Société d’ Histoire de Revel Saint-Ferréol                                   PARU DANS LES CAHIERS DE L’ HISTOIRE NUMERO 17 - 2012

 

FABRICATION DU CHARBON DE BOIS
EN MONTAGNE NOIRE.

Par Albin Bousquet

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LA FABRICATION DU CHARBON DE BOIS EN PHOTOS - Document de Claude Schosseler

 

 De la meule à la marmite

 

Produit naturel le charbon de bois est obtenu par la carbonisation du bois, opération qui consiste à le débarrasser des produits volatiles, tout en gardant le carbone, élément essentiel du pouvoir calorique.

Cette séparation se fait à « l’étouffée », dans un foyer de meule ou bien dans un foyer métallique que l’on prive chez chacun d’eux d’oxygène.

Dans un foyer ouvert, le bois brûle et ne laisse que la cendre et les brandons. Les brandons sont des restes de bois non brûlé. La meule recouverte de terre fut la première façon de produire du charbon. On peut penser que cette invention ouvrit la porte à la fonte des minerais.

 

La ruée du fer

 

Au début de notre ère la Montagne Noire entra dans l’industrie du fer. Partout où l’oxyde de fer teintait les galets des ruisseaux, les hommes cherchèrent à produire du fer.

Ce fut le cas dans le haut-bassin de la Dure sur les territoires des communes de Laprade-basse, Les Martys.

L’énormité des dépôts de scories amoncelés, laisse pantois les plus grands spécialistes d’aujourd’hui venus de la faculté de Toulouse et du bureau du B.R.G.M (1).

L’analyse des déchets a permis de mieux connaître la flore de la Montagne Noire il y a deux mille ans. Cependant des questions restent sans réponse. Qu’elle fut l’incidence de cette fonderie sur les forêts ? Quelle fut la quantité de charbon englouti ? Pendant combien de temps fonctionnèrent les fours des Martys ?

Nous retiendrons que dans la Montagne Noire, la toponymie est marquée par la fabrication du fer ; ce qui laisse entendre que la fabrication de charbon de bois fut soutenue pendant des siècles. (2)

 

La forge d’Arfons : un projet basé sur le charbon de bois.

 

Au 19ème siècle, le charbon de bois avait encore ses adeptes ; en témoigne l’aventure de M. Mérigonde : après la Révolution, ce dernier acheta la forêt de Sarremetgé (222 hectares), y compris la ruine de la forge d’Arfons située dans la dite forêt.

 

Tenté par l’oxyde de fer issu de la source de Fontrouge (3) , et la réserve de bois dont il disposait, M. Mérigonde fait reconstruire la forge dite « à la catalane », mais comprenant les dernières innovations : soufflerie et gros marteau.

Un hangar destiné à stocker le charbon fut construit entre les bâtiments de la forge et le ruisseau du Sor.

Cet établissement reconstruit trop tard ne fonctionna que quelques années, il clôtura l’épopée de la fabrication du fer dans la Montagne Noire.

 

Les villages forestiers

 

Des villages, Escoussens, Arfons, les Cammazes, Lacombe gardèrent une identité forestière, alors que d’autres plus touchés par les défrichements, Brousses, Montolieu, Saissac, Verdun Lauragais eurent une destinée agro-pastorale.

Par la volonté de Philippe le Bel, Saint-Denis eut une double identité, après que le bois de la Serre fut inféodé à cette communauté, cas unique dans la Montagne Noire.

Dans les villages forestiers, des générations, hommes ou femmes confondus ont travaillé dans les forêts jusqu’au milieu du vingtième siècle. Des noms des derniers bûcherons – charbonniers ont été rassemblés (voir tableau).

 

Noms et sobriquets des hommes de la commune d’Arfons

   NOMS

SOBRIQUETS   

OCCUPATIONS FONCTIONS

Escande Albert

Boubencio

Travaux forestiers

Escande Isidore

Binagré

Travaux forestiers

Escande Léon

Biem

Travaux forestiers

Escande Léopol

L’Argual

Travaux forestiers

Paul casimir

Lugoïs

Travaux forestiers

Béteille Noël

Bretelo

Travaux forestiers

Berthoupieu Brunel

Cardil

Garde régisseur de Sagnebaude

Bastoul Isidore

Mourgues

Travaux forestiers

Cousinié Hubert

Rayel

Travaux forestiers temporaires

Case Paul

Tremoulet

Travaux forestiers à temps complet

Case Pierre

Cor

Travaux forestiers à temps complet

Albouyet Paul Fortuné

Merello

Métayer

Gastou Paul Victor Jean

Loupets

Maçon couvreur ardoisier

 

En 1929, Arnal Antoine installe une machine à vapeur à Plo del Maïl, peu après les Eaux et Forêts attribuent une concession à M. Michel dans le bois de Rietgé. La concession de l’atelier est de 800 m2 (20 m x 40 m).

 

Des scieries sont exploitées par :

Perillous de Escoussens

Coussigné de Bastouls

Escande jusqu’en 1937

Béteille de Revel dans la forêt de Sagnebaude.

 

Liste fournie par Sylvain Pujol né à Arfons en 1912.

 

 

Noms et sobriquets des hommes de la commune de Cammazes.

NOMS

SOBRIQUETS

OCCUPATIONS FONCTIONS

Borrel Joseph

Carrat

Bûcheron

Salvetat Paul

Capou

Sabotier

Chabal Léon

Fissou

Maçon

Pech Justin

Boitou

Propriétaire

Pech

Borazel

Cafetier

Tesseyre Antonin

Carmagnol

Bûcheron

Sirven

Fourier

Boulanger

Durand

Lunat

Menuisier

Tesseyre Jean Marie et Elie

Tarty

Bûcherons

Pelissier

Paillé

Propriétaire

Sablayrolles

Le Rat

Propriétaire

Escande

Pendule

Bûcheron

Ysards Alban Pierre André

Coulèros

Bûcherons

Tesseyre

La Poudre

Propriétaire

Alquier Isidore

Enfant

Bûcheron

Ourliac

Mamet

Bûcheron

Jalbaud

Rataclick

Bûcheron

Morel Joseph

Crampou

Bûcheron

Morel Justin et ses fils

Crampou

Exploitant forestier

Jean Boyer

Biaïs

Bûcheron

Chanard Pierre

Père de Glaoudou

Bûcheron

Borrel

Claparde

Façonnier d’outils en bois

Jalbaud ( ?)

Caminié

Bûcheron

Cette liste incomplète a été recueillie aux Cammazes

 

 

 

 

 

 

 

Peut-être visite dominicale ? Le charbonnier passe la journée avec sa famille. Noter le contraste dans l’habillement...
Les sacs de charbon de bois sont prêts, la bouteille de « rouge » aide à oublier l’effort physique...

 

La vie du bûcheron

 

Le bûcheron se considérait libre, ce qui était vrai, mais il faut retenir que la pénibilité de sa profession faisait de lui un véritable forçat.

Le maniement de la cognée était tout autre que celui du pic, de la pelle, de la faux.

La rémunération du bûcheron reposait sur la quantité de bois abattu et mis en tas afin d’estimer le travail accompli.

Le stère était l’unité du volume correspondant à un prix déterminé. Ce prix variait peu, l’exploitant forestier ou patron se prêtait peu à la discussion sur le prix, que ce soit pour exploiter du bois de chauffage ou le façonnage de charbon de bois.

Le bûcheron supportait les difficultés, terrain pentu, fourrés à détruire, taillis clairsemé, bois dur, hauteur des arbres, fût lisse ou branchu ... !

Cette profession rude, faisait que les bûcherons travaillaient dans les forêts de la mi octobre au mois d’avril.

L’été ils se louaient dans les fermes pour les grands travaux des champs. Cette occupation était désignée par le mot « estibado ».

Ils avaient le coucher et la table qu’ils partageaient avec le métayer ou le fermier. Ils étaient payés à la journée. Sauf une urgence dans les travaux, ils allaient passer le dimanche chez eux.

« L’estibado » était un contrat sans écrit, il pouvait se renouveler une décennie et plus.

Emile Revel, bûcheron à Lacombe (dit Milou de la Brugos ... Emile des Bruguières) fit l’estivado de 1928 à la dernière guerre chez Joseph Albert (mon grand-père) métayer de la ferme « Lalbejot » (aujourd’hui ferme-auberge dans la commune de Saissac). Les frères Armand et Pierre de Cammazes, « les Coulèros » travaillèrent plusieurs étés à la ferme « la Colle » (commune de Saissac).

Des liens se nouaient, il n’était pas rare que la famille du bûcheron invite la famille des métayers, adultes et enfants à l’occasion de la fête du village.

Ces échanges aboutissaient parfois à des mariages.

 

La guerre et les pénuries

 

Après l’armistice, l’Allemagne détourna toutes les énergies des pays occupés pour maintenir son effort de guerre sur tous les fronts.

Le charbon de houille de la Rhur ne suffisant pas, les sites houillers de France fournirent les centrales allemandes.

Tous les combustibles furent détournés y compris le charbon de bois dit de gazogène.

Craignant les bombardements, ils créèrent un énorme dépôt à Lézignan. Le bois venait de la Haute vallée de l’Aude et de la Montagne Noire, de l’usine de sciage de La Rouge (commune de Saussac).

En France des dizaines de milliers de véhicules furent équipés de gazogènes, sortes d’alambics fixés sur les véhicules, qui produisirent ce que l’on appelle le « gaz des forêts». Certains moteurs avaient des difficultés « à digérer ce gaz pauvre ».

Ce gaz était fabriqué à partir du bois ou du charbon. Des filtres, un convertisseur, un ventilateur, un foyer, une cuve contenant jusqu’à quatre sacs de bois, étaient situés au dessus du foyer.

 

De nombreux critères concouraient à fixer le temps de marche du véhicule, une fois les pleins faits.

Sur un trajet de 60 kilomètres (aller et retour Saissac – Carcassonne) un autobus de 30 places consommait environ 3 sacs de bois. La préparation du véhicule (allumage du foyer et décrassage des filtres) réclamait une heure de travail.

Le bois et le charbon de bois furent les seules ressources d’énergie à cette époque.

 

 

1940 ... Une voiture à gazogène avec son « foyer » à l’arrière...

 

 

Des « appelés » fabriquent du charbon dans plusieurs régions de France.

 

Après l’armistice se posa la question ... Enrôler des jeunes nés en 1920 – 1921, ils avaient 20 ans et le service militaire obligatoire n’avait pas été dissous.

Sur la pression des vainqueurs ou peut-être simplement la volonté de l’Etat, il fut décidé d’incorporer légalement ces jeunes et de leur faire faire des travaux civils (entretien des forêts, des chemins, fabrication de charbon de bois, curages de fossés). Ces travaux furent appelés « Chantiers de Jeunesse ».

 

La France fut divisée en une cinquantaine de quartiers. Des camps furent dressés dans chaque quartier. Dans le département des Landes, les jeunes fabriquèrent du charbon de bois sous forme industrielle la plupart de ces camps se servirent de fours métalliques appelés « marmites » déjà fabriqués et utilisés avant la guerre. Les réfugiés italiens qui avaient fui la montée du fascisme en Italie avant la guerre, vinrent couper du bois et fabriquèrent du charbon dans de nombreuses régions du Midi de la France.

 

Ils constituèrent parfois des équipes.

Les Italiens utilisèrent volontiers des foyers métalliques « les marmites », alors que les bûcherons et les charbonniers de la Montagne Noire furent nombreux à continuer à dresser les meules traditionnelles.

 

La meule traditionnelle.

 

Le charbonnier s’employait d’abord à niveler un emplacement que l’on appelait platoune », il déplaçait piquet appointé des deux bouts. Un bout était fiché dans le sol, l’autre recevait un fagot de genêts secs de deux mètres de hauteur. Ce fagot était foyer), il la terre sur les côtés. Au centre de cet espace, destiné à l’allumage de la meule une fois le montage terminé. Ensuite le charbonnier disposait les billots de bois de 0,50 m de long en carré autour du fagot (il plantait un appuyait ensuite les billots de un mètre autour du foyer en les inclinant un peu (environ 30%).

Dès que ce premier empilement était terminé, il construisait un deuxième étage après avoir rehaussé le foyer de un mètre.

Parfois un demi-étage s’ajoutait aux deux étages du dessous.

Le foyer était rehaussé jusqu’à la gueule, les derniers billots étaient posés à plat.

Après ce montage brut, le charbonnier garnissait les plus gros interstices avec de la fougère verte. Si elle était sèche, il la mouillait abondamment.

Il répandait une couche de feuilles sur la charbonnière qu’il fixait au fur et à mesure avec la terre qu’il avait déplacée pour façonner « la platoune ». Avant l’allumage, le charbonnier se procurait « la capellado », grosse motte de terre très herbue qu’il prélevait dans un marécage et qui servait à obstruer la gueule du foyer après allumage.

 

L’allumage était l’opération la plus délicate. Un feu était allumé à proximité de la charbonnière, il était alimenté par des « cabillots »(4) opération destinée à obtenir de la braise ardente.

Lorsque la braise était au point, il mettait de la braise dans le seau grimpait l’échelle et vidait le seau sur le fagot de genêts. Il fallait une dizaine de demi-seaux de braise pour allumer une charbonnière. Avant que le fagot soit totalement consumé, le charbonnier allait ouvrir les évents qu’il avait laissés sur les parois de la charbonnière à peu près à 0,50 m de hauteur au dessus du sol.

Dès que les courants d’air établis par le bas atteignaient le foyer, la motte était posée à plat sur le foyer.

Commençait alors la surveillance de nuit comme de jour, rares étaient ceux qui ne rentraient pas à la maison pendant quatre à cinq jours.

A Cammazes, une croyance subsistait chez certains charbonniers ; ils disaient que si une charbonnière était placée trop près de l’eau (ruisseau ou source) elle risquait davantage de prendre feu. Tout paradoxal que soit ce propos, il est à remarquer que les platounes sont toutes éloignées d’au moins dix mètres des ruisseaux.

Le nombre de platounes que l’on découvre aujourd’hui dans un lieu donné peut provenir de la densité des taillis qui furent exploités mais aussi de la volonté de ne pas déplacer le bois.

Pour cette tâche le bucheron utilisait une sorte de porte-faix qu’il appelait « la mule » qu’il trouvait dans le taillis. C’était une fourche à trois branches. Le manche ne dépassait guère 1,50 m de long, les dents étaient arrêtées à 0,50 m. Il fallait une certaine habitude pour se servir d’un tel outil.

 

Avec sa main gauche, il tenait la fourche bien droite les dents pointées vers le haut. Avec sa main droite, il chargeait la fourche de billots en prenant soin de bien les ranger puis il prenait le manche à deux mains, soulevait la charge et s’en allait vers la platoune en faisant bien attention de bien garder la verticale du manche. Toutes les essences étaient transformées en charbon.

Certains chauffeurs avaient un penchant pour les bois tendres, saule, aulne, bouleau, noisetier. Enfin les tanins du chêne et du châtaignier rendaient les gaz d’échappement des véhicules plus odorants.

 

Transformer du bois en charbon : un souci permanent.

 

Obtenir des températures élevées en utilisant du charbon était une démarche forcée. Selon les estimations, il fallait 65 mètres cubes de bois pour fabriquer 1000 kilos de fer raffiné. Sachant que un hectare de taillis produit environ 84 mètres cubes de bois tous les seize ans (5).

Il est aisé de comprendre que des responsables puissent s’alarmer. En 1375, Nicolas de Lattes, Chevalier, Maître des Eaux et Forêts Royales du Languedoc prit une ordonnance pour interdire la vente à l’encan des pierres contenant du fer. (6)

 

 

Le défournement : un travail ingrat

 

L’affaissement de la meule, la diminution de la fumée annonçait la fin de la carbonisation.

 

« Mise à feu » de la « marmite de charbonnier »... Dans quelques instants, il va falloir boucher toutes les arrivées d’air

 

Le défournement se faisait à l’aide de râteaux, le charbon était retiré lentement.

Les uns l’étalent sur le pourtour de la charbonnière. Si le temps était au beau, la mise en sac pouvait être faite le lendemain. D’autres plus confiants le mettaient en sac au fur et à mesure qu’il était extrait, en veillant à ce qu’il n’y ait aucun signe de reprise du feu.

 

 

 

Ce travail se déroulait dans la poussière, venue du charbon et de la terre de couverture de la meule.

 

 

Le travail des femmes

 

Les femmes participaient au défournement mais leur occupation principale consistait à façonner des fagots. La question des fagots était discutée avant d’entreprendre une coupe. Si le bûcheron se réservait le branchage, la vente des fagots lui revenait. Dans certains cas, l’exploitant forestier se réservait le branchage, payait le façonnage des fagots et les vendait lui-même. La mise en fagots se faisait en deux temps.

 

Premier temps : en hiver lorsque dans la matinée le temps s’assurait, les femmes allaient dans l’après midi faire ce qui était appelé « piqua la leigno », entendre, couper les branches à 1,50 mètre environ de longueur et entailler les branches latérales (sans les détacher) afin de les rabattre plus aisément lors de la mise en fagots. Les fagots comportaient deux liens. Les liens étaient de jeunes pousses de noisetiers ou de houx, seules essences admises à être coupées par les règlements forestiers. Les branches « piquées » étaient convenablement rangées.

 

Deuxième temps : le ligaturage se faisait par temps sec et pas trop froid. Les rendements étaient variables. Les branches du hêtre étaient plus appréciées, une femme pouvait ligaturer une quarantaine de fagots dans une après midi. Les branches du chêne yeuse étaient les plus détestées, aussi elles étaient délaissées au profit de celles de la bruyère arborescente (érica arboréa), arbuste envahissant qui vient dans la zone du chêne yeuse et qui de surcroit produit le meilleur charbon de bois qui soit. (7)

 

Anecdotes et souvenirs

 

En 1944, le village de Cammazes fut occupé une deuxième fois par les allemands pour une courte période. Une patrouille partie de bon matin du village emprunta le chemin de la rigole. Après le hameau d’Embose, les soldats repérèrent de la fumée qui sortait du bois de Grange Basse (en partie noyé aujourd’hui par l’eau du barrage de Cammazes).

Le chef de la patrouille tenta une approche du bois ... Etait-il au courant de la présence de maquisards ?

Le tout est que en faisant le moins de bruit possible, ils tombèrent sur Tarty qui ayant dormi dans la cabane, s’était levé pour régler les aérations de sa charbonnière.

Il leva les bras, les soldats fouillèrent la cabane minutieusement, ne trouvant rien, ils s’en retournèrent. Des cabanes de charbonnier servirent de dépôt de courrier destiné aux maquisards. (8)

 

 

Notes

 

- (1) Bureau de Recherches Géologiques et Minières

- (2) Au 12e s., Bérenger de Graves, seigneur du Minervois, propriétaire de la moitié de la forêt de Ramondens possédait dans cette forêt un atelier (« carbonieri de gravos »). Il était situé au bord du chemin qui séparait la forêt en deux. Il semble que le bois était transporté à cet atelier pour y être transformé en charbon (A.D.A – Monastère de Prouille)

- (3) « Fontrouge » - toponyme évocateur. En effet la présence d’oxydes de fer teinte en rouge rouille les alluvions du ruisseau... *

- (4) Bout de bois et copeaux secs souvent récupérés sur une coupe ancienne.

- (5) Des arbres et des hommes – La forêt au Moyen-âge, Roland Bechman, p. 184.

- (6) La forêt du Sud-Tarn au Moyen-âge, musée du Vieux Lacaune

- (7) Les arbres et arbrisseaux d’Europe tempérée. Centre National de Recherche Forestière. INRA – 1971, 10 rue de l’Eperon – Paris 6°.

- (8) Récit de Pélissier dit Tutel , habitant le hameau d’Embose (commune de Cammazes).

 

LA FABRICATION DU CHARBON DE BOIS EN PHOTOS - Document de Claude Schosseler