SAINT-FERRÉOL
Dans les premiers contreforts de la Montagne Noire, se trouve la retenue d'eau du Canal du Midi, connue sous le nom de lac de Saint-Ferréol.
C'est un lieu touristique très fréquenté qui fait partie de la commune de Revel dont il est distant de 3 km environ.
En 1954, il s'est avéré nécessaire d'y bâtir une chapelle en vue d'assurer le service religieux pour les résidents et les estivants.
Le projet retenu fut celui de Monsieur BOUDAL, architecte.
Il s'agit d'une modeste construction sur un terrain qui fut offert, et les fonds utilisés provenaient uniquement de dons.
Cette chapelle est placée sous le vocable de saint Ferréol, dont le culte s'est répandu au IVe siècle. La tradition orale parle d'une ancienne chapelle du même nom qui aurait existé et aurait donné son nom au site. Mais, nulle part, on ne trouve mention de cet édifice.
BIBLIOGRAPHIE
Saint-FerrEol
ACAS
Malary (S.), 62.
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Autrefois Bauré (Baouré)
HISTORIQUE
Le hameau de Vauré se situe à la périphérie nord-ouest de la ville de Revel dont il fait partie aujourd'hui. La première mention de ce lieu date de 1033dans le serment d'allégeance aux fils d'ATON II, vicomte d'Albi et de Nîmes.
A l'avènement d'ALPHONSE DE POITIERS en 1249, les consuls de Vauré prêtent serment, ainsi qu'en 1271,au roi de France à qui revient le comté de Toulouse.
Vauré figure dans la liste des petits prieurés fondés au XIIe siècle par les moines de Soréze.
La paroisse de Vauré est citée en 1318 par le pape jean XXII, à la création du diocèse de Lavaur auquel elle est rattachée. À la création de la bastide de Revel en 1342, Saint-Saturnin-de - Vauré est église-mère de la nouvelle paroisse, ainsi que de Garrevagues. On sait que les consuls de Revel obtinrent, très vite du légat du pape que Revel soit église principale et Vauré, sa succursale. On la retrouve citée en 1385 dans le compte de la levée d'un décime* pour le même diocèse. Le 20 pluviôse de l'an II, la paroisse présente une motion pour devenir autonome et posséder un desservant. Inversement, le 18 mars 1821 elle est à nouveau érigée en annexe de Revel, mais possède un résident.
Dans les archives administratives relatives aux Cultes pendant la période concordataire, on peut lire que :
Le maître-autel est en pierre d'Arles ;dans le collatéral l'autel en marbre multicolore a été offert par le maire de Revel; il y a quatre cloches en bronze argentin qui donnent l'accord parfait : do, mi, sol, do et qui 140, 120, 95 et 70 kg.
Elles ont été offertes par LÉON BADIN, le père du curé en 1906 ;
que l'église est située dans un jardin anglais clos par une grille. »
On ignore comment l'église de Vauré a traversé les aléas des siècles. Mais, à la moitié du XXe siècle, elle était dans un état de vétusté tel qu'il importait de faire de grands travaux pour éviter des accidents... et sa ruine totale. Mais on ne put surseoir à sa démolition pour reconstruire une édifice entièrement renouvelé en 1966.
L'ancienne église était de forme rectangulaire prolongée par une abside semi-circulaire. Des chapelles latérales étaient bâties en appentis. Un petit clocher hexagonal était engagé dans le mur occidental. Il s'élevait sur deux étages et des baies en plein cintre*, avec abat-son, avaient été ouvertes. Au-dessus, une flèche s'élevait surmontée d'une croix.
À l'intérieur une nef unique de trois travées était flanquée de chapelles latérales. Les voûtes de chaque travée étaient quadripartites, faites de lambris plâtrés. Les ogives descendaient en fuseaux sur des pilastres, alors que les doubleaux* retombaient sur des colonnes circulaires engagées dans les mêmes pilastres.
L'église pouvait contenir 300 ou 400 fidèles.
Le projet de la nouvelle construction qui fut réalisé par ED. WEILER rompait résolument avec l'ancienne église.
DESCRIPTION
EXTÉRIEUR
C 'est un édifice bas,
réalisé en ciment et poutres qui surprend par son plan, son élévation
triangulaire : le plan au sol représente un triangle isocèle,
le chevet étant
situé à la pointe Est.
Au-dessus du porche d'entrée, le toit est construit en avancée et un clocheton pyramidal est appuyé sur la façade d'une part et un fort montant de bois d'autre part.
Un petit campanile, construit en hors d'œuvre, est fait de deux parois de ciment et deux parois de rondins. Il abrite deux cloches.
Des portes d'entrée latérales ont été aménagées pour les fidèles handicapés. L'église est située dans un enclos de lauriers et, dans cet espace, se trouvent une croix de Mission de 1858, et une statue de la Vierge datée de 1900. Le cimetière est resté contigu à l'enclos.
Cadastre de 1831 : plan de l’ancienne église démolie aux alentours de 1960
L’église de Vauré : une architecture très moderne (construction de 1966)
INTÉRIEUR
Photographies de l’ancienne église de Vauré aujourd’hui détruite
L'église actuelle a été prévue pour recevoir cent quarante à cent cinquante personnes. On retrouve la forme triangulaire dont l'extrémité est a été tronquée pour limiter le chœur et créer une sacristie.
En entrant, à gauche, dans une exèdre*, se trouve le bénitier.
À chaque extrémité, l'angle est occupé à gauche par les fonts baptismaux, à droite par le confessionnal.
L'église est couverte d'une charpente apparente, articulée en deux pentes, de part et d'autre d'une grande poutre.
L'éclairage se fait par les fenêtres triangulaires dont les vitraux portent également des triangles dans leur dessin.
BIBLIOGRAPHIE
ACAS
ADHG, V29
Collado (V.), Condensé, 8.
Malary (S.), 97.
Pineda (J.), 100.