager le carrefour de la place  .

 Dans les textes qui présentent le cadastre de 1840 et notamment le « Procès-verbal du tracé des alignements » on peut lire :

« 11e pour dégager la réunion du Boulevard avec le prolongement de la rue du Four, du hyès de ce nom, de celui du coude, il faudra faire une place de forme octogone rallongé ayant 43 m de longueur sur 26 m de largeur. »
« Il reste beaucoup à faire dans la partie ouest, où notamment depuis la rue de l’Étoile jusqu’à près le débouché de celle de Vauré, l’existence de vieux et faibles murs d’enceinte, forme une ruelle étroite souvent encombrée d’immondices, d’un vilain aperçu, en vicie l’air. (sic !)
Afin de faire cesser cet état de choses, il faut détruire l’ancien mur de ville, pour le rebâtir seulement sur 0m 60c de hauteur en forme de parapet.  Mais dans une position telle que la rue de l’Étoile et celle du Four, il y ait une rue de 7m50c de largeur. »
« … en retournant vers le Nord au Levant de la ville, présente des irrégularités ou des rétrécissements qu’il faut faire disparaître, tantôt par des avancements tantôt par des reculements d’après lesquels de la rue du Four à la place du Pati, il existerait une largeur de 8m20c, la place du Pati aurait une forme rectangulaire … » (24)  .

Le 24 février 1878 lors du Conseil municipal, on signale la pétition des habitants des quartiers de l’Étoile et du Four qui demandent qu’il ne soit pas planté d’arbres dans le chemin de la Colombe. Cette question est renvoyée à la Commission des chemins et promenades (25)  .

Et le carrefour du Coude …

En 1968, sous le mandat de Roger Sudre on achète 27 m2 (24 m2 dans un autre document) à la Caisse d’Épargne (au prix de 40 f le m2) pour aménager le carrefour du boulevard Denfert-Rochereau et de l’avenue du Coude (cadastrée n°34 de la section AB) :
« Le Maire attire l’attention de l’Assemblée sur le fait que la circulation des véhicules est très importante à cet endroit et qu’il est nécessaire de continuer à agrandir ce carrefour en diminuant la propriété de la Caisse d’Épargne de 27 m2. »

Déjà en date du 2 décembre 1966 (dossier n°101 du registre des délibérations du Conseil municipal) des terrains avaient été achetés à M. Fauré pour procéder à des travaux de voirie à l’emplacement de ce carrefour (26) .

Aménagement du carrefour
un octogone de 43 m x 26 m est en projet. Cf. A.M.R. -  Arrêté d’alignement de la ville de Revel – 1840
photo de droite –  d’après Google Earth.

 

 

 

Dossier sur le projet de l’école …

Dans les archives de la Mairie de Revel, nous avons retrouvé un projet de construction d’une école laïque pour garçons. Il est daté du 30 avril 1882 et est signé par l’ingénieur E. Delinière.
La date est importante et ce dossier s’inscrit parfaitement dans le cadre de la loi de Jules Ferry du 28 mars 1882.
À Revel, avec la nouvelle équipe de tendance républicaine mise en place en 1878, on ne tarde pas à faire appliquer la loi. En effet lors de la session municipale du 5 mars 1882, on délibère sur les écoles laïque et congréganiste …
Un arrêté de mise en place d’une école laïque est pris. Le nouveau maire Sarrat (Républicain) prend position et en application de la loi Jules Ferry du 28 mars 1882 sur la laïcité de l'enseignement, il expulse les Sœurs enseignantes de Saint-Vincent-de-Paul de l'école de la Providence située en face de l'église et rue de l'Étoile. Il y installe l'école communale laïque des filles avec de nouvelles institutrices issues de l'École Normale ; les bâtiments sont loués à la commune par la commission administrative de l'hôpital, propriétaire, dont le président est, d’office, le maire. Pour les religieuses enseignantes, Jean Get crée, en conformité avec la même loi, une association qui achète l'immeuble de M. de Terson, c’est la Providence située à proximité de « La Fabrique Get ».

Si les filles ont leur « école laïque » il n’en est pas de même des garçons. On décide donc de faire un projet de construction sur « la place de la Volaille ».
Il est prévu un grand bâtiment avec à l’étage des logements de fonction pour le directeur et le premier-adjoint. À l’étage on trouve une bibliothèque scolaire. Au rez-de-chaussée cinq classes sont prévues (1 classe de 30 élèves, 2 de 37 et 2 de 50 soit un total de 204 élèves). Deux autres grandes salles sont présentes sur le plan ainsi qu’un petit gymnase. 

Suite au projet présenté, une pétition est réalisée contre ce projet et surtout contre son emplacement sur cette place de la Volaille. On se rappelle encore du choléra presque trente ans avant. Ce lieu est jugé insalubre, d’ailleurs 7 conseillers ont signé la pétition. La session du Conseil municipal en date du 18 juin 1882 propose de stopper le projet à cet endroit et désigne une commission pour trouver un autre endroit (27) .

En 1884, toujours en application de cette loi, Paul Sarrat prie les Frères des Écoles chrétiennes de quitter l'école de la Barque (qui appartient à la commune) où il ouvre l’école communale laïque de garçons ; Jean Get se charge alors d'installer les Frères (dont une partie de la population réclame le maintien à Revel) route de Toulouse et sur la Promenade (allées Charles de Gaulle).

 

1882 – la page de garde du projet d’école laïque pour garçons

 

 

       

Le projet implanté dans le grand plan de la ville de Revel

1882 – le projet d’école laïque pour garçons. Rez-de-Chaussée et Premier étage.

1882 – le projet d’école laïque pour garçons. La façade principale qui devait être orientée vers le boulevard.

    

À la place de la Poste nous aurions pu avoir l’école !

La poste aux lettres – vers une nouvelle poste – les démarches, les pressions !

Le 31 août 1924, M. le Maire est allé à Paris et il a vu le Sous-secrétaire d’État qui est bien disposé pour donner satisfaction à la ville de Revel (cela concerne la mise en place d’une nouvelle poste). Mais les crédits actuels ne permettent pas de donner satisfaction immédiate. Dans cette attente, il propose de transférer la poste dans la rue du Temple (28) .

Le 16 novembre 1924, d’après les renseignements officiels que le maire a pu se procurer au ministère, on peut espérer que le bureau des postes de Revel pourra enfin devenir un « bureau à service complet » dans le courant de l’année 1925.

En juillet 1925, un classement supérieur du bureau de postes de Revel est demandé car d’autres postes du département moins actifs ont déjà ce classement supérieur.
Une demande sera faite à M. le Ministre des P.T.T. pour élever la classe du bureau de postes de Revel.
Des éléments objectifs sont mis en avant pour créditer cette demande ; en effet pour le 1er semestre 1925 on a eu 16 millions de mouvements de fonds et pour l’année 35 millions. Il y a 45 abonnés au téléphone sans compter les demandes nouvelles (29).

Les dysfonctionnements
de la poste de Revel (1925 - 1926)

Les commerçants et industriels sont victimes du non reclassement de la poste de Revel.
« Tous les jours sans exception vers 11 h 30 et 17 h 30 le bureau de postes est envahi par le public. Un seul guichet est ouvert et il est impossible d’avoir terminé aux heures de fermeture.
Ceux qui n’ont pu être prêts avant midi et 18 h sont contraints à renvoyer au lendemain. Pour le téléphone il y a 20 nouveaux abonnés depuis un an ce qui porte leur nombre à 60. On peut prévoir 20 de plus au premier jour. Le trafic augmente sans cesse, le mouvement des fonds a dépassé les 35 000 000 en 1925, les employés sont surmenés et le public bougonne contre eux … »
« Il est indispensable que le bureau soit ouvert au public du matin au soir et que le personnel soit augmenté car il ne peut suffire ».
Depuis longtemps le classement en 3ème classe est en effet demandé par la municipalité. Les précédentes actions n’ont pas abouti tout simplement parce que le « reclassement général des bureaux se faisait tous les cinq ans ». Les derniers ont eu lieu en 1920 et 1925. Le Conseil municipal décide donc de transmettre une réclamation au Sous-secrétaire d’État et au Directeur Régional des Postes. À l’unanimité le Conseil décide aussi « de saisir l’administration supérieure en priant M. le Préfet d’user de toute son autorité » (30)  .

Les deux guichets ne sont pas ouverts au public (1926), un seul fonctionne provoquant de l’attente. Seule la pression des clients auprès du receveur des Postes permet parfois cette deuxième ouverture (31) .

Les locaux sont vétustes, mal situés et il manque de la place. Une nouvelle installation s’impose !

Une nouvelle poste – cela se précise !

Le 18 avril 1942 une délibération du Conseil s’engageait à participer pour 20% à la construction alors projetée (terrain compris).

Sept années plus tard, sous la Présidence de Roger Sudre, le Conseil municipal se réunit le 11 octobre 1949 .
À l’ordre du jour on commente la lettre reçue en date du 24 septembre 1949 de monsieur le Directeur Régional des Postes qui « laisse espérer que la question de la construction d’un Hôtel des Postes pourra être réglée de façon favorable pour la ville. »
L’engagement de 1942 ne tient plus car les prix de la construction ont fortement augmenté dans une proportion bien plus grande que le budget des recettes de la ville.
La ville est endettée notamment par les nombreux bâtiments communaux à entretenir et tout particulièrement le collège. L’aménagement de la voirie du centre-ville, la mise en place de W.C. publics, les projets d’agrandissement des écoles (le baby-boom !), le système d’adduction d’eau qui est insuffisant, l’électrification ont aussi été générateurs de frais importants. Dans le procès de délibération il est aussi noté que Revel a le privilège non enviable (au même titre que Toulouse) d’être la seule ville du département dotée d’un fonds de chômage. En effet l’industrie du meuble et les commerces locaux sont très touchés par la crise économique. Enfin, il faut citer le dossier pour l’assainissement de la ville (réseau d’égouts) qui est à l’étude au service de l’Urbanisme.
Les éléments prouvent bien de façon irréfutable que la ville ne peut plus faire face à des frais complémentaires et doit limiter son concours pour le projet de construction. Dans une lettre adressée au Directeur Régional des Postes, ces éléments sont pris en compte ; la ville ne pourra offrir à l’administration des Postes qu’un terrain bien placé et les « avantages accessoires d’usage».
Les résultats de la délibération sont :
1. La ville de Revel offre à l’administration des Postes un terrain en vue de la construction d’un Hôtel des Postes.
2. Elle accorde les avantages accessoires d’usage.
3. En raison de la situation financière, la participation de la commune se limite à la cession gratuite de l’emplacement nécessaire.

Le 21 mai 1951, Roger Sudre donne au Conseil lecture de la lettre du Préfet en date du 18 mai donnant aval à la signature d’une convention concernant la cession gratuite des terrains et des « avantages accessoires »  (32).

La nouvelle poste est construite sur la place Sablayrolles

L'administration des Postes va construire durant l’année 1952 un Hôtel des Postes sur le terrain donné par la commune. Ce terrain c’est l’ancien marché de la volaille, juste en face de la Caisse d'Épargne.
Après trente années de service postal dans la rue Notre-Dame (actuelle Banque Courtois), la poste déménage le 31 janvier 1953 dans ses nouveaux locaux.

La place du 11 novembre 1918

L’ancien jardin de la parcelle 436 est converti en Hôtel des Postes. Le jardin d’agrément situé autour est entretenu par les services municipaux. Le reste de la place sert de parking. De nombreux cars viendront s’y garer.

Jardins de la Poste

Le 30 décembre 1960, M. Roger Sudre maire de la ville lors du Conseil municipal, informe le Conseil que de nombreux témoignages de satisfaction sur la tenue du jardin de la Poste lui sont signifiés (33)  .
Il propose de gratifier par une prime le jardinier M.  Jean Vidal. « Le Directeur des pépinières de la Flambelle à qui est due la conception du délicieux jardin de la Poste, a lui-même félicité le jardinier de la ville pour son zèle et son incontestable compétence. ».
« Les nombreux touristes qui admirent au passage le splendide petit jardin de la poste ne manquent pas de le complimenter pour l’excellence de son travail. »  .
 



SOURCES

Références concernant le dossier et le procès entre la Mairie de Revel et M. Louis Sablayrolles (documents cités dans les A.M.R.)

- acte du 24 avril 1810 et enregistrement de la vente du 22 mai 1810
- acte du 2 novembre 1835 passé chez M. Durand notaire
- échange et copie de l’acte du 18 mai 1837 – vente à Sablayrolles « des fossés »
- acte du 14 janvier 1846 – plan annexé
- arrêté de M. le Maire du 20 août 1854
- citation du 26 avril 1855
- arrêté du Conseil de Préfecture du 30 avril 1855
- 26 mai 1855 – M. Bonnet huissier est diligenté par M. Sablayrolles s’estimant « froissé dans ses intérêts »
Copie de jugement du 4 avril 1857 et notification
- copie de l’arrêté de M. le Préfet du 10 mars 1858 qui élève le conflit
- arrêté du Conseil d’État du 13 juin 1858
- déclaration faite le 30 juillet 1858 par MM. Francillon, Colombier, Chabbal et Daniel portant achat « de fumier »
- 31 juillet 1858  - même achat pour M. de Terson
- délibération du Conseil municipal du 13 février 1859 n°250
- copie de l’arrêté du Conseil de Préfecture du 26 avril 1859
- pétition de Sablayrolles du 6 juin 1859
- délibération du Conseil municipal du 14 août 1859 n°278
- requête présentée à MM. les Conseillers d’État du 16 août 1859
- copie du jugement pour la commune et Sablayrolles du 25 janvier 1862
- lettre de M. Delmas du 1er février 1862
- mémoire de M. Chauvreau du 12 avril 1862.

A.M.R. (Archives Municipales de Revel)

- cote 1 D 4 bis
- cote 1 D 14 dossier 250 rejet de l’indemnité de Sablayrolles voir folios 114 et 115 - dossier 71 rejet de la demande – folios 34 et 35 rappel de l’acte du 22 mai 1810 puis suite pages 117, 131, 134 et 135.
- cote 1 D 15 – registre des délibérations du Conseil municipal. folios 65 du 25 septembre 1864 et 71 du 14 mai 1865, concerne l’affaire Sablayrolles : folio 29 dossier 61, folio 40 dossier 81,  folio 47 - dossier 95, folio 65 - dossier 133, folio 71 - dossier 153, folio 111 - dossier 250, folio 125 - dossier 285.
- cote 1 D 16 mise en place école laïque
Voir aussi délib. n° 792 – folios 237 et 238.
- cote 1 D 18  - 1916 à 1924 – problème d’heures d’ouverture du Marché à la Volaille. Voir folio136 du 20 février 1916, folio 196  du 23 février 1919, folio 121 du 22 février 1920,  folio 319 du 31 août 1924, folio 323 du 16 novembre 1924, folio 344 (concerne la lampe rue du Coude et place de la Volaille le 12 juillet 1925), folio 367 du 13 juin 1926, folio 363, folio 397 du 18 décembre 1927.
- cote 1 D 19 bis (1927 – 1937) – registre des délibérations du Conseil municipal – 18 décembre 1927 – dossier n°42 folio 21 (marché de la volaille) et 18 février 1835 (emplacement des cars).
- cote 1 D 20 (registre des délibérations des Conseils municipaux) - séance du 11 octobre 1949 (n°141) et du 21 mai 1951 (n°184) - concerne l’arrêté de construction de l’Hôtel des Postes et mise à disposition des terrains par la mairie.
- cote 1 D 21 (février 1961) concerne le jardin de la poste
- cote  2 D 4  - arrêté de déplacement du marché de la volaille à la place Sablayrolles 27 juin 1883 effectif en date du 28 juillet 1883. Concerne aussi le ramassage de fumier en date du 19 février 1862 et l’interdiction la nuit (risque de maraudage).
- 4 D 16 - délib 3034 du 20 août 1854 – au sous-préfet. notification par le Sieur Déjean garde champêtre à M. Sablayrolles de l’arrêté de comblement du fossé « infect ».
- 4 D 16 - délib 3035 du 20 août 1854 pour M. Déjean Commissaire de police à Revel idem que précédent.
- 1 O 5 - dossier particulier concernant l’affaire Sablayrolles
- cote 1 G 13 (cadastre).

A.D.H.G. (Archives Départementales de la Haute-Garonne)

- 2 E 640 - 1745-1789.   Plans, correspondances, instructions relatifs à l’organisation des promenades.

Sources bibliographiques

- « Histoire de la poste de Revel. Messagers, porteurs, directeurs et facteurs, receveurs et receveuses » par   Constant Bouérat - Jean Hébrard - Émile Mons. Les Cahiers de l’Histoire numéro 7 – 2001  - publication de la Société d’Histoire de Revel Saint-Ferréol

- « Recueil des Usages Locaux du Canton de Revel » par M. Louis Thomas (juge de paix du Canton de Revel) – 1903 – Revel Imprimerie Armand Lapeyre rue de Castres, Revel, 120 pages (noter l’erreur dans ce texte concernant la date – il s’agit bien de l’année 1883 et non 1889 comme cela est marqué !).

 

NOTES


1 -. La ville depuis 1775 n’est plus considérée comme une place de guerre (cf. lettre du « 30 may 1775 » A.D.H.G.)

2 -. Ce vallon, que l’on peut suivre grâce aux courbes de niveau mais aussi avec la carte géologique locale, était l’ancien lit de la rivière Sor avant son déplacement naturel durant les temps géologiques vers le nord (plusieurs millions d’années).

3 -. Depuis une vingtaine d’années ces problèmes récurrents ont été solutionnés par la mise en place de drains d’évacuation à plus grand calibre notamment près du « Rond-Point » (« à la Patte d’Oie »).

4 -. Par exemple des convois militaires qui sont bloqués ou des cavaliers qui manquent de se noyer !

5 -. Cf. A.M.R. dossier Sablayrolles cote 1 O 5


6 -.   Cf. A.M.R.  « de la porte joyeuse à la porte Notre-Dame » ….

7 -. Cf. « Les remparts et la présence militaire dans la bastide de Revel » par Jean-Paul Calvet. Les Cahiers de l’Histoire de Revel n° 16 – janvier 2011 pp. 64 – 65 avec plan.

8 -. A.M.R. cote 1 D 4 bis .

9 -. Les boues de la ville sont données par fermage et adjudication aux enchères publiques par période de trois ans conformément à la loi. Le prix du fermage était en 1854 de 2000 francs par an.
En trente années, 50 propriétaires par association de 5 ou 6 à la fois ont tour à tour acheté cette vase par mètres cubes à un tombelier qui est chargé de leur ramassage.

10 -. D’autres fossés longeant cette R.D. 12 n’appartiennent pas à la mairie mais sont gérés par le département. De 1854 jusqu’en 1858 c’est aussi M. Sablayrolles qui en extrayait la vase. Voir aussi l’ouvrage de Bénarès « Une bastide Royale … » page 124

11 -. La plupart des terrains ainsi inutilisés sur le périmètre de la ville (les anciens fossés) seront vendus dès le début du 19e siècle. D’autres seront aménagés en parkings ou places pour le (les) foirail (s).

12 -. Cote A.M.R. - 2 D 4.

13 -. « Ces renseignements sont puisés » - dit le rapport – « dans une délibération du Conseil Municipal du 21 mars 1821 sur le rapport de M. Marc Antoine Durand notaire à l’occasion d’une pétition formée par plusieurs riverains du Sor». 

14 -. Cf.  A.M.R. 1 D 15 (folio163).

15 -. Cf. A.M.R. 2 D 4 suite à l’arrêté municipal du 16 mars 1887 (délibération n° 49 - voir la séance du Conseil municipal du 20 mars 1887 : problème de charrettes et voitures sous les galeries et la place du Beffroi.
« Considérant que le marché actuel et par suite de l’encombrement des charrettes et du public ne présente pas des facilités suffisantes pour la circulation et les transactions et peut même compromettre la sécurité des passants. »

16 -. Cf. Actes de délibérations des Conseils municipaux – 2 D 4  A.M.R. et  « Recueil des Usages Locaux du Canton de Revel » par M. Louis Thomas (juge de paix du Canton de Revel) – 1903 – Revel Imprimerie Armand Lapeyre rue de Castres , Revel, 120 pages (voir page 117 et 118 – « Arrêté concernant la tenue du marché de la volaille de toute espèce, œufs, gibier, dindons, etc. »).

17 -. Cf. A.M.R. cote 1 D 18 folio 136 du 20 février 1916. Concerne « les délibérations du Conseil municipal du 12 mai 1912 au 29 juillet 1932 ».

18 -. Cf. A.M.R. cote 1 D 18 folio 196 du 23 février 1919. Concerne « les délibérations du Conseil Municipal du 12 mai 1912 au 29 juillet 1932 ».

19 -. Cf. A.M.R. cote 1 D 18 folio 221 du 22 février 1920. Concerne « les délibérations du Conseil Municipal du 12 mai 1912 au 29 juillet 1932 ».

20 -. Cf. A.M.R. cote 1 D 18 folio 397 du 15 décembre 1927. Concerne « les délibérations du Conseil Municipal du 12 mai 1912 au 29 juillet 1932 ».

21 -. Les travaux seront adjugés au « sur-disant » le Sieur Estienne Molles seigneur de Puiredon.  Cote A.D.H.G. 2 E 640.

22 -. Vers 1980 environ, des travaux en profondeur au fond de la rue de l’Étoile (extrémité sud-est , carrefour des Escoussières près du boulevard Carnot) avaient révélé à environ 1,50 m de profondeur une voûte en brique bien construite à la dimension d’un homme – (témoin direct J-P. Calvet).

23 -. Cote A.D.H.G. 2 E 640.

24 -. Cf. Plan cadastral 1840 - 1 G 13 - A.M.R. cote 1 G 13 (tiré du Procès-verbal du tracé des alignements).

25 -. Cf. A.M.R.  cote 1 D 16 du 24 février 1878 :

26 -. Cf. Actes de délibérations des Conseils municipaux – 2 D   A.M.R. dossier n° 226 achat angle Caisse Épargne du 11 juin 1968.

27 -. Cf. Actes de délibérations des Conseils municipaux – 1 D 16  -Session municipale du 18 juin 1882 – folio 238 – pétition contre l’emplacement de l’école à la place Sablayrolles à cause de l’insalubrité des lieux.

28 -. Cf. A.M.R. cote 1 D 18 folio 319 du 31 août 1924. Concerne « les délibérations du Conseil Municipal du 12 mai 1912 au 29 juillet 1932 ».

29 -. Cf. A.M.R. cote 1 D 18 folio 344 du 12 juillet 1925. Concerne « les délibérations du Conseil Municipal du 12 mai 1912 au 29 juillet 1932 ».

30 -. Cf. A.M.R. cote 1 D 18 folio 363 et 364 du 1er février 1926. Concerne « les délibérations du Conseil Municipal du 12 mai 1912 au 29 juillet 1932 ».

31 -. Cf. A.M.R. cote 1 D 18 folio 367 du 13 juin 1926. Concerne « les délibérations du Conseil Municipal du 12 mai 1912 au 29 juillet 1932 ».

32 -.  A.M.R. cote 1 D 20  pour les P.V. de délibérations du 11 octobre 1949 (dossier 141) et du 21 mai 1951 (dossier n° 184).

33 -. Cf. Actes de délibération des séances du Conseil municipal. Archives municipales de Revel- A.M.R. - 1 D 21 du mois de février 1961.

 

 

 

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