Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                              LES  CAHIERS DE L’ HISTOIRE

 

HOPITAL ROQUEFORT REVEL
Jean-Joseph Roquefort bienfaiteur de Revel   


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Le 15 mars 1860 décédait à Revel Jean-Joseph Roquefort.

 

 Né à Revel en 1780 d'une riche famille de négociants, il avait fait ses études au Collège royal de Soréze. En 1815 il avait été désigné comme député par Louis duc d'Angoulême, lorsque celui-ci vint en visite officielle à Revel.
 En 1821, il hérite de sa mère, une fortune estimée à 800 000 francs. Elu maire à trois reprises en 1819-1821, en 1832-1835 et 1840-1848, commandant de la garde nationale de Revel, fait chevalier de la Légion d'honneur par Louis Philippe, conseiller général, vice président de la commission administrative de l'Hospice et du Bureau de Bienfaisance, il était une des notabilités les plus importantes et les plus riches du pays.
J.J. Roquefort, sans héritier direct, laissait à sa mort une fortune considérable de plus de trois millions, en valeurs, argent et métairies, à partager conformément à ses volontés testamentaires, pour deux tiers à l'Hospice et pour un tiers au Bureau de Bienfaisance, à charge d'acquitter tous les legs et donations prévus dans le testament en faveur des parents, des serviteurs et des amis.
Ce testament qui paraissait déposséder la nièce du défunt..., fut contesté, mais il n'y eut pas de procès, car il était parfaitement régulier, et d'ailleurs ces donations aux parents, domestiques et amis approchaient le million.
 Après avoir satisfait à ces obligations, il restait une somme de 1 872 000 francs à répartir en deux tiers pour l'Hospice et un tiers pour le Bureau de Bienfaisance.

 

 


Dans la part de l'Hospice se trouvaient sept métairies.
Les Cinq-cantons (ou Cinq-coins)
Les Maziers (route de Castres)
En Teste (Saint-Ferréol)
Bel Air  (La Garrigole)
En Blanc (Moulin du Roi)

En Combet (route de Toulouse)

En Carette(-id-)
La construction de l'Hospice ne commença qu'en 1869 et dura cinq ans.
     

 

 

 

 

L'anciennE Ecole des filles
 

       Les travaux ont commencé. L'ancienne école des filles va devenir une maison d'accueil pour personnes âgées dépendantes (Mapad).

       Devant les murs éventrés, on ne peut s'empêcher d'évoquer le passé. Cela a pu se faire grâce aux travaux de Jean Hébrard.

 

       Le 28 février 1788, à cause de la promesse d'un don en argent les administrateurs du Bureau des Pauvres décident de créer un hôpital. Beaucoup de difficultés empêchent de réaliser ce projet.

       Durant toutes ces années, les bénévoles dames de charité soignent les malades pauvres dans des conditions matérielles misérables.

       Novembre 1813, Jeanne Izar achète une grande maison en face de l'église et deux soeurs Jeanne Marie et Marguerite Barthès donnent une maison située rue de l'Etoile. L'hospice est créé.

       Petit à petit, grâce à des dons, l'hospice s'agrandit, devient un bâtiment rectangulaire de trente deux mètres en façade, sur la rue Notre-Dame, vis-à-vis de l'église et trente-six mètres en profondeur, entre la rue de l'Etoile et la place de Mission, soit environ 1100 m2.

        Là, les Dames de charité soignent des vieillards, des infirmes et assistent environ deux cents familles en ville.

        En 1835, la Commission Administrative décide de faire appel aux soeurs de la charité de Saint-Vincent de Paul.

       Celles-ci arrivent le 28 mars 1836. Elles doivent s'occuper de l'hôpital et des soins à donner à domicile, aux pauvres. Elles devront en outre faire une classe où seront admises gratuitement toutes les filles pauvres de la ville.

Jean-Joseph Roquefort, ancien maire, vice-président de la commission de l'hospice, meurt en 1860. II a légué la plus grande partie de ses biens à l'hospice et au bureau de bienfaisance.

        En 1869 commença la construction de l'hospice actuel, hospice Roquefort qui fut terminé en 1874. Les soeurs hospitalières déménagèrent avec leurs malades, leurs vieillards, les orphelins.

Les religieuses enseignantes resteront encore quelques années rue de l'Etoile, mais en 1882, les conflits nés des lois sur la laïcisation de l'enseignement primaire, les obligeront à quitter ces locaux.

         Elles s'installeront à l'ancien hôtel de Terson (la Providence).

La commune loua l'ancien hospice pour y établir l'école communale des filles.

Le bâtiment, pour ainsi dire inoccupé depuis la création du groupe scolaire Roger Sudre, va, à nouveau, abriter des gens faibles et parfois démunis.

 

(article de Thérèse Salvy sur le bulletin « En Famille – mars 1997 » )

 

L'HOPITAL DE Revel, DES ORIGINES A NOS JOURS
 

Ce texte a pu être rédigé grâce aux recherches effectuées par Jean Hébrard, ancien président de la Société d’ Histoire de Revel.

 

    Dès sa fondation en 1342, selon l'article 23 de la Charte, Revel a possédé deux établissements hospitaliers sur l'emplacement de l'actuel Padouvenc Notre Dame : une maladrerie pour les lépreux et un hôpital pour les malades sous l'invocation de Saint-Jacques.

 

    Les bâtiments, qui devaient être modestes, disparaissent au cours des âges mais l'administration des œuvres de charité a subsisté jusqu'à nos jours ; elle assurait à domicile l'assistance des déshérités, des veuves et des orphelins, des infirmes, soit par distribution de pain et de viande, soit par une allocation en argent ; elle prit des noms divers : Bureau des Pauvres, Bureau de Charité, Bureau de Bienfaisance, Bureau d'Aide Sociale.

 

    En 1788, les administrateurs du Bureau sont appelés à délibérer sur la création d'un hôpital.

Faute de ressources suffisantes, de locaux convenables, soit en raison des événements, les divers projets envisagés ne peuvent être réalisés malgré les donations, legs et souscriptions.
 

    Jeanne Izar, veuve Bessières, secondée par ses amies et sa fille Sophie, consacrait depuis longtemps sa vie à l'assistance des malheureux. Elle achète une maison en face de l'église et y fait aménager deux pièces pour les malades.

 

Au fond l'ancien Hôpital en avant le rajout du bâtiment ultérieur

 

 

 

    En 1813, elle fait don de cette maison au Bureau des Pauvres et remet un legs de 1 400 francs pour les travaux ; Madame veuve Bessières peut être considérée comme la première fondatrice de l'hôpital.

    Viennent s'ajouter de nombreuses et importantes donations en argent, en bâtiments ou en terres permettant l'extension de l'établissement et son fonctionnement.
 

    Ainsi, en 1827, l'hospice possède un tènement parfaitement rectangulaire de 32 mètres en façade sur la rue Notre Dame, vis à vis de l'église et 36 mètres en profondeur entre la rue de l'Etoile et l'esplanade, soit environ 1 100 m2.
 

    En 1836, la commission administrative décide de faire appel aux sœurs de Saint-Vincent de Paul pour assurer des fonctions à la fois hospitalières et d'enseignement aux jeunes filles pauvres.

    Malgré la réalisation d'importants travaux d'aménagement, la commission administrative juge le bâtiment trop petit mais, faute d'argent, ne trouve pas de solution satisfaisante.
 

    Jean-Joseph Roquefort était en 1850 vice-président de cette commission. Chevalier de la Légion d'Honneur, ancien maire de Revel, ancien commandant de la Garde Nationale de la ville, ancien membre du Conseil d'Arrondissement de Villefranche, membre du Conseil Général de la Haute-Garonne, Jean-Joseph Roquefort rédige son testament en 1850 et institue pour héritiers universels l'hospice et le Bureau de Bienfaisance.

    Il laisse à ces institutions une grande partie de sa fortune, soit deux millions or, somme considérable à l'époque.

    Il meurt en 1860.

 

                     

Tableau de Mme Bessière          Jean Joseph Roquefort

 

 

    C'est en 1869 que l'on commence la construction de l'hospice actuel dont les travaux ne furent terminés qu'en 1874.

 

    Cette réalisation imposante répondait certainement au vœu de Jean-Joseph Roquefort.

    L'hôpital-hospice qui porte le nom de son bienfaiteur occupe environ 14 000 m2. Le bâtiment principal élevé sur trois niveaux à la forme d'un U renversé dont la base est occupée par une chapelle et des dégagements.

    Les sœurs hospitalières s'installent dans le nouvel hôpital et les sœurs enseignantes resteront encore quelques années rue de l'Etoile mais, en 1882, les conflits nés des lois sur la laïcisation de l'enseignement primaire les obligeront à quitter ces locaux ; elles s'installèrent à l'ancien hôtel de Terson.

 

    En 1888, la commune de Revel loue à l'hôpital le bâtiment situé en face de l'église pour y établir l'école communale des filles. Le nouvel hôpital est construit en 1981 et relié à l'hospice qui devient alors maison de retraite.

 

 

 

    Le grand tournant de l'histoire actuelle de l'hôpital débute avec les travaux de construction d'un bâtiment neuf et de rénovation d'un bâtiment ancien.

    Ces travaux commenceront le 22 février 1980 grâce à une subvention de l'état, un prêt sans intérêt de la Caisse Régionale d’ Assurance Maladie (CRAM) et un emprunt auprès de la Caisse d'Epargne de Revel.

 

    Après trois années de travaux, le bâtiment neuf d'une architecture résolument moderne et d'une grande fonctionnalité est inauguré solennellement en présence du Ministre de la Santé Monsieur Jack Ralitte  le 23 janvier 1982.

 

    Deux ans plus tard, l'ancien bâtiment est rajeuni par les travaux de réfection et est mis en service (les salles communes sont converties en chambre à 1 - 2 et 3 lits.

La rénovation complète de la buanderie est faite en 1985.

 

    En 1998, une MAPAD ( Maison d'Accueil pour Personnes Agées Dépendantes) est ouverte après rénovation de l'ancienne école des filles (ancien hôpital du XIX° siècle).

 

 

 

 

HOPITAL-HOSPICE  DE Revel
LES GRANDES DATES - 1688-1971

 

    L'Hospice de Revel ou plutôt le Bureau des Pauvres a été fondé en 1698 par lettres patentes de Louis XIV et enregistré au Parlement le 8 Juin 1699.

    Mais le projet de l'établissement ne date que de 1806.

 

    Cependant le Bureau des Pauvres fonctionnait avec les dons et legs consignés dans les registres conservés à l'Hôpital actuel.

    Le Bureau était présidé par le premier officier municipal, le curé de Revel, un trésorier ainsi que des notabilités revéloises.

 

ANNEE 1688

 

    Le 5 Mai 1688, le Sieur DEVALS fit un testament en faveur des doctrinaires (Frères des écoles chrétiennes) d'une somme de 1 500 livres à charge pour eux.

 

1- d'en utiliser les revenus aux œuvres pies

2- d'habiter toujours à Revel sans pouvoir remettre ce don à aucune autre maison à leur ordre.

3- d'acquitter un nombre assez important de messes, sermons et autres œuvres pies.

 

    Les dits doctrinaires ont exécuté sa fondation jusqu'en 1778.

    A cette date, ils quittèrent Revel et remirent entre les mains de Sieur BASTOUILH, parent de Sieur DEVALS la rente provenant de la dotation.

 

    Le Seigneur Jean Antoine de Castellane, Evêque de LAVAUR ayant donné autorisation que le bureau de Bienfaisance recueille cet héritage à condition qu'il serve à l'établissement d'un hôpital en la ville de Revel, et que l'on trouve une maison convenable, étant entendu que dans la dite ville de Revel, il n'y a pas d'hôpital pour des pauvres vieillards et les malades indigents.

    Une place dans le dit Hôpital sera toujours à la disposition du Seigneur- Evêque pour un malade pauvre.

 

VOIR LETTRES PATENTES DE LOUIS XIV

 

 

 

ANNEE 1793

 

    Il ne semble pas que pendant les troubles de la Révolution, le Bureau des Pauvres eut à souffrir. Plusieurs délibérations de 1793 an II  de la République citent : que le citoyen Gouttes, Maire a déclaré :

 « un des principaux objets de notre sollicitude est l’assistance des malheureux ».

« l'assemblée Nationale s'est occupée d'un plan de secours ; mais en attendant de pouvoir le réaliser, nous devons pourvoir aux moyens de soulager l'humanité souffrante ; en particulier les vieillards indigents et les malheureux journaliers que la maladie accable ».

" c'est pourquoi nous avons projeté l'établissement d'un Hôpital ».

«la charité et la bienfaisance des citoyens viendront à notre secours et les revenus régis avec sagesse et employés avec discernement ».

« aussi, je vous soumets un projet de règlement pour l'administration générale et particulière du dit Hôpital ».

 

    Suit le règlement adopté (folio 39)

 

    Les citoyennes de Charité veilleront à ce qui concerne les soins et le soulagement des malades de l'Hôpital et autres choses qui, par l'usage et la bienséance, ne peuvent être administrées que par elles.

 

 

LE BUREAU

LA LINGERIE

LE REFECTOIRE

 

ANNEE 1815

 

    On est toujours à la recherche d'une maison pour l'Hôpital.

    Un projet sur la maison léguée par Mr BESSIERE, et une grange par les demoiselles BARTHES mais le tout en trés mauvais état demanderait des réparations trop importantes.

    La maison Jean-Louis GOUTTES, rue de Soréze, serait cédée pour 27 000 frs.

    La maison de DEVALS pour 25 000 mais elle est trop éloignée de la ville.

    La maison DURAND, aubergiste hors la porte de la rue de Vaux, semblerait bien convenir : une longue salle où l'on pourrait mettre 10 lits, au ler étage six appartements plus un galetas, le tout sans grandes réparations urgentes. Un jardin clos de mur.

    Bref il semble que cela va se faire et puis.... on n'en trouve plus traces.

On ne dit nulle part où sont recueillis les malades mais une délibération du ler Mai 1817 dit que l'Hôpital entretient 5 ou 6 malades par le secours de la Charité.

    Le 12 Juillet 1818, Marie BOYER donne et lègue aux pauvres de l'Hôpital dont l'établissement vient de se former au dit Revel, une somme de 300 francs plus 4 draps, 12 serviettes et 100 francs, le tout après son décès.

    Le premier registre paraphé par Jean-Joseph ROQUEFORT Maire et Président de la Commission Administrative indique qu'à la date du 20 Novembre 1819, l'hôpital existe, mais un hôpital naissant qui manque de beaucoup d'objets nécessaires notamment de lits pour recevoir les pauvres malades.

    A cette date une dame CAILHASSOU également recommandable par sa piété et ses vertus morales voulut augmenter le nombre des bienfaiteurs et fit connaître ses intentions à Mr DUBOIS ministre du culte catholique dans le canton ; elle s'engage à donner la valeur de la maison qu'elle possède, route de Castres, en devant servir d'autre qu'au dit Hôpital et annonça de nouveaux bienfaiteurs que la mort l'a empêchée de réaliser. A la suite de ces promesses verbales, il ne fut point fourni de titres pour leur exécution.

    Son héritière donna l'assurance qu'elle ferait effectuer des dons.

 

« Je soussignée déclare que pour permettre riches administrateurs du Bureau de Bienfaisance de Revel à même de construire un hospice pour les Pauvres, je fais donation en faveur des dits Pauvres, d'une somme de 9 000 livres tournois en représentation de la maison de Mme CAILHASSOU, ma tante que je leur avais offerte le 8 thermidor ».

    Le Conseil d'administration du Bureau de Bienfaisance ainsi que le Monsieur le sous-préfet de Villefranche de même que le Préfet jugèrent qu'il était impossible de trouver un local et de l'aménager convenablement et après bien des hésitations, des consultations et des propositions, décidèrent avec regrets de ne pas accepter ce don qui aurait été si nécessaire au bien des Pauvres.

 

    On le propose alors au Bureau de Bienfaisance.

 

 

PERIODE 1835 - 1865

 

 

    Avec des fortunes diverses l'hospice fonctionne souvent non sans mal et sans soucis pour le Conseil d'Administration.

 

    D'abord, probablement, dans des locaux modestes où l'on hébergeait dans des conditions certainement fort pénible les Pauvres, les vieillards et les malades de Revel.

 

    Une délibération de la Commission Administrative de l'Hospice en date du 4 Juin 1835 fait mention de l'installation de 4 sœurs de Charité pour le service de l'Hospice et la direction de l'école des Filles Pauvres qui doit y être attachée.

 

    Nous trouvons sur les registres la date du traité passé avec la Communauté des Filles de la Charité à PARIS : 16 Juin 1835

 

    Il semble, sans que nous puissions le certifier que la maison de la Providence, rue Jan Moulin ( de Soréze à l'époque) existait déjà : car la Sœur Denise, Rose, Aurélie de MONSEIGNAT, décédée en 1888 a toujours été désignée comme ayant vécu prés de 50 ans au service des Pauvres à Revel, qu' elle est appelée la Fondatrice de la Providence et qu'elle fut la première Supérieure de l'Hôpital.

 

UN DORTOIR

UNE CHAMBRE

LA SALLE D'OPERATION

 

 

Une deuxième délibération du 7 Mai 1836 portant adjonction d'une cinquième sœur pour la direction de l'Ecole.

 

    La Providence et l'Hôpital fonctionnant rue Notre Dame, dans le même immeuble étaient soumis à la même administration par un deuxième contrat en date du 6 août 1839.

 

    Le maire de Revel était Mr GET - Sœur MONSEIGNAT Supérieure et Sœur Louise PETIT attachée au même établissement font une déclaration en bonne et due forme portant qu'elles sont fondatrices de l'orphelinat et s'engagent à faire donation d'une rente annuelle de 1 800 F pour concourir avec les dons et autres ressources à l'entretien de cette œuvre dans le dit Hospice (N° 303 folio 1862).

 

    A cette époque voici l'état de la population de l'Hospice et de ses annexes.

 

HOSPICE     14

MALADES INFIRMES   67

Orphelines           36

Ecoles primaire        80

Asile                        150

TOTAL                       347

 

    Sœur MONSEIGNAT fait donation à l'Hospice d'une maison à bas étage et d'un jardin boulevard Notre Dame, ainsi que d'une métairie dite Viguier située dans la commune de GARREVAQUES le 11 Juillet 1868.

 

 

LA PHARMACIE

LE JARDIN

LE JARDIN

 

  Il faut arriver au 5 mai 1837 pour trouver une nouvelle délibération du Conseil d'Administration sur la construction d'un hospice : tant pour l'achat d'un terrain que pour les plans et devis confiés à Mr VIGUIER conducteur au Canal du Midi ; travaux exécutés avec le plus grand soin et parfaite solidité.

 

    Demande d'urgence d'un supplément de fonds pour terminer la construction en face de l'église : que, dur reste cette somme de 12 000 francs est acquise par le testament de Dame BARTHOUL :

"Je donne et lègue comme œuvre pie à l'Hôpital de Revel, une somme de 12 000 frs. Je charge le principal légataire de payer la dite somme que je veux être employée à la construction du dit Hôpital et non à tout autre objet et j'ai le plus grand désir que Mrs les Administrateurs remplissent mes instructions à cet égard avec la plus grande exactitude".

 

    La maison fut achetée en Juillet 1857.

 

   Du reste, les parties donnant sur la rue de l'Etoile ne sont nullement appropriées à leur destination qui est, en grande partie des classes pour plus de 120 jeunes filles élevées gratuitement par les Sœurs de Charité et qu'il est donc urgent de s'occuper de nouvelles salles pour lesquelles il faut faire plans et devis afin que l'instruction de ces jeunes filles pauvres ne soit pas longtemps suspendue.

 

    La Commission consacre une somme de 18 000 francs pour la prompte exécution de ces travaux.

 

 

     

 

PERIODE 1850 - 1860

Monsieur Jean Joseph ROQUEFORT

 

    Le 15 mars 1860 décédait à Revel Mr ROQUEFORT Jean Joseph Chevalier de la Légion d'Honneur, ancien Maire de Revel, ancien Commandant de la Garde Nationale de la même ville, membre du Conseil d'arrondissement de Villefranche et du Conseil Général de la Haute Garonne et du CONSEIL_MUNICIPAL, Vice-Président de la Commission Administrative de l'Hospice et du Bureau de Bienfaisance.

 

    Mr ROQUEFORT a institué par testament olographe en date du 18 Septembre 1850, pour ses héritiers universels, l'Hospice et le Bureau de Bienfaisance de Revel.

 L'Hospice pour 2/3 et le Bureau pour 1/3 meubles et immeubles à la charge d'acquitter tous les legs et donation contenus dans le testament.

 

    Cette institution d'héritier est très catégorique et ne saurait donner lieu à aucune interprétation.

    Malgré une clause aussi explicité et précise un grand nombre de parents éloignés de Mr ROQUEFORT qui, malgré cela avaient été ses légataires particuliers, ont formé opposition auprès du Préfet disant, (au nombre de 25) que puisque Mr ROQUEFORT avait voulu faire du bien aux Pauvres, ils devaient être les premiers à profiter de ses libéralités et ils concluent en demandant une somme de 350 000 francs plus une rente viagère de 500 francs pour chacun d'eux ; menaçant d'aller en justice se faire rendre droit.

    La Commission déclare qu'elle rejette la demande qui lui est faite par les susnommés et que, dans le cas ou une action en justice lui serait intentée elle se réserve de prendre telles conclusions que besoin sera contre le dit demandant.

    Finalement, les héritiers n'insistèrent pas.

 

    Le testament de Mr ROQUEFORT avait été écrit en date du 18 Septembre 1850.

    Mr ROQUEFORT décédait le 15 Mars 1860 et il faut arriver au 17 Octobre 1869 pour voir la pose de la première pierre de l'Hôpital actuel.

    Il semble qu'il fut terminé en 1874.

    Pendant cette période maints projet furent conçu plans établis, terrains prospectés et dans tous les procès verbaux.

    On sent la volonté, la ténacité des nombres du Bureau d'administration pour donner aux Pauvres un asile digne des immenses largesses (plusieurs millions) de leur insigne bienfaiteur.

 

La collaboration entre la Maison-Hospice de la Providence dont Sœur Aurélie de MONSEIGNAT est supérieure demeure excellente et le bien se fait.

     Le nombre des orphelins à l'école ou à l'ouvroir est de 90.

 

    Sœur MONSEIGNAT possédant une fortune personnelle en fait largement bénéficier l'Hôpital dont elle devient la première Supérieure lorsqu'il fut établi à l'endroit actuel ; tandis que Sœur Louise PETIT restait à la Providence.

 

    Sœur MONSEIGNAT née en 1799, décède à l'Hôpital de Revel, le 9 Mai 1882.

    Elle avait passé 50 ans au service des Pauvres de la ville et fut pleurée par toute la population. Sœur Louise PETIT lui succéda à l'Hôpital tandis que Sœur Clémence BEZARD prend la direction de la Providence.

 

    Malheureusement dès  le mois d'octobre 1882, une pénible affaire mal interprétée vint détruire une partie du travail si bien commencé.

 

    Sœur MONSEIGNAT en mourant avait laissé à la supérieure (sans nom) son testament en faveur des Pauvres ; plus une liasse de 4 enveloppes avec sur chacune écrites de sa main les souscriptions :

 

1° pour les orphelines des obligations donnant un revenu annuel de 689 francs

2° pour les aumônes de la porte: 60 francs

3° pour l'ouvroir: 1654 francs

4° Pas d'indication: 1465 francs

 

   La supérieure en charge Sœur Corneiller a modifié ces titres aux administrateurs qui les lui ont laissé et qui ont servi à l’élaboration du budget de 1885, Monsieur Get Jean Ainé étant Maire.

    Pour quelles raisons Sœur Corneiller a t’elle ces titres à l’héritière naturelle Mademoiselle Désirée de Monseignat sœur de l’ancienne Supérieure, et pourquoi le (xxx) les réclama t’il en disant que c’était un vol contre les Pauvres, que c’était un détournement, même un vol..
    Bref il s’en suivit un triste procès ou faute d’avoir reçu les dites sommes, les sœurs de la Providence durent pendant trois jours quitter la maison  de la rue Notre Dame et se réinstaller rue de Soréze, les orphelines étant recueillies à l’ hôpital.

    Une triste page se terminait le 9 novembre 18.., lorsque dès 7 heures du matin toute la maisonnée se rendit à l’église pour offrir son sacrifice.

    Un certificat de remise des clés de la maison fut fixé à cette date.

    Puis tout recommença et les pauvres continuèrent à être servis par les sœurs de Charité.

 

    L’ Hôpital qui mit si longtemps à s’installer et à fonctionner devint pendant tout le vingtième siècle un hôpital hospice de troisième classe avec plus de 240 lits répartis dans les services suivants :

 

MEDECINE ET CONVALESCENTS              70 lits

CHRONIQUES                                                    15

MATERNITE AVEC CLINIQUE OUVERTE   12

HOSPICE                                                              143

 

    Un petit service de chirurgie avec salle d’opération fut actif pendant quelques années…

 

 

HOPITAL ROQUEFORT Revel FIN

 

 

LE SQUARE ROQUEFORT ET L'HOPITAL


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