GROTTE DU CALEL : LE RESEAU BALAYE
• Les diverses explorations menées au cours des ages aussi bien historiques que contemporains, n'ont pas donné encore tous les résultats auxquels nous pourrions nous attendre de la part d'une cavité aussi fréquentée. Il se trouve que lors de la reprise d'exploration d'endroits déjà "connus", de nouvelles découvertes sont réalisées régulièrement .
C'est ainsi qu'en reprenant des escalades dans les voûtes du réseau Vidal/Julia au cours de l'été 1992, un réseau proche de la surface a donné de nouvelles traces sur la présence de nos ancêtres dans ces lieux obscurs.
Après une escalade réalisée sur une des grandes coulées du réseau, escalade faite au moyen de broches plantées dans la calcite, le sommet de la coulée est atteint et nous livre le départ d'un porche magnifique quelque quatre mètres au dessus de nous. Pour escalader ces derniers mètres, point n'est besoin de matériel. Nos prédécesseurs du moyen age y ont pourvoyés en nous "sculptant" un passage dans le rideau de concrétions tombant du porche. C'est donc dans les pas de nos aïeux que la poursuite de l'exploration se fait.
• Sur place la découverte de nombreuses traces d'exploitation des filons ferrugineux sont flagrantes. De la concrétion cassée pour laisser un passage, mais juste ce qu'il faut sans vandalisme inutile.
• De nombreuses traces de mouchages de torches avant les passages difficiles afin de raviver les torches fumeuses sont nettement visible, et bien évidemment, des sondages pour la recherche des filons ferrugineux. Un front de taille bien découpé nous montre le travail de fourmi réalisé à cet endroit.
• Pour agrémenter le site, la proximité de la surface a permis un concrétionnement assez prodigue dans tous les tons de la calcite du blanc pur au marron le plus sale.
• La présence d'une grande quantité d'os pris
dans les éboulis d'une cheminée, indique le
passage naturel vers la surface qui a piégé les animaux à une époque ou un aven devait s'ouvrir sur le plateau du Causse de Sorèze.
• Les restes de différents prédateurs (renard selon
toute vraisemblance) laissent supposer l'existence dans un temps encore proche d'un accès venant de la surface, accès bouché à l'heure actuelle.
Cette découverte est de moindre importance au niveau du développement mais riche par la découverte de trois tessons de poteries différentes. Cela nous prouve s'il le fallait encore que le Calel est loin d'avoir livré tous ses secrets et que le temps du mot fin sur les recherches tant spéléologiques qu' historiques est loin d'être arrivé.
Il paraissait naturel de de baptiser ce nouveau réseau de la grotte du Calel du nom d'une des figures qui marqua par sa présence le milieu spéléologique des monts du Sorèzois.
Il fut de nombreuses années durant, le moteur essentiel qui soudera les volontés de personnes venues d'horizons divers.